
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Grippe porcine : l’OMS lance une alerte mondiale
27 avril 2009, par
L’apparition au Mexique d’une nouvelle forme de grippe et le risque de propagation du virus dans toutes les régions du monde amènent une nouvelle fois sous les feux de l’actualité une maladie émergente, dont le développement est favorisé par la conjonction de trois facteurs structurels : l’accroissement de la population, la mondialisation et le changement climatique. Face à cette nouvelle donne, il est important d’être capable d’anticiper. C’est une des missions du Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien. Elle s’intègre dans un réseau mondial de solidarité pour faire échec à ce type de maladies.
En 2005, La Réunion est confrontée à une maladie émergente : le chikungunya. Un an plus tard, ce virus transmis par les moustiques sera responsable de plusieurs centaines de décès, et aura contaminé le tiers de la population réunionnaise. Le chikungunya réapparaît aussi dans l’archipel des Comores, et fait des ravages en Inde avant de se propager dans le Nord de l’Italie en 2007. Depuis, un danger potentiel existe même sur le territoire de la France, avec l’apparition du moustique vecteur dans les régions méditerranéennes. L’an passé, la présence du chikungunya a même été suspectée chez une patiente de la région parisienne qui n’avait pourtant pas voyagé récemment.
En février 2006, pendant cette catastrophe sanitaire, économique et environnementale, le Premier ministre en visite dans notre île avait annoncé la création d’un institut de veille sanitaire sur les maladies émergentes à La Réunion. Quelques mois plus tard, cet engagement se concrétisait dans la création du Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien (CRVOI).
Une vigilance nécessaire
Le 16 janvier 2007, les élus de la Commission permanente de la Région délibéraient sur l’adhésion de la collectivité au CRVOI. Le communiqué qui suivit cette décision synthétisait les objectifs de cette nouvelle institution (voir encadré). Au mois d’octobre suivant, tous les partenaires avaient signé la charte constitutive du CRVOI.
La dernière alerte sanitaire au Mexique est là en tout cas pour rappeler tout l’intérêt qu’ont notre pays et notre région d’être à la pointe de la veille sanitaire sur les maladies émergentes.
Le chikungunya avait rappelé à ceux qui l’avaient oublié que La Réunion est un pays situé dans les Tropiques, et donc susceptible d’être touché par une maladie tropicale. La baisse de la vigilance et le démantèlement d’outils tels que le service de prophylaxie sont des facteurs qui peuvent expliquer la résurgence à La Réunion d’un type de maladie que l’on croyait appartenir à une époque révolue.
Mais dans son rapport 2007, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) met l’accent sur le risque potentiel de retour de maladies oubliées, ou de l’arrivée de nouveaux virus. La conjonction du changement climatique, de l’accroissement de la population et de la mondialisation des échanges favorise en effet l’apparition d’épidémies sans précédents en ce qui concerne la zone d’extension des virus considérés.
Créer davantage d’emplois
Le changement climatique change la répartition géographique des vecteurs de ces virus. La mondialisation des échanges donne la possibilité de transporter les causes des épidémies rapidement et sur de grandes distances.
La croissance de la population accentue aussi les migrations, et la pression sur l’environnement. En cette période de crise économique, la vigilance envers les maladies infectieuses ne doit pas être relâchée. Car les conditions sont aujourd’hui propices à l’extension rapide d’une maladie mal connue, et donc difficile à soigner. De 2005 à 2006, les Réunionnais ont payé le prix fort de cette confrontation à une maladie émergente. Gageons que notre expérience, ajoutée à une vigilance commune exercée au niveau du CRVOI, puissent maintenir la sécurité sanitaire dans notre pays, et montrer une méthode de lutte à d’autres peuples qui sont aujourd’hui confrontés à ces maladies émergentes.
L’alerte du Mexique est en tout cas un appel à renforcer la vigilance, et à développer cet outil en s’appuyant notamment sur une des richesses de La Réunion : sa matière grise. Notre pays est en effet riche de ses jeunes qui atteignent de hauts niveaux de qualification. La lutte que doit mener le monde contre l’extension de ces nouvelles maladies ouvre un large champ capable de créer des emplois hautement qualifiés et durables pour les jeunes Réunionnais à La Réunion.
Manuel Marchal
Le CRVOI et La Réunion
Voici un extrait du communiqué de presse de la Région expliquant la décision d’adhérer au CRVOI, et ce que le CRVOI peut apporter à La Réunion.
« Les élus de la Commission permanente de la Région ont décidé d’adhérer au Groupe d’Intérêt Scientifique “Centre de Recherche et de Veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien”. Créé à l’initiative du Ministère de la Recherche et en partenariat notamment avec la Région Réunion, suite à l’épidémie de chikungunya, il doit apporter une réponse aux insuffisances du système de surveillance des épidémies à La Réunion, soulignées pendant la crise par l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS France) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ce GIS (Groupement d’Intérêt Scientifique - NDLR) est également l’une des réponses apportées par la cellule chargée de la veille et de la recherche scientifique sur les maladies émergentes, pilotée par le professeur Flahaut, mais aussi aux demandes formulées lors de la conférence de Paris (avril 2006), réunissant les Ministères de la Santé et de la Recherche, les organismes de recherche, les élus et acteurs socioprofessionnels de La Réunion.
En outre, ce GIS s’inscrit parfaitement dans le cadre des préconisations des experts de la COI, réunis à La Réunion en juin 2006 et à celle des Ministres de la Santé, lors de la session d’octobre 2006. La vocation du GIS sera donc double : à la fois nationale (en renforçant la capacité de recherche sur les maladies émergentes) et régionale (en participant à l’effort de veille scientifique et de recherche dans l’océan Indien).
Le comité directeur du GIS réunira des représentants de la Région, du Département, de l’Etat et de la COI, l’ensemble des grands organismes de recherche (CNRS, CIRAD, INRA, IRD, INSERM...), ainsi que des représentants des hôpitaux, de l’Union des médecins libéraux et de l’Université. Ce comité directeur est une instance d’orientation et de décision politique, le comité scientifique, composé à 50% de personnalités qualifiées issues chacune des pays de l’océan Indien et au moins à 25% de scientifiques venant de l’étranger.
Les élus de la Commission permanente ont souligné que la création du GIS CRVOI marque une avancée considérable de la recherche biomédicale pour l’île et l’océan Indien. En effet, il permet d’introduire à La Réunion des organismes de recherche nationaux jusque-là absents : Institut Pasteur, CNRS, INSERM, tout en renforçant la présence du CIRAD, de l’INRA et de l’IRD. En outre, ce GIS CRVOI est un élément important, à la veille de la création du Centre Hospitalier Régional (CHR) avant l’installation, à terme, du CHRU (qui repose à la fois sur la recherche et sur l’enseignement). Les élus ont demandé à ce que la structure puisse offrir des débouchés et de nouveaux emplois pour les jeunes chercheurs réunionnais. Enfin, le GIS permettra également de densifier l’exploitation des plateaux techniques de recherche ».
Qu’est-ce que la grippe porcine ?
Il s’agit d’une maladie respiratoire qui touche les élevages de porcs, un virus grippal de type A qui peut se répandre rapidement. Occasionnellement, le virus se transmet à l’Homme, généralement via les personnes en contact avec les animaux grippés. Le problème aujourd’hui est que le virus se transmet d’homme à homme. Autre source d’inquiétude pour l’OMS, le fait que le virus ait muté sous une forme jamais rencontrée auparavant.
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)