L’Aedes : moustique domestique...

... mais qui aime aussi les sites ’inacessibles’ !

6 janvier 2006

Pourquoi la stratégie de lutte anti-vectorielle de la Préfecture prévoit-elle la prise en charge par l’armée des sites de dépôts d’ordures ’les plus inaccessibles’, alors que l’Aèdes Albopictus nous est présenté par les experts comme un moustique domestique ?

Lors de son point presse de mercredi, le préfet Laurent Cayrel a insisté sur la nécessité d’une mobilisation générale, passant par une action individuelle des Réunionnais, il a souligné que "chacun est responsable de sa situation", à charge pour les Réunionnais de veiller à ne pas laisser d’eaux stagnantes aux abords de leur habitation, propices à la formation de gîtes larvaires.
Hier matin, sur les ondes de RFO radio, Julien Thiria, ingénieur sanitaire à la DRASS, rappelait que le moustique Aèdes Albopictus, vecteur de l’épidémie chikungunya, est un moustique domestique. Les services de la DRASS mènent donc des actions de démoustication dans un périmètre de 50 mètres autour de la zone déclarée infectée.

Soyons précis

À moins que les dépôts sauvages de déchets recensés par la Préfecture ne se situent dans cette zone urbaine, aux abords des habitations, tout en étant inaccessibles, l’on ne comprend pas très bien pourquoi ils font l’objet de traitements. À moins que le moustique ne soit pas si domestique que prétendu et que la zone de propagation dépasse le cadre des habitations.
Cette zone d’ombre mériterait un nouvel éclaircissement, à moins que le danger de propagation soit volontairement dissimulé afin de mettre entre les seules mains des Réunionnais la responsabilité de la lutte.
La "grande campagne d’action" de la Préfecture, basée sur un renforcement de la communication grand public, répondra certainement avec exhaustivité aux nombreuses questions des Réunionnais encore en suspens.

Estéfani


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