Près de 2,5 millions de cas et plus de 160 000 décès

OMS : « Un long chemin reste à parcourir » dans la bataille contre le coronavirus

23 avril 2020

Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre le relâchement dans la lutte mondiale contre l’épidémie de coronavirus.

S’exprimant mercredi, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que la plupart des pays en sont encore aux premiers stades de leurs épidémies, tandis que certains qui avaient été touchés plus tôt commencent maintenant à voir une résurgence de cas. « Ne vous y trompez pas : nous avons un long chemin à parcourir. Ce virus sera avec nous pendant longtemps », a-t-il déclaré.
La pandémie mondiale de COVID-19 a atteint près de 2,5 millions de cas et plus de 160 000 décès.
Alors que la plupart des épidémies en Europe occidentale semblent stables ou en déclin, des « tendances à la hausse inquiétantes » sont visibles en Afrique, en Amérique centrale, en Amérique du Sud et en Europe de l’Est, malgré le faible nombre de cas. Tedros a déclaré aux journalistes que bien que les blocages et les distances physiques aient aidé à supprimer la transmission dans de nombreux pays, le virus reste « extrêmement dangereux ».
La majeure partie de la population mondiale reste très vulnérable, ce qui signifie que les épidémies peuvent facilement se rallumer.

Accepter une « nouvelle normalité »

« L’un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés maintenant est le realâchement. Les gens assignés à domicile sont naturellement frustrés d’être confinés pendant des semaines », a-t-il déclaré. « Les gens veulent naturellement continuer à vivre, car leur vie et leurs moyens de subsistance sont en jeu. C’est ce que l’OMS veut aussi. Et c’est pour cela que nous travaillons toute la journée, tous les jours. »
Cependant, Tedros Adhanom Ghebreyesu a déclaré que pour aller de l’avant, il faudrait accepter une « nouvelle normalité » et forger un monde plus sain, plus sûr et mieux préparé.
Il a souligné les six mesures de santé publique que l’OMS préconise depuis le début de la pandémie, qui se concentrent sur la détection, l’isolement, les tests, le traitement, la quarantaine et la responsabilisation de la population.
« Les pays qui ne font pas ces six choses essentielles verront plus de cas et plus de vies seront perdues », a déclaré le directeur de l’OMS.

Initiative de messagerie mobile

Les entreprises de télécommunications du monde entier sont encouragées à soutenir une initiative de l’OMS visant à fournir des informations COVID-19 via des SMS mobiles, annoncée plus tôt cette semaine en collaboration avec l’agence sœur des Nations Unies, l’Union internationale des télécommunications (UIT).
L’objectif est d’aider à atteindre la moitié de la population mondiale qui n’a pas accès à Internet, en commençant par la région Asie-Pacifique avant un déploiement mondial.
"Nous avons également lancé un appel à l’Organisation mondiale du commerce, appelant les pays à assurer le flux transfrontalier normal de fournitures médicales essentielles et d’autres biens et services, et à résoudre les perturbations inutiles des chaînes d’approvisionnement mondiales », a ajouté le directeur de l’OMS.

Solidarité, pas stigmatisation

En plus de lutter contre la nouvelle maladie des coronavirus, l’OMS s’emploie également à éliminer la stigmatisation et la discrimination qui y sont liées. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesu, il y a eu des « rapports inquiétants » sur la discrimination liée au COVID-19 dans de nombreux pays et dans toutes les régions.
« La stigmatisation et la discrimination ne sont jamais acceptables à aucun moment et doivent être combattues dans tous les pays », a-t-il déclaré, ajoutant, « comme je l’ai dit à plusieurs reprises, c’est un moment de solidarité, pas de stigmatisation ».

