
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’initiative “vigichik.com” intéresse les autorités
29 juillet 2006
Le 18 mai, Jean Alain Cadet, porteur du projet “Vigichik.com” et membre de l’association Citoyens Contre le Chik, rencontrait le Ministre de la Santé. Ce dernier, intéressé par cet outil interactif de veille et d’alerte, avait envisagé un soutien financier de l’État. Depuis 15 jours, un partenariat avec la DRASS se précise. Il devrait permettre la consolidation de cette initiative citoyenne innovante. Les associations ont la volonté et les idées pour participer à la lutte contre le chikungunya. Manquent les moyens.
Soulignant la qualité de ses rapports avec les autorités, Jean Alain Cadet confie que la réunion de mercredi avec la DRASS "a été très positive. On doit lui remettre le dossier définitif aujourd’hui. Nous n’avons pas encore signé de convention, mais d’après ce qu’on nous laisse entendre, cela devrait aller relativement rapidement". Un pas très encourageant pour tous les bénévoles rassemblés autour du projet et qui attendaient le soutien de l’État pour continuer.
"Sans moyen mais avec beaucoup de volonté"
Les associations “Réseau Périnatal Réunion”, “Association Ile de La Réunion Contre le Chikungunya”, “Association Prévention Suicide” et “Citoyens Contre le Chik”, convaincues de l’intérêt de la lutte communautaire pour enrayer l’épidémie, ont décidé de fédérer leurs énergies autour du projet vigichik, officialisé le 16 mai. Via le Net, en s’inscrivant sur le site www.vigichik.com., les citoyens peuvent signaler de chez eux les anomalies rencontrées dans leurs quartiers (malades isolés, cas non déclarés, dépôts d’ordures, gîtes potentiels...). Grâce à un module de signalement relié à une base de données, les associations recueillent les informations et alertent les autorités compétentes.
"Jusque-là, c’est grâce au soutien de la presse, sans moyens financiers, que nous avons pu obtenir des adhérents, explique Jean Alain Cadet qui en dénombre un peu plus de 120 à ce jour. En tant que petite association, nous avions besoin d’un espoir pour continuer". Beaucoup de signalements relatifs aux déchets, aux pneus et carcasses de voitures abandonnés sont enregistrés. "On fait sans moyen mais avec beaucoup de volonté, commente Jean Alain Cadet. Cela ne se règle pas aussi vite qu’on le souhaiterait, mais ça se règle. En boostant un peu les choses, cela va plus vite". Parfois, juste un conseil suffit pour régler le problème, comme informer les résidents en co-propriété qui doivent s’adresser à leur bailleur pour la démoustication.
"Un premier pas très positif"
Avec le soutien de la DRASS, l’objectif est de parvenir à 1.000 observateurs de terrain, aux quatre coins de l’île, d’ici la fin de l’année. Les crédits des autorités devraient permettre d’asseoir le réseau.
"Cela permet l’implication de la population par le biais d’un outil interactif, commente Jean Alain Cadet. On reçoit les signalements, les transmet, mais on fait aussi passer des messages de prévention à diffuser dans les quartiers". Une alternative qui fait son chemin et que son initiateur espère voir pérennisée pour affronter d’autres menaces épidémiques éventuelles. Il déposera prochainement un dossier auprès de la Région Réunion pour solliciter son aide sur le volet des nouvelles technologies afin de développer, au-delà de l’Internet, des outils modernes, via la téléphonie, le GPRS à Mafate, pour élargir les vecteurs de signalements.
"Je ne vous cache pas que cela n’est pas facile. Le nerf de la guerre, c’est l’argent, explique le militant associatif. Il y a des règles institutionnelles, un fonctionnement administratif à respecter. Après plusieurs réunions, nous avons trouvé une issue pour ce projet. C’est un premier pas très positif. À côté, c’est clair qu’il y a une inquiétude de reprise de l’épidémie. Il y a beaucoup d’inconnus, d’importants gîtes larvaires qui subsistent. Il faut parvenir à ce qu’entre septembre et décembre, tous les lieux de prolifération soient éliminés. Cela ne peut passer que par un plan “ravines” efficace et une élimination des sources autour des maisons. Si l’on est confronté au même scénario que ce mois de janvier, il faut qu’un minimum de moustiques se relèvent. Il faut mettre tous les moyens de notre côté".
Stéphanie Longeras
[email protected]
Si vous souhaitez adhérer bénévolement au réseau, devenir un observateur actif de veille et d’alerte au sein de votre quartier et ainsi participer à la lutte contre le chikungunya, alors “Signalez-vous !” par Internet sur le site www.vigichik.com ou écrivez à Témoignages qui fera suivre aux associations concernées.
Nouvelle campagne de communication en septembre
"Mieux vaut tard que jamais !"
L’association CCC n’a pas pour autant abandonné son autre projet de mobilisation communautaire au sein des quartiers par le biais d’actions collectives (fabrication de moustiquaires pour les portes, ramassage des déchets, visite de voisinage...) et de réunions d’échanges. Elle réfléchit actuellement avec une agence de communication "aux messages appropriés pour toucher la population". Jean Alain Cadet constate qu’à la fin 2005, "l’État a lancé une grande campagne qui a coûté beaucoup d’argent, mais avec la décrue de l’épidémie, la mobilisation s’est affaiblie. Il faut réfléchir à un autre angle de communication, et d’après les échos que j’en ai, cela devrait démarrer en septembre. Mieux vaut tard que jamais !". Les autorités ont lancé un appel d’offre sur ce volet communication, et "si l’agence avec laquelle nous travaillons est retenue, nous continuerons à apporter notre appui pour que la population soit prête à affronter l’été austral, pour amorcer une modification progressive des comportements. Nous sommes soucieux, mais quand même avons un peu d’espoir. Si on met les moyens, on y arrivera, on affrontera une deuxième vague". Aux Avirons, où habite Jean Alain Cadet, les aèdes sont toujours là, plus petits, mais toujours à l’affût de sang frais.
SL
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