Visite de Manuel Valls à La Réunion

Les professionnels de santé ne s’attendent à rien

7 avril

Devant faire face à une épidémie de chikungunya, ayant poussé au déclenchement du plan blanc, les professionnels de santé déplorent le manque de moyens et l’absence de réponse à leurs alertes répétées. La CGTR Santé a expliqué au micro de Réunionla1ère qu’il y a un gros malaise au sein du système de santé auquel il faut rapidement répondre.

Concernant les conséquences du cyclone Garance, le plan post-Garance ou encore l’épidémie de chikungunya, qui touche plus de 6000 personnes chaque semaine, attendront ce lundi 7 avril, pour être évoqués.

Arrivé le 6 avril, ce calendrier qui ne passe pas inaperçu auprès des professionnels de santé, qui rencontreront Manuel Valls lundi après-midi à l’occasion du lancement de la campagne de vaccination contre le chikungunya, et des syndicats, qui eux n’ont pas d’entrevue prévue au programme du ministre des Outre-mer.

Le Plan blanc a été activé le 4 avril au CHU de La Réunion, les sites du Nord et du Sud font face à une augmentation très importante de l’activité des services d’accueil des urgences depuis plusieurs jours.

Ce dispositif consiste à rappeler des salariés qui "en ont déjà marre, puisqu’ils sont à bout de souffle des conditions de travail qui n’arrêtent pas de se dégrader", "à n’importe quel moment", a expliqué Gabriel Mélade, secrétaire générale de la CGTR Santé, à Réunionla1ère.

"On est dans un système défaillant, où il manque du personnel, et où les professionnels sont très mal payés, à un certain moment tout ça aura des impacts. Nous risquons de craquer à tout moment, et ça il faut que le ministre qui est là l’entende", a ajouté ce dernier.

Le secteur de la santé est le premier en termes d’accident de travail, de maladies professionnelles, "il manque du personnel". "A un certain moment, il faut arrêter les pipotages, il faut mettre des actions en place", a assuré Gabriel Mélade.

Les syndicats n’ont pas été conviés par le ministre des Outre-mer pour échanger lors de sa visite dans l’île. "S’il veut nous rencontrer, il n’y a pas de soucis, mais en tout cas son n’attend pas de miracle du ministre des Outre-mer, qui est en pique-nique", a indiqué ce dernier.

Concernant l’épidémie de Chikungunya, "il y a un gros malaise, la situation est très grave et il y a un manque total d’anticipation", pour le secrétaire général de la CGTR santé. "L’épidémie est là. C’est comme si aujourd’hui on découvre qu’il y a des moustiques à La Réunion, c’est inacceptable", a assuré Gabriel Mélade.

La campagne de vaccination contre le chikungunya, qui sera lancée ce lundi 7 avril par le ministre lui-même, arrivée trop tardivement, selon le syndicaliste. Le vaccin prend 15 jours à agir, le pic épidémique est lui attendu dans une semaine, vers la mi-avril.


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