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Témoignage d’une infirmière libérale sur le chikungunya
13 janvier 2006
Quand bien même les Réunionnais font état de "douleurs atroces", invalidantes, chroniques, on leur administre le même traitement que pour une mauvaise grippe, leur préconise de nettoyer leur cour et on leur demande d’attendre que cela passe. Le petit couple de gramoun, patients de Danièle, était une proie vulnérable que le virus a rendu "beaucoup plus déficiente et qui ont beaucoup plus de mal à récupérer". Elle dénonce leur isolement, le désintéressement des autorités, estime que "cela n’est pas normal, ils devraient porter plainte".
"C’est l’hécatombe !"
Parmi sa clientèle répartie entre les quartiers de La Source, Camélias, de la Trinité et le reste de la capitale, Danièle Montcomble compte plusieurs personnes âgées. Le cas de "ce petit couple" de Bellepierre la touche profondément. Alitée depuis février 2005, date à laquelle elle aurait contracté le virus, la femme âgée de 88 ans "souffre d’horribles douleurs, de maux de tête, d’éruptions cutanées, ses articulations sont énormément enflées, elle ne peut plus s’alimenter, se lever, se laver... Une fois, sa fièvre est tellement montée qu’elle a été hospitalisée ; les médecins croyaient qu’elle avait une septicémie".
L’état de son époux n’est guère plus encourageant. Leur aide à domicile, également atteinte par le virus, ne vient plus chez eux, tout comme leur famille dont les membres, disséminés entre la Montagne et la Trinité, sont tous atteints. "C’est l’hécatombe !", commente Danièle qui constate que les opérations de démoustication, comme les agents de proximité de la DRASS, se font rares dans le secteur.
"Pourquoi ils ne font rien ?"
En tant que professionnelle de santé, Danièle Montcomble déclare les cas de chikungunya aux services sanitaires de la Préfecture. Malgré cela, "ils ne sont même pas venus désinsectiser dans leur jardin, en l’occurrence très bien entretenu, soigné toutes les semaines par un jardinier". Elle déplore le manque de réactivité de la DRASS et se demande, "pourquoi ils ne font rien ?".
Soulignant au passage que les services sanitaires sont très difficiles à joindre, que "le numéro vert répond aux abonnés absents", Danièle Montcomble aurait déjà signalé plusieurs gîtes potentiels dans des ravines à proximité des habitations contaminées et attendu plus d’un mois avant d’obtenir une intervention. "On nous dit que les produits sont là, mais je roule toute la journée et je ne vois rien, pas de combinaisons blanches... Je suis sûre que les cours de nos dirigeants sont elles très bien désinsectisées. S’ils contractaient le virus, peut-être qu’après, ils comprendraient qu’il faut réagir".
Faire avec les douleurs
Si Danièle est en colère, c’est aussi parce qu’elle se sent impuissante, qu’elle n’a pas les outils pour mener à bien sa mission d’assistance. "On ne peut pas donner n’importe quoi à des personnes âgées qui souffrent déjà de pathologies cardiaques et respiratoires", explique Danièle qui prescrit à ce couple des anti-inflammatoires. "On demande aux malades de faire avec les douleurs, de se soulager avec de l’Efferalgan", mais pour cette infirmière, ce virus n’est pas aussi bénin qu’on le prétend. "Il n’y a pas de cas mortel de la maladie proprement dit, mais on constate une dégradation des pathologies existantes". "Les plaques sur la peau ressemblent énormément à du purpura, à un déficit plaquettaire du sang et puis ces arthroses sont terribles pour eux".
Danièle Montcomble va continuer à faire de son mieux pour épauler ce couple, mais elle ne cache pas son inquiétude face au développement de la maladie (25 patients depuis le début de l’épidémie et 10 nouveaux cas récemment), ni sa colère face aux autorités qui selon elle minimisent les conséquences du virus.
Estéfani
Au début, le SIDA n’était qu’un virus comme la grippe
Ayant une profession libérale, Danièle Montcomble ne peut se permettre d’être malade. "Nous sommes peu d’infirmiers libéraux, si nous sommes touchés par le virus qui va soigner qui ?". Ses collègues ont la même appréhension et, selon elle, la même appréciation de la maladie. "Cette pathologie me fait peur. Cela me rappelle cet article paru en 1978 dans la revue des praticiens sur le VIH/SIDA. Il était alors passé inaperçu. À l’époque, l’on disait que ce n’était rien qu’un virus, comme la grippe. Avec le recul, on voit ce que cela a donné !".
Égalité sociale, j’écris ton nom
Arrêts de travail, médicaments, visites chez le médecin : le chikungunya, c’est aussi un virus social et économique. La DRASS préconisait dernièrement dans une note transmise aux professionnels de santé, de ne plus prescrire de prise de sang attendu que les effets cliniques de la maladie sont reconnus, le virus déclaré. Pour Danièle Montcomble, l’"on nous demande implicitement de limiter les dépenses, voilà tout". La France ne peut dans le même temps et, déployer des moyens considérables pour pallier au risque de pandémie de grippe aviaire, actuellement à la frontière turque, et budgétiser la lutte contre le chikungunya à la hauteur de l’urgence de la maladie qui, elle, est bien installée à La Réunion. La grippe aviaire est mortelle, le chikungunya, à ce jour, ne l’est pas. C’est l’une des démonstration de l’égalité sociale que certains disent acquise à La Réunion.
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