Etudiantes en Communication au service de RIVE ...

« On a beaucoup appris professionnellement et humainement »

7 avril 2008

Tatiana, Samya, Christelle, Dévy, Emilie et Audrey, étudiantes en Master II Information et Communication à l’Université du Moufia, ont organisé samedi dernier au Golf du Bassin Bleu un cocktail dînatoire dans une ambiance jazzy afin de collecter des fonds pour l’association RIVE. Cette manifestation a sonné pour elles le ’la’ de 6 mois d’implication en faveur de la lutte contre le SIDA.

Durant 6 mois, étudiantes et bénévoles de RIVE ont travaillé main dans la main. Samedi soir, les complicités générées par cette solidarité étaient évidentes.

En octobre l’année dernière, alors que les jeunes filles, qui ont opté pour l’option Communication (entreprise, événementiels), cherchent un projet d’étude, elles entendent l’appel lancé par Catherine Gaud sur les ondes radio. La présidente de l’association, confrontée à une baisse de subvention, sollicite la solidarité de la population pour permettre à RIVE de poursuivre ses multiples actions en faveur des malades du SIDA.

Des étudiantes investies de A à Z

Un appel comme un signe pour les étudiantes, qui voient ici l’opportunité de concilier l’utile et le solidaire, de mettre en pratique leurs connaissances au profit de la lutte contre le VIH/SIDA. Epaulées par leur professeur Laurent Saget (chargé de cours Consulting et responsable de l’option Communication au département Info-Com), elles entrent en contact avec l’association qui ne saurait refuser une main tendue. A travers diverses actions de promotion grand public, de sensibilisation sur le campus, elles sont parvenues à délivrer les informations préventives relatives au virus et à gonfler le nombre d’adhérents de l’association, à récolter des dons. Du montage du projet à l’adhésion de partenaires en passant par l’organisation, les jeunes filles se sont investies de A à Z dans la mise en place du cocktail dînatoire qui s’est tenu samedi dernier au Golf du Bassin Bleu. Nourriture, boissons, décoration, matériel technique et mobilier, etc... : une vingtaine d’entreprises locales ont répondu présentes pour permettre aux jeunes étudiantes de mener à bien leur projet.
Côté animation, Meddy Gerville, Bérengère Couve (jeune chanteuse mauricienne venue spécialement de l’île sœur) et le groupe Bourbon Swing ont eux aussi mis leur talent musical au service de cette opération. Et bien sûr, elles auront pu compter sur les fidèles bénévoles de RIVE. Seul bémol, le public n’était pas aussi nombreux qu’espéré, mais toute action visant à mobiliser autour du SIDA ne sera jamais un échec.

Les aléas du direct

Les jeunes filles avaient choisi cette date pour faire écho au Sidaction, mais l’opération en trois temps qu’avait fixé RIVE ne s’est pas déroulée comme prévu. Elle devait s’entamer mercredi dernier par une journée de dépistage gratuit dans les rues de la capitale ; journée qui aurait permis de rappeler quelques chiffres aux médias, ainsi que de communiquer sur le cocktail du samedi soir (le dernier volet concernant la campagne visant à promouvoir le dialogue sur la sexualité au sein de la famille - voir par ailleurs). Mais la météo en a décidé autrement : l’avis de fortes pluies a vu l’annulation de l’opération. Le mauvais temps s’est aussi invité samedi soir, ce qui n’a pas pour autant altéré ni la bonne humeur des participants, ni la satisfaction des étudiantes.
« Plusieurs éléments ont joué contre nous, explique l’une d’entre elles, Tatiana Boyer. La manifestation à Mafate ou encore le Rallye sur Saint-Paul ont pris le pas sur l’information, mais nous sommes déjà contentes d’avoir pu recevoir ces généreux invités qui nous ont permis de collecter près de 2.000 euros qui reviendront à 100% à RIVE pour lui permettre de poursuivre ses actions. C’est moins que ce que l’on espérait bien sûr, mais c’est une grande satisfaction d’avoir pu bénéficier de tous ces soutiens qui nous ont permis de monter cette opération avec zéro euro de budget ». Et comme rien ne se perd, le reste de nourriture est revenu aux malades dans le besoin qui, à raison de deux fois par jour, se voient proposer des repas par l’association.

« Nos compétences au service de RIVE »

« Pour nous, c’est une grande opportunité d’avoir pu faire valoir nos compétences au service d’une bonne cause. C’est d’autant plus important de s’investir en faveur de la lutte contre le SIDA qu’on ressent une certaine démobilisation autour de la maladie. Il faut encore et toujours communiquer pour ne pas qu’elle se banalise ». Voilà le bilan de Tatiana après 6 mois d’implication aux côtés de RIVE. Les jeunes filles doivent désormais trouver un terrain de stage, passer à autre chose, riches d’une nouvelle expérience. « On a beaucoup appris professionnellement et humainement », soutient enfin Tatiana, rejointe sur ce point par Samya Patel. « On a pu bénéficier d’une vraie expérience professionnelle, avec les aléas concrets et formateurs pour le travail. On connaît mieux maintenant aussi l’association, son travail : on a pu rencontrer des gens qui font des choses, mais aussi des malades qui nous ont renvoyé une autre image de la maladie face à laquelle, nous-mêmes, avant cela, on se sentait moins concerné. Enfin, on a vu beaucoup de bénévoles très impliqués. Ce que je retiens à leur contact, c’est que l’on peut tous faire un petit geste ».

Stéphanie Longeras


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