Brigades vertes : 9.285 maisons démoustiquées depuis février

Les Réunionnais se sentent très concernés

4 mars 2006

En 3 semaines, les brigades vertes du Conseil Régional ont démoustiqué 9.285 maisons. Hier, au cours d’une rencontre à l’antenne Sud de cette collectivité, Yvon Virapin, vice-président délégué au développement local, les a félicités et encouragés dans cette lutte. ’En effet, dès lundi, ils s’attaqueront aux démoustications des ravines de l’île’, leur a-t-il annoncé, tout en maintenant le traitement des maisons.

Hier matin, Yvon Virapin, vice-président du Conseil régional délégué au développement local s’entretenait avec des emplois verts de cette collectivité. Il leur livrait le nombre de maisons démoustiquées (voir encadré) depuis février de cette année. Il leur indiquait aussi leur nouvelle mission à compter de lundi. Elle consistera en la démoustication des ravines tout en traitant les maisons.

Un très bon accueil

En l’espace de trois semaines, 850 emplois verts - des emplois précaires qui pour l’instant ne sont pas concernés par la prime de 300 euros émise par le Premier ministre pour le personnel soignant - ont traité 9.285 maisons. Et contrairement à ce qui est dit ci et là, les Réunionnais leur ont réservé un très bon accueil. Les brigades vertes l’affirment. En l’absence de personnes lors de leurs passages, elles n’hésitent pas à les solliciter en toute courtoisie. Et contrairement à ce que l’on colporte ci et là, les Réunionnais se sentent très concernés par cette lutte larvaire.

Avec le Bti

"Les emplois verts ne font pas n’importe quoi ni n’importe comment", le rappelle Yvon Virapin. D’une part, ils ne démoustiquent pas avec des produits chimiques mais avec des produits biologiques, en l’occurrence le Bti. D’autre part, cette collectivité dispose de 80 encadrants formés par les professionnels de la DRASS à la lutte larvaire. Et puis, les brigades vertes respectent des usagers. Avant d’entreprendre la démoustication, ils les informent de leur opération. Ils leur rappellent quelques conseils et surtout ils insistent bien sur le vecteur de cette maladie : le moustique. Au quotidien, ils rencontrent des personnes ne sachant, ni lire, ni écrire. À ce moment aussi, la discussion s’engage un peu plus longuement. Mais, c’est pour le bien de la population réunionnaise.

Nouvelles missions

Sur le terrain, il existe une parfaite coordination des opérations avec les militaires, les services et employés des mairies et les communautés de communes. Les brigades vertes suivent à la lettre les consignes de la Préfecture. S’il y a lieu de reporter des démoustications, ils le repoussent par exemple. Les brigades vertes recensent au sein de leurs zones d’intervention les points sensibles. Ils le transmettent aux antennes du Conseil régional. À leur tour, elle les adresse aux services compétents. Les élus peuvent alors savoir quelle est la situation sur le terrain. Dans l’immédiat les emplois verts réalisent un vaste chantier de santé public orienté principalement vers les maisons. À compter de lundi, une autre responsabilité les attend : la démoustication des ravines. Elle débute à Saint-Louis.
Hier, Yvon Virapin leur a annoncé cette nouvelle tâche. Il s’inspire du plan départemental des ravines établi par la cellule de crise de La Préfecture. "Les emplois enlèveront les petits déchets, explique-t-il, et débroussailleront". Cette implication du Conseil régional est primordiale car plus les jours passent, plus le nombre de malades augmente ainsi que le nombre de décès liés directement au chikungunya.

Jean-Fabrice Nativel


9.285 maisons démoustiquées

9.285 maisons ont été démoustiquées depuis février de cette année par 850 hommes et femmes réparties en 26 brigades vertes du Conseil Régional. 1.938 maisons ont été traitées par 4 brigades dans le Nord, 1.997 par 9 brigades dans l’Est, 1.821 par 6 brigades dans l’Ouest et 3.529 par 7 brigades dans le Sud. Jusqu’à présent, les Réunionnais ont réservé un bon accueil à ses emplois verts. Ces derniers ne se contentent pas seulement de démoustiquer. Si au cours de leurs interventions, les emplois verts constatent des situations délicates, ils transmettent les coordonnées des personnes concernées aux services appropriés. Face à l’explosion de cette épidémie depuis ces dernières semaines, ces brigades discutent davantage avec les Réunionnais afin de les rassurer devant l’ampleur des dégâts.


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