Chikungunya

Mobilisation générale

27 décembre 2005

Tout d’abord, saluons M. Philippe Mespoulhé qui, pour s’être penché sur la situation engendrée à La Réunion par l’épidémie de Chikungunya, permet de sensibiliser toujours plus de monde à ce problème.

Dès le départ, nous avions dit que faute de moyens appropriés, cette situation allait déboucher sur une véritable catastrophe sanitaire. Nous y sommes, hélas trois fois hélas.
Hier soir, Télé-Réunion a dit publiquement ce qui se disait en petits comités depuis septembre dernier et ce que la Sénatrice Gélita Hoarau a écrit au Président du Sénat : les malades du Chikungunya ne sont pas au nombre de 5668 mais bel et bien de 30.000.
Le médecin interrogé par Télé-Réunion a dit ce que tout le monde sait : le Chikungunya ne tue pas directement mais il provoque, chez certains malades, un tel état de détresse physiologique que la moindre grippe peut alors se révéler fatale.
Ce même médecin a énoncé une autre évidence : les moyens dont dispose actuellement La Réunion pour terrasser l’épidémie puis en éradiquer les vecteurs ne sont pas à la mesure de l’épidémie présente et ne peuvent que déboucher sur une flambée générale de la maladie avec toutes les conséquences qui en découlent.
Quand un médecin déclare publiquement avoir dénombré 150 nouveaux cas en une semaine pour son seul cabinet médical alors il ne faut plus tergiverser. Abandonnée à elle-même, La Réunion ne pourra pas relever ce défi inattendu. L’épidémie se développe. N’attendons plus. Seuls les moyens que l’on consent à une cause nationale peuvent nous préserver d’un désastre sanitaire encore plus important. Face à ce virus, adversaire invisible, l’ensemble des responsables sauront unir leurs efforts pour obtenir du gouvernement qu’il mette en œuvre tous les moyens requis.

Jean Saint-Marc

Chikungunya

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