
C’était un 30 juin
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Hôpitaux publics
28 décembre 2007
Le Centre Hospitalier Régional a un nouveau directeur général, Michel Calmon, qui a présenté hier ses orientations et ses objectifs pour les deux grands pôles hospitaliers publics de La Réunion placés sous sa responsabilité. En perspective : le rétablissement budgétaire et une fusion concrétisée permettant la réalisation d’un Centre Hospitalier Universitaire utile à La Réunion et aux pays de la zone.
Le nouveau directeur général du Centre hospitalier de La Réunion a pris ses fonctions le 3 décembre dernier. Michel Calmon, 49 ans, marié et père de deux filles, de 12 et 14 ans, était précédemment en poste dans la région Centre, département d’Eure et Loir, où il a dirigé pendant 10 ans les hôpitaux de Chartres. Il est diplômé de l’Institut d’Etudes politiques de Bordeaux, docteur en Droit et, après une formation à l’école nationale de la Santé publique de Rennes, il a débuté sa carrière au CHU de Bordeaux, de 1982 à 1989, avant de rejoindre la Fédération hospitalière de France, à Paris, en qualité de délégué général adjoint, de 1990 à 1997.
Michel Calmon va diriger ici le CHD Félix Guyon et le Groupe hospitalier Sud Réunion (GHSR), regroupés par le décret du 26 avril 2007 en une seule entité, le Centre hospitalier régional (CHR).
Face à la presse, hier, près de Saint-Gilles - où il a choisi d’habiter pour rester à égale distance des deux établissements -, il a fait part de ses objectifs et de sa façon de travailler et d’envisager ce qui va être l’œuvre de son mandat à La Réunion : la fusion réussie, dans la complémentarité, des deux pôles Nord et Sud de l’hôpital public, préalable à la transformation du CHR en Centre hospitalier universitaire (CHU).
Il trouve à son arrivée deux établissements certes performants, mais déficitaires. En dépit des rallonges budgétaires de l’Agence Régionale Hospitalière, le CHD est en déficit de 11 millions d’euros, et le groupe hospitalier Sud, de 7,5 millions d’euros.
Actuellement en phase de diagnostic, le directeur général a le souci de rencontrer tous les acteurs de la Santé publique, pour mieux mesurer leurs attentes. En attendant la lettre de mission qui doit lui parvenir début 2008, le nouveau directeur général envisage d’ores et déjà pour l’année prochaine une organisation du travail selon 5 grands axes : la mise en œuvre de la gouvernance du Centre hospitalier régional, la préparation de la fusion des deux entités hospitalières, l’amélioration de leur situation financière et donc de leur capacité d’investissement, la mise en œuvre du projet d’établissement du CHR et le développement de coopérations et de complémentarités, tant avec les autres acteurs réunionnais de la Santé publique qu’avec les pays de la zone océan Indien.
Une nouvelle gouvernance
Un des premiers actes sera de constituer l’équipe de Direction commune, appuyée sur des Directions de site qui se verront confier une large délégation de gestion de la part du directeur général. Patrick Gras reste à la Direction de Félix Guyon et un nouveau directeur va être recruté au 1er février 2008 pour le GHSR, Jean-Marie Chopin, actuellement en poste au CHU de Lille. Ensuite seront mises en place des Directions fonctionnelles communes aux deux sites : pour la stratégie et la coopération ; pour les finances et le système d’information ; pour le contrôle de gestion ; pour les affaires médicales et générales ; pour la recherche et l’enseignement, et enfin pour la qualité, la gestion des risques et la communication. Prochainement sera installé aussi un Conseil exécutif associant les Directions des deux établissements et des représentants de la commission médicale d’établissement. Mais au-delà des institutions, Michel Calmon se dit attaché à la qualité démocratique de leur fonctionnement. Un calendrier annuel doit déterminer les dates de réunion des Conseils d’administration - un tous les deux mois environ, a-t-il proposé - réunis « de façon que les élus puissent participer ».
Vers la fusion en une entité unique
La fusion des deux pôles hospitaliers, si elle est programmée depuis le décret d’avril 2007, n’est pas encore entrée dans le calendrier, et pour cause : « elle doit faire l’objet d’une large concertation, en particulier avec les personnels », dit Michel Calmon, ajoutant qu’il souhaite avant tout rassurer les agents du CHR. « Nous ne voulons pas d’une fusion à marche forcée et elle ne va pas non plus se traduire par des mutations forcées », ajoute le directeur général, qui pense que des mutations peuvent avoir leur utilité géographique, si elles s’opèrent sur la base du volontariat. Des lieux de concertation seront définis pour chaque site.
Les préalables requis pour la fusion sont, selon le directeur général, l’existence d’un système d’information harmonisé, une politique financière et de contrôle de gestion commune, une mise en commun également de la qualité et de la gestion des risques, une coordination de la recherche et de l’enseignement, une harmonisation des ressources humaines et des achats, et enfin, une communication commune. « Les centres hospitaliers du Nord et du Sud sont le premier employeur de l’île, et aussi le plus gros acheteur de biens et de services. Groupés, ils auront une capacité de négociation plus forte », a-t-il ajouté.
