
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Épidémie de Chikungunya
30 décembre 2005
6.000 malades, 30.000 ou 40.000 ? Mission ou pas mission ? Il est temps de répondre à la légitime inquiétude des collectivités locales, des médecins, des victimes passées ou à venir. En matière de santé publique, la transparence est un devoir.
Mercredi soir, l’ensemble des rédactions a reçu un communiqué émanant des ministères de la santé et des solidarités et de l’outre-mer.
Ce communiqué nous apprenait notamment que MM. "Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, et François Baroin, ministre de l’outre-mer, ont diligenté sur place une mission d’expertise technique commune de l’Institut de veille sanitaire, de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et de l’Institut de recherche pour le développement, mission coordonnée par un membre de l’Inspection générale des affaires sociales. Elle a procédé la troisième semaine de décembre à une évaluation approfondie de la situation (prévisions épidémiologiques, possibilités d’éradication, évaluation des moyens et des méthodes de lutte anti-vectorielle mis en œuvre) et identifié d’éventuelles mesures complémentaires. Son rapport sera disponible fin janvier 2006".
Témoignages (1) avait enregistré avec satisfaction la venue de cette mission tout en s’inquiétant de la date bien trop tardive - fin janvier 2006 - du rendu de son rapport.
Mission fantôme
Jeudi matin, par souci de toujours mieux informer, nous nous sommes mis en quête des personnes que la mission avait certainement rencontrées. Pour remplir son objectif d’"évaluation des moyens et des méthodes de lutte anti-vectorielle mis en œuvre", la mission ne pouvait qu’avoir rencontré ceux qui sont en première ligne, ceux qui ont consenti des efforts importants sur des budgets pourtant bien serrés : les maires, les présidents des groupements intercommunaux, les présidents des conseils généraux et régionaux, les médecins et sans doute les parlementaires.
Le soir venu, après maints coups de téléphone, nous nous sommes rendus à l’évidence : aucun des responsables contactés n’avaient entendu parler de cette mission. À qui cette mission a-t-elle parlé ? Mystère.
Invité de Yann Baret au cours du JT d’Antenne-Réunion, M. Julien Thiria, ingénieur du génie sanitaire (DRASS) a acquiescé lorsque le journaliste a mentionné la venue de cette mission. Elle est donc bien venue et n’a pourtant pas contacté les élus. Pour quelles raisons ? Les élus qui ont lancé puis conduit la lutte contre le Chikungunya, souvent seuls et quasiment sans moyens d’État au début, n’étaient-ils pas des interlocuteurs suffisamment valables ? S’est-on rendu compte qu’en évitant soigneusement de rencontrer les maires, députés-maires, sénateur-maire, les membres de cette mission interministérielle ont, dans les faits, fait montre de défiance envers des élus du suffrage universel ?
Situation insupportable
Comment peut-on se conduire de la sorte ? Et avec qui cette mission a-t-elle pu discuter efficacement pour procéder "à une évaluation approfondie de la situation (prévisions épidémiologiques, possibilités d’éradication, évaluation des moyens et des méthodes de lutte anti-vectorielle mis en œuvre) et identifier d’éventuelles mesures complémentaires" ? Comment, en démocratie, des experts peuvent-ils ainsi zapper les élus ?
Comment, en démocratie, des experts peuvent-ils venir ainsi missionnés et s’estimer informés sans même avoir approché celles et ceux qui administrent l’ensemble de La Réunion ?
Informés de ces faits, les appareils des ministères concernés sont restés incrédules et on les comprend, car il y a de quoi. Mais tout de même, ces experts n’auraient certainement pas adopté une telle attitude de leur propre chef. Et à supposer même qu’ils aient décidé d’adopter une conduite aussi contraire aux règles régissant une démocratie, cela n’a pu échapper au représentant de l’État à La Réunion. Alors, quelle conclusion tirer de cet énième épisode peu glorieux dont le déroulement de cette épidémie est jalonné depuis la fin février 2005 ? Quelle valeur accorder aux travaux d’une mission qui a refusé de rencontrer les acteurs de terrain ? À quoi sa venue à La Réunion a-t-elle bien pu lui être utile ? Pour échanger avec le DRASS - puisque selon M. Julien Thiria elle l’aurait rencontré- et le Préfet de La Réunion, cela aurait pu se faire par internet ou par visioconférence.
Comment, après un tel avatar d’une lutte contre le Chikungunya coûteuse et si peu efficace, peut-on ne pas avoir le sentiment que cette épidémie, ses dangers pour la population et les souffrances qui en découlent, ne sont pas pris au sérieux ?
La transparence est due aux citoyens
Comment ne pas comprendre qu’il devient insupportable de lire des communiqués officiels annonçant 6273 cas alors que les médecins sont unanimes à dire que les 30.000 cas sont dépassés depuis belle lurette ?
Comment pourrait-on accepter plus longtemps de vivre avec cette impression qu’on nous mène en bateau ?
En démocratie, dans toutes las matières, la transparence est due à tous les citoyens. En matière de santé publique, c’est une exigence absolue. L’affaire du sang contaminé, la maladie de la vache folle sont deux des plus récents exemples des résultats auxquels on aboutit lorsqu’on cache la vérité.
Oui, l’éradication du virus du Chikungunya est l’affaire de tous. Non, on ne parviendra jamais à obtenir l’adhésion de chacun si le sentiment justifié qu’on nous cache la vérité reste aussi fort.
Les Réunionnais ont droit à toute la vérité.
Jean Saint-Marc
1 - Témoignages daté du 29.12.2005 : Fortes pluies+fortes chaleurs+retards = santé en grand danger !
Une étude du juriste Zia Oloumi
"Le principe de précaution, outil effectif du processus de décision publique"
L’un des derniers débats auxquels Paul Vergès a participé en juin 2004 en sa qualité de sénateur avant d’aller siéger au Parlement européen, portait sur la loi instituant le principe de précaution.
Voici un extrait d’une contribution d’un éminent juriste ayant participé aux débats préparatoires à la loi. Il s’agit de Zia Oloumi, docteur en droit, avocat à la Cour au Barreau de Paris, qui a publié une étude sur le principe de précaution, dans la “Revue de l’actualité juridique française” le 12 juin 2004. (1)
Cet extrait démontre combien est importante la concertation préalable à toute décision. Soit l’inverse exact de l’attitude de la mission interministérielle...!
Selon Zia Oloumi, "afin de disposer d’un outil d’aide à la décision, les pouvoirs publics français recherchent à réaliser le plus grand consensus afin de légitimer leur décision.
[...Or] ce consensus [...] n’existe plus étant donné que l’expertise scientifique est aussi soumise au doute.
Le consensus ne peut désormais être atteint que par la concertation préalable pour obtenir l’adhésion des destinataires des mesures en les associant d’une manière ou d’une autre au processus de décision. C’est une modalité d’exercice de la “démocratie participative”".
C’est pourquoi, explique Zia Oloumi, "le principe de précaution est un outil effectif du processus de décision publique".
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)