Santé
Lévothyrox : un rapport confirme les plaintes des patients
Nouveau scandale sanitaire
/ 18 octobre 2017
Près de 8 mois après les premières plaintes, un rapport confirme les effets nocifs du Levothyrox.
Près de 8 mois après les premières plaintes, un rapport confirme les effets nocifs du Levothyrox.
Je viens de recevoir ce communiqué de l’ANSM :
http://ansm.sante.fr/S-informer/Communiques-Communiques-Points-presse/Point-d-actualite-sur-le-Levothyrox-et-les-autres-medicaments-a-base-de-levothyroxine-Communique
Près de 8 mois après les premières plaintes, le rapport démonte toutes les vilenies proférées à l’encontre des patient.e.s exprimant des souffrances sans en connaître les causes et sans avoir jamais su auparavant qu’il existait un nouveau Lévothyrox.
J’extrais quelques lignes de ce communiqué qu’on peut lire à l’adresse ci-dessus indiquée.
« Le recueil des signalements et l’enregistrement dans la BNPV (base nationale de pharmacovigilance) se poursuivent et feront l’objet de publications ultérieures. Les 14 633 signalements reçus par les CRPV (centres régionaux de pharmacovigilance) représentent 0,6 % des 2,6 millions de patients traités par Levothyrox nouvelle formule. »
« Les effets les plus fréquemment rapportés sont la fatigue, les maux de tête, l’insomnie, les vertiges, les douleurs articulaires et musculaires et la chute de cheveux, » déjà connus avec l’ancienne formule du Levothyrox. [mais dont aucune de mes proches et mes connaissances n’a jamais jamais jamais parlé. Sans doute des exceptions ?]
« Cette enquête confirme la survenue de déséquilibres thyroïdiens pour certains patients lors du passage de Levothyrox ancienne formule à Levothyrox nouvelle formule. En effet, tout changement de spécialité ou de formule peut modifier l’équilibre hormonal et nécessiter un réajustement du dosage qui peut nécessiter un certain délai. Tous les effets indésirables témoignent d’un déséquilibre thyroïdien en lien avec le changement de traitement ; aucun effet indésirable d’un type nouveau, qui serait spécifique de la seule nouvelle formule, n’a été retrouvé. »
8 mois de souffrances inutiles
Alors ? C’est plus dans notre tête ? L’effet Nocebo aurait-il subitement disparu des écrans radars de nos distingués imprécateurs qui laissaient entendre et parfois explicitement, que nous étions de pauvres créatures fragiles et psychologiquement dérangées !
« L’enquête de pharmacovigilance se poursuit et s’élargit dans le contexte d’arrivée des nouveaux médicaments à base de lévothyroxine. Du fait de la fréquence inattendue de signalements et de certains cas de patients qui présentent à la fois des signes d’hypo ou d’hyperthyroïdie avec des dosages de TSH dans les normes attendues, le CTPV souhaite que soit mis en place un groupe de travail constitué de professionnels de santé, pharmacovigilants et patients afin de poursuivre les investigations. En parallèle, l’ANSM a lancé une étude de pharmacoépidémiologie pour étudier les effets du changement de formule sur l’ensemble des patients traités ».
Il aura fallu 8 mois de souffrances inutiles, des centaines de milliers de signatures pour en arriver à ce par quoi il aurait été judicieux, prudent et respectueux de commencer : mise en place d’un groupe de travail constitué de professionnels de santé, pharmacovigilants et patients afin de poursuivre les investigations. Et j’ajoute : dotés d’une capacité d’écoute dont leurs confrères masculins (et parfois féminins, hélas !) semblent ne pas disposer.
Brutes en blanc
Même si je veux toujours positiver, j’enrage un peu de toutes les mises en causes malveillantes, stupidités de mâles triomphants et inepties du genre : l’occasion est trop belle, des avocats vont se précipiter et recruter des victimes attirées par les possibles indemnités à toucher à l’issue d’un procès. Parce que, sûr et certain, nous préférons toucher du fric plutôt que de jouir d’une bonne santé. Le titre du livre de Martin Winckler ’Les brutes en blanc’ m’avait choquée, m’apparaissant comme excessif. J’en ai malheureusement rencontré de ces Brutes en blanc sur ce blog et dans la vie. Bardés de certitudes, sachant mieux que moi ce que je ressentais et ne devais surtout pas ressentir. De gentiment moqueurs pour certains à carrément méprisants.
Toutes ces souffrances auraient pu être évitées si seulement Mesdames les 2 dernières ministres de la santé, leurs collaborateurs-trices, leurs collègues du Conseil des ministres, étaient un peu plus préoccupé.e.s du sort de celles et ceux qu’elles (et ils) ont mission de protéger.
Clo