Réapprovisionnement : l’offre va enfin satisfaire la demande

N’oublier personne

14 février 2006

Il a pu arriver que les administrations, les collectivités qui devaient fournir leur public en produits répulsifs se soient adressées aux pharmacies qui en possédaient alors. Mais à juste raison, ces pratiques ont pu déplaire aux grossistes. "L’officine n’est pas un grossiste, mais un commerçant au détail", rappelle Jean-Jacques Tomasni pour qui pharmaciens et institutions ont depuis été sensibilisées. Les choses seraient rentrées dans l’ordre.

Arrivage de 140.000 insectifuges

Le chargé de mission au Secrétariat général pour les affaires régionales souligne que pour la première fois dans la crise sanitaire, "l’offre va satisfaire la demande à partir de la semaine prochaine". La crainte du chikungunya a généré une ruée sur les insectifuges. 130.000 unités ont été vendues la semaine dernière ; 140.000 arrivent dans le courant de celle-ci.
Et puisque que c’est la quantité de produits commandée qui permet d’avoir les meilleurs prix de vente, des mesures spécifiques de soutien aux professionnels sont-elles mises en place par le SGAR ? Son chargé de mission nous explique que le secrétariat s’est mis en relation avec les laboratoires nationaux qui ont relancé leurs productions et ont fait rapatrier des commandes régionales qui n’étaient pas urgentes, l’été n’arrivant que dans quelques mois en métropole. Et ceci sans surcoût ! Les grossistes, pharmaciens et distributeurs ont également privilégié le transport aérien, et la douane, de son côté, a accéléré les opérations de déchargement. Jean-Jacques Tomasini estime que beaucoup de professionnels n’auraient pas répercuté le coût du transport sur le prix de vente. Il parle ainsi d’une "attitude citoyenne exemplaire".

"Raisonnablement optimiste"

Dans le courant de la semaine prochaine, la pénurie en spirales devrait trouver sa fin, "on peut être raisonnablement optimiste", mesure le chargé de mission qui parle d’un réapprovisionnement de 300.000 tortillons. Les choses sont en train de se rétablir, les pharmaciens ont été sensibilisés sur l’importance de pondérer leurs ventes par particulier, et les associations de consommateurs en font de même avec le grand public. Mais si le Département pourvoit son public le plus fragile en produits, si les communes tentent quant à elles, dans la mesure de leurs moyens, de travailler dans ce sens, que la solidarité réunionnaise joue son rôle, que prévoient les autorités locales interpellées sur la nécessité de la gratuité des produits pour les plus démunis ? Jean-Jacques Tomasini soutient que l’information est bien remontée jusqu’aux instances, mais que pour l’heure, rien n’a été décidé. Ce chargé de mission se dit lui-même sensibilisé par cette question qui mérite un regard attentif pour une pleine solidarité. Il attend une réponse, nous aussi, puisque que la solidarité nationale nous est acquise à La Réunion.

 Estéfani 


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