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Les emplois verts de la Région mobilisés
24 janvier 2006
’Est ce que l’on peut penser que l’éradication du chikungunya est hors de notre portée ?’ Le président de la Région estime que les moyens humains, financiers et techniques doivent être pris en compte par l’ensemble des responsables, avec l’appui de la population, pour que La Réunion soit à même d’affronter l’urgence sanitaire, mais aussi sociale et économique qui la frappe. Même si la lutte progresse, l’on a ’besoin d’amplifier considérablement les efforts.’
Paul Vergès se dit frappé par la vivacité des propos rapportés dans la presse, diffusés sur les radios. Des procès d’intention se sont ouverts, l’incapacité des décideurs a été soulignée à plusieurs reprises, une grande confusion et une grande détresse animent la population. L’urgence est aujourd’hui à l’éradication du virus.
Doubler les effectifs de terrain
Le paludisme a été l’une des principales causes de mortalité, touchant toutes les catégories sociales. En quelques années, grâce à l’action soutenue des services de prophilaxie, il a pu être éradiqué à La Réunion, ses risques de résurgences écartés. Aujourd’hui, quels que soient les efforts mis en œuvre, l’ampleur de l’épidémie est telle qu’ils "doivent être considérablement amplifiés." Les responsabilités directes et indirectes doivent se fédérer autour d’un même objectif : l’éradication du chikungunya. C’est pourquoi, le Conseil régional, qui n’a pas compétence en matière de lutte anti vectorielle, se mobilise pour contribuer à la lutte. La Région propose que les chantiers des emplois verts soient suspendus provisoirement et que le millier de personnes concernées consacrent tous leurs efforts à l’éradication du chikungunya. Ce renfort va ainsi permettre de doubler les effectifs de terrain.
Coordination et efficacité
Paul Vergès souligne que si la collectivité est suivie, ce sont plus de 1.500 voire 2.000 personnes qui peuvent être mobilisées quotidiennement. Forts de leur expérience, ces emplois verts devront être formés et encadrés par les services compétents de l’État. Les communes pourront assurer la logistique (transport, alimentation, pourvoir aux besoins d’hygiène après la manipulation des produits chimiques). Pour tous, c’est une tache d’intérêt général, de salubrité publique en faveur de 780.000 Réunionnais pour qu’ils échappent à la permanence du chikungunya. Une tache noble et majeure qui recevra la reconnaissance de l’ensemble de la population. Pour une parfaite coordination et efficacité entre les services de l’État, les communes et les collectivités, il faut aussi selon Paul Vergès "évacuer les incompréhensions" et au-delà d’un déploiement sur le terrain, également associer le corps médical et les organisations qui se sont spontanément fédérées ci ou là.
Mandater une mission de recherches
La Réunion est un isolat, mais elle possède les moyens de communication pour que cette expérience d’urgence sanitaire, de lutte épidémiologique, profite également à son entourage direct comme à l’OMS. Il convient ainsi selon le président de la Région Réunion d’"élever le débat." La diversité des cas mérite que "l’on demande au gouvernement de dépêcher le plus vite possible une mission de recherches, une équipe pluridisciplinaire pour étudier le phénomène, conseiller sur la prévention, sur les mesures de traitement et si possibles sur les moyens d’en guérir." La Commission permanente de la Région débattra demain de cette proposition et prendra contact avec les différents partenaires. "Voilà notre contribution, plus qu’une brigade, une force de frappe extrêmement efficace", conclut Paul Vergès.
Estéfani
An plis ke sa
La Région Réunion n’est pas épargnée. La collectivité régionale recense 21 de ses employés touchés par le chikungunya sur les 530 au total que compte son effectif. Cela représente 81 jours d’arrêts de travail, allant de 1 à 11 jours d’incapacité. Si l’on se tourne vers les autres administrations, les entreprises, le coût économique, social, en termes de fonctionnement, du au chikungunya sera énorme.
40.000 kilos de pesticides. Selon les services des douanes, les importations de pesticides ont augmenté de 40.000 kilos. Cela pousse à s’interroger sur les conséquences de l’épandage massif et répété de produits chimiques sur notre biodiversité. Quelles conséquences pour notre flore, pour les autres variétés d’insectes ? Cela représente autant de leçons à tirer pour l’avenir que peuvent nous apporter la science quant à la qualité des produits utilisés. Rappelant que les produits actuellement utilisés sont classés au grade deux, sur les quatre que compte l’échelle de toxicité, le docteur et vice-président de Région, Catherine Gaud, estime qu’il faut "imaginer une autre façon de lutter contre le virus." La Réunion est un terrain d’étude de haut niveau très précieux pour les épidémiologistes, les spécialistes des arboviroses qui ne sont pas si nombreux.