Une situation financière délicate
L’amélioration de la situation financière du CHR est une condition de la réussite de la fusion. Le rapport de l’Inspection générale (IGAS) et son diagnostic sur les causes du déficit, annoncé pour la mi-décembre, ne sont toujours pas parus. On l’annonce, sans plus de précision, pour le premier trimestre 2008. Il est un élément essentiel dans la conduite du redressement et pour la négociation d’un nouveau contrat de retour à l’équilibre avec l’ARH, complétant le contrat 2007, qui n’a pas permis de résorber la totalité des déficits. Sans mésestimer l’importance de tels accords, le nouveau directeur général a également indiqué que les conditions lui semblaient réunies, à La Réunion, pour un développement de l’activité et des soins. Le facteur démographique en lui-même est l’indice d’une marge de progression à ne pas négliger. « Avec la T2A, les établissements qui développent l’activité développent leurs recettes », a-t-il indiqué. Le développement de l’activité, allié à une maîtrise des dépenses, sont donc deux éléments cruciaux du redressement financier.
Par ailleurs, deux autres pistes mériteraient d’être explorées, à son avis : le coefficient de correction géographique - actuellement de 30% - serait largement sous-évalué. Il s’agit d’une majoration des tarifs liés à des surcoûts de rémunération et d’achats de fourniture, par rapport à ce qui se pratique en France continentale. Le directeur général a indiqué à ce sujet qu’une étude détaillée « visant à démontrer la nécessité d’une réévaluation de ce coefficient » serait réalisée, en accord avec l’ARH et la Fédération hospitalière de France de La Réunion.
La seconde piste est celle d’une prise en charge - à négocier avec l’ARH toujours - du déficit structurel (2 millions d’euros) de quelques activités indispensables à La Réunion (comme la chirurgie cardiaque ou les grands brûlés, par exemple), renchéris du fait d’une masse critique trop faible. Une plus grande ouverture vers les pays de la zone pourrait être un élément favorisant davantage de transferts de recours vers nos hôpitaux.
Projet d’établissement à définir
Le projet d’établissement du CHR repose sur la définition des filières de prises en charge déjà mises en œuvre dans les deux centres hospitaliers. Le directeur général propose de définir la méthodologie du projet médical, pour établir un plan d’actions de ces filières. Un autre élément essentiel à ce projet d’établissement est le projet social : « Il concerne tous les éléments visant à améliorer les conditions de travail du personnel, la formation professionnelle et les activités sociales. C’est un élément très important pour le personnel », a poursuivi le directeur général.
Le projet d’établissement repose aussi sur la mise en œuvre du projet de soins et sur les réflexions qui vont être engagées avec les différents partenaires - en particulier avec l’Université - pour la transformation du CHR en CHU (voir encadré). Le nouveau directeur général entend bien conduire ces rencontres de façon à « passer dès que possible aux modalités pratiques ».
Développer les complémentarités et la coopération régionale
C’est le cinquième axe dans les propositions de la Direction générale. Il propose d’associer les acteurs sanitaires de La Réunion à la dynamique du CHR, notamment les pôles sanitaires Est (Saint-Benoit) et Ouest (Saint-Paul) ainsi que le secteur libéral, « plus sur une base de développement des complémentarités que dans une concurrence tous azimuts avec les autres structures », a indiqué Michel Calmon, pour qui « les soins de recours et les prises en charge peuvent être organisés en amont et en aval ».
L’autre aspect consiste à développer les coopérations avec Mayotte et les autres pays de la zone, bien qu’il soit plus programmatique que concret, au moment où le directeur général prend ses fonctions.
P. David
Vers la fusion des hôpitaux Nord et Sud en un unique Centre hospitalier régional bipolaire
L’intérêt du CHR n’est plus à démontrer, et néanmoins, le nouveau directeur général sait qu’il faudra encore convaincre et que des résistances existent, quant à la transformation du CHR en CHU. « Les hôpitaux réunionnais disposent d’ores et déjà de plateaux techniques de qualité, et d’équipes médicales et non médicales performantes », a dit Michel Calmon. Ce dernier pense aussi que « le CHR permettra de tirer vers le haut l’ensemble des structures hospitalières de l’île », en garantissant sur place des soins de haute technicité et en réduisant au strict minimum les coûteuses évacuations sanitaires.
La constitution d’un véritable CHR est, en tout état de cause, un préalable à la création d’une unité de formation et de recherche (UFR) en médecine, à La Réunion. Les projets universitaires portant sur l’ouverture de la 2ème année de médecine en 2009 et de la 3ème année l’année suivante, il est logique « de se mettre en cohérence », a estimé Michel Calmon.
Une commission hospitalo-universitaire est déjà en place et un maître de conférence de l’Université a été désigné pour préparer le CHU, en lien avec les équipes du CHR.
Situation actuelle des deux établissements appelés à constituer les deux pôles du CHR :
Le CHD Félix Guyon, à Saint-Denis, compte 521 lits de médecine et obstétrique ; 211 médecins équivalents temps plein, 2006 personnels non médicaux. Son budget annuel de fonctionnement est de 215 millions d’euros.
LE GHSR (regroupant les hôpitaux de Saint-Pierre, le Tampon, Saint-Louis, Saint-Joseph, Cilaos et les centres de santé mentale du Sud) offrent 651 lits de médecine, chirurgie et obstétrique ; 91 lits et places en santé mentale ; 60 lits de suite et réadaptation ; 179 lits d’hébergement pour personnes âgées. Y sont attachés 256 médecins équivalents temps plein et 2.719 personnels non médicaux. Son budget annuel de fonctionnement est de 258 millions d’euros.
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