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  • Tant que l’on n’aura pas mis au point un vaccin efficace contre cette épidémie , elle continuera à tuer inexorablement et à détruire notre civilisation . Mais nous arriverons à l’arrêter en respectant scrupuleusement les consignes qui nous sont données sur le plan international et en prenant le temps qu’il faut et sans faire d’erreur sur l’appréciation des risques encourus par un relachement ou une baisse de vigilance

    C’est une erreur de penser que l’on peut laisser le virus circuler jusqu’à ce que toute la population soit immunisée . Actuellement personne ne peut affirmer avec certitude que ceux qui ont été contaminées et qui ont été guéris ne seront plus infectées une deuxième fois par le virus et qu’ ils pourront de nouveau être guéris après une deuxième contamination . Devant cette incertitude ,en attendant le vaccin, qui ne sera pas prêt probablement avant un an ,il faut à tout prix empêcher la circulation du virus en restant confiné et en respectant les prescriptions sociales imposées par le confinement .

    Certes on peut adapter le confinement en fonctions des besoins de l’activité économique et permettre la reprise de certaines activités non essentielles à la vie de tout le monde, avec des mesures de protection particulières .Mais à mon avis ce serait une erreur de renvoyer les enfants à l’école tant que l’on enregistrera quotidiennement des cas de contamination et en tout cas tant que le nombre de jours sans contamination restera inférieur à 15 .

    Nos enfants sont plus précieux que nos entreprises et on ne peut pas les sacrifier pour permettre à leurs parents d’aller travailler . Il faut s’organiser pour que les enfants puissent rester confinés au lieu de les renvoyer à l’école même par petit groupe par alternance .Il ne devrait y avoir aucune demie mesure dans la gestion du confinement des enfants car même en petits groupes alternés on aura beaucoup de mal à les obliger à respecter toutes les mesures d’isolation imposées par le confinement ; et si le virus continuait de circuler par des porteurs sains ,dès les premiers jours après la rentrée scolaire nous connaîtrions une nouvelle vague de contamination peut être plus grave que la première .

    En attendant le vaccin ,la seule solution qui nous reste c’est de maintenir le confinement de la population scolaire en tout cas au moins de tous les enfants âgés de moins de 12 ou 13 ans pendant le temps qu’il faudra pour éviter toute nouvelle vague de contamination ;ou en tout cas au moins jusqu’à la rentrée scolaire prochaine et de s’organiser pour que le temps perdu soit rattrapé lorsque la situation sanitaire du pays le permettra .

    A cet effet , La prochaine année scolaire pourrait être modifiée de manière à permettre le rattrapage du temps de scolarité perdu ; soit en avançant le date de la rentrée scolaire et en consacrant les deux premiers mois au rattrapage des retards , soit en organisant un rattrapage uniquement pour les enfants qui en auraient besoins en les faisant travailler un peu plus par exemple une heure de plus par jours ou en les faisant travailler pendant une partie des vacances solaires . Ce qui veut dire que quelque soit la durée de confinement tous les enfants passeraient dans la classe supérieures et un effort supplémentaire sera demandé à ceux qui seront en retard .

    Enfin il faudrait aussi accepter que les circonstances exceptionnelles puissent justifier un retard dans la scolarité , le redoublement d’un élève n’a jamais été un drame et finir sa scolarité à 19 au lieu de 18 ans à cause des précautions qu’il aura fallu prendre pour lutter contre une épidémie vaut mieux certainement que de provoquer des nouvelles vagues de cette épidémie qui déboucheront sur des nouveaux confinements et la cessation générale de l’activité économique du pays mais aussi du monde entier .

    Peut être qu’il faudrait organiser un débat sur cette question et recueillir l’avis des personnes concernées au lieu d’imposer le retour de tout le monde à l’école dès le 11 mai quelque soit les régions du pays . Quand il s’agit de la vie des citoyens le pouvoir politique ne doit pas se permettre de droit à l’erreur et doit être absolument certain qu’il n’y a pas de meilleure solution .avant de nous imposer ses décisions .


Témoignages - 80e année


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