Une rentrée scolaire particulière. Les 41 proviseurs de lycées de La Réunion ont reçu un courrier des autorités leur demandant de prendre toutes les mesures préventives nécessaires, d’éliminer mécaniquement les gîtes larvaires potentiellement installés dans leurs établissements, afin d’assurer la rentrée scolaire dans les meilleures conditions. La Réunion, ses 250.000 élèves, ses 22.000 fonctionnaires d’État, vont faire l’expérience d’une rentrée des classes en plein pic épidémie.
6 cas de dengue et un cas de palu. autochtone. Toujours selon le docteur Gaud, le chikungunya ne doit pas faire oublier la prévention contre les autres maladies vectorielles. De plus, si les cas d’encéphalités déclarés suite au chikungunya sont en phase de guérison, la connaissance de la maladie est aujourd’hui telle que la réaction de spécialistes internationaux sur le sujet serait bénéfique. Il faut étudier la maladie avec beaucoup de rigueur pour les cas réunionnais mais aussi pour nos voisins. Un système d’alerte permanent doit désormais être activé à l’échelle de La Réunion.
Envisager la gratuité des produits répulsifs. D’abord l’association de Colette Brosse “L’île de La Réunion contre le chikungunya” puis une militante du groupe Freedom à la Région ont émis à la collectivité l’idée de supprimer l’octroi de mer sur les produits insecticides et répulsifs à usage individuel. Si l’intention est louable, le taux d’octroi de mer de 4,5% est tellement faible que cette mesure si elle était appliquée n’aurait pas d’effet significatif. De plus, les contraintes relatives à la nomenclature des douanes obligeraient à appliquer cette mesure d’exonération à tous les produits enregistrés dans la même catégorie, au delà de ceux ciblés et de première nécessité à l’heure actuelle. Cela représenterait une perte de 400.000 euros de recettes pour la collectivité pour qui il serait préférable d’adopter une solution à la hauteur de l’intention, à savoir proposer une action de masse, visant à la gratuité de ces produits.
Estéfani
L’ARH fait le point par micro régions
Saturés, les hôpitaux font face
Comment les hôpitaux de l’île gèrent-ils l’urgence sanitaire ? Le directeur de l’ARH, Antoine Perrin, après une réunion avec l’ensemble des professionnels, constate une augmentation générale de l’activité hospitalière sur l’ensemble de l’île, avec un seuil particulièrement élevé dans la micro région Est dont les hospitaliers, dévoués, mobilisés, mais épuisés parviennent malgré tout à gérer la crise, à flux tendus.
Suractivité générale
Pour l’Ouest, l’activité des urgences est "peu importante", les encombrements ne varient pas de l’habituel et aucun cas grave de complication n’est signalé. Pour le Nord, l’ARH enregistre une "augmentation claire de l’activité" hospitalière, qui va nécessiter la mobilisation de 22 à 30 lits d’appoints pour répondre à la demande. Les urgences parviennent à répondre à la crise, non sans délai. Le CHD est "presque à saturation mais arrive à faire face", explique le directeur de l’ARH qui précise qu’aucun cas de complication grave n’est là encore enregistré.
Pour le Sud et l’Est, les difficultés sont plus marquées. Dans le Sud, l’activité a nettement augmenté et les passages quotidiens aux urgences ont cru de 10%. Si cette augmentation n’est pas inhabituelle, se retrouve d’une année à l’autre à la même période, en revanche le taux d’absentéisme des professionnels peut poser problème (35 personnes à ce jour pour un effectif total de 150 hospitaliers) et aura un impact sur l’activité des urgences. Un impact à relativiser selon Antoine Perrin, car même en suractivité, "l’activité est absorbée, les patients pris en charge."
L’Est habitué aux insuffisances
La micro région Est est quant à elle très touchée. Les données de la CGSS le confirment, c’est un arrêt maladie sur deux enregistré dans l’Est qui est du au chikungunya. La faiblesse de la capacité hospitalière, qui a d’ailleurs conduit à la construction de Pole Sanitaire Est, est fortement mise en cause. Rappelons que échelonné sur plusieurs années, ce sont 50 à 80 lits qui ont été supprimés. L’hôpital de Saint-Benoit a du ouvrir une structure de chirurgie ambulatoire ouverte la nuit pour absorber une partie des besoins. Le Centre Hospitalier Intercommunal a du utiliser les services de pédiatrie et de maternité et malgré cela la capacité reste insuffisante. Les professionnels sont fatigués sinon malades.
Aucun frein financier
Antoine Perrin tient à souligner la mobilisation des hommes sur l’ensemble du territoire, en particulier dans l’Est, "habitué à souffrir d’un manque de structure", et qui voit le renfort des professionnels retraités, de bénévoles. L’hôpital fait face même si le patient est confronté à des délais et que la qualité d’hospitalisation n’est pas optimum. Il rappelle que des points réguliers seront faits avec les hospitaliers de l’île, que face à l’urgence la priorité reste la prise en charge des patients et surtout qu’aucune barrière financière ne viendra entraver cette mission de service public. Aucun budget n’est avancé. L’ARH paye à la facture.
Estéfani
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