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À La Réunion, le virus présent dans la viande consommée
5 janvier 2018, par
1976, la brucellose a ravagé les troupeaux au moment où l’État soutenait la transformation des Hauts. En 2006, ce fut le chikungunya qui devint une catastrophe économique, sociale et environnementale. Le point commun entre ces deux affaires fut le retard pris par les pouvoirs publics dans l’information et la lutte contre ces maladies. Aujourd’hui, la leucose bovine amène à s’interroger, car des travaux de l’Université de Berkeley font le lien entre la consommation de viande contaminée par la leucose bovine et le cancer du sein.
En France, la menace contre la leucose bovine est prise très au sérieux. En effet, quand un bovin d’un élevage est touché, tout le cheptel est systématiquement abattu. D’autres pays n’appliquent pas ce principe de précaution. C’est le cas aux États-Unis, où le taux de prévalence de cette maladie bovine est important. En conséquence, les consommateurs de viande contaminée par la leucose bovine ingèrent le virus dans leur organisme.
Une étude réalisée sous la conduite de Gertrude Case Buehring, professeur à l’Université de Berkeley fait état d’un lien entre la passage dans le sang humain du virus de la leucose bovine (BLV) et la prévalence du cancer du sein. « Il s’agissait d’une étude de cas-témoins de tissus provenant de 239 donneuses comparant l’exposition au BLV chez les femmes atteintes d’un cancer du sein par rapport à celles sans cancer du sein », résume Univadis dans un article publié en 2015. Et de préciser ceci :
« Les taux d’ADN du BLV dans l’épithélium mammaire de femmes atteintes d’un cancer du sein (59 %) étaient significativement supérieurs à ceux des témoins normaux (29 %) (rapport de cotes = 3,07, p = 0,0004). Les taux d’ADN du BLV dans l’épithélium mammaire de femmes présentant des changements pré-malins dans le sein (38 %) étaient intermédiaires entre ceux des témoins normaux et ceux des femmes atteintes d’un cancer du sein. L’ampleur de l’association entre l’ADN du BLV et le cancer du sein est similaire à celle de facteurs de risques établis, tels que les antécédents de reproduction, les hormones et le mode de vie ».
À La Réunion, un arrêté ministériel publié le 1er novembre a confirmé que notre île bénéficie d’une mesure dérogatoire dans la lutte contre la leucose bovine. Contrairement à la France, les bovins porteurs de ce virus ne sont pas abattus et peuvent être consommé en tant que viande. Cette exception se base sur une certitude selon laquelle la leucose bovine serait sans danger pour l’être humain. C’est ce que rappelle un communiqué de la Préfecture en date du 2 novembre dernier dont voici quelques extraits :
« Cette maladie fait l’objet de mesures de lutte en métropole pour maintenir un statut sanitaire indemne de Leucose nécessaire pour l’exportation d’animaux vivants.
A La Réunion, du fait de l’absence d’exportation de bovins et de la présence diffuse du virus sans impact sanitaire avéré sur les élevages comme précisé dans l’avis de l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) du 23 juillet 2015, le ministère en charge de l’agriculture a dispensé La Réunion de l’application des dispositions en vigueur sur le reste du territoire national au travers de deux arrêtés ministériels publiés en 2015. (…) Cette adaptation s’est concrétisée dans le cadre du nouvel arrêté ministériel qui est entré en vigueur le 1er novembre 2017. Cet arrêté exclut les élevages bovins de La Réunion de l’application des mesures de police sanitaire. (…) Dans le cadre de ce plan, le nouvel arrêté prévoit la réalisation d’un dépistage sanguin annuel sur tous les bovins de plus de 12 mois. Ce dépistage va permettre de disposer fin 2018 d’une cartographie des élevages atteints, sur la base de laquelle des mesures d’assainissement adaptées seront définies ».
Ce diagnostic est combattu par des associations d’éleveurs à La Réunion, qui jugent que la viande bovine dans notre île est impropre à la consommation. Si ces craintes se vérifiaient, alors La Réunion vivrait un scandale sanitaire. Or à plusieurs reprises, notre île a dû subir les conséquences du manque de respect du principe de précaution.
Une des plus anciennes crises connues remonte aux années 1860 avec l’introduction du Borer qui ravagea les plantations de cannes. Dans les années 1950, La Réunion dut faire face à l’arrivée de la mouche des fruits. Ce parasite fut introduit par l’intermédiaire de fruits importés. Il fit perdre à notre île sa réputation de « verger de l’océan Indien », car les horticulteurs durent faire face au phénomène des « fruits piqués ».
En 1976, Témoignages et le PCR n’eurent de cesse d’alerter devant la progression d’une maladie mystérieuse dans les élevages. Pendant des mois, les autorités nièrent l’évidence. En effet, l’État avait misé sur l’élevage pour offrir une alternative aux planteurs de géranium qui étaient ruinés par la concurrence mondiale car la France n’avait plus besoin de l’huile essentielle produite à La Réunion. Sous la pression, l’État finit par avouer que La Réunion était touchée par la brucellose, apportée par des bovins importés d’Afrique du Sud.
En 2006, le tiers de la population a été touché par le chikungunya qui est suspecté d’avoir favorisé plus de 200 décès. Le virus s’était installé dans notre île l’année précédente. Faute d’avoir été éradiqué pendant l’hiver 2005, il trouva des conditions idéales pendant l’été 2006 pour se propager. L’épidémie se transforma en catastrophe sanitaire, économique, sociale et environnementale. L’économie réunionnaise subit en effet un coup d’arrêt, le tourisme s’effondra brutalement.
Les interrogations autour de la consommation de viande contaminée par la leucose bovine nécessitent le respect du principe de précaution. C’est ce qui existe en France. Se pose alors la question du soutien aux éleveurs victimes de cette crise sanitaire.
M.M.
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