Communiqué de l’ARS

Paludisme : recommandations aux voyageurs

30 juin 2023

Le paludisme est toujours présent dans certains pays de la zone Océan Indien. Il reste possiblement mortel : un décès lié au paludisme d’importation contracté lors d’un voyage est ainsi survenu en 2023 à La Réunion.

En cette période de vacances scolaires, le risque d’introduction de cette maladie à La Réunion est élevé. Aussi, l’ARS recommande aux voyageurs la plus grande vigilance lors de leurs déplacements dans certains pays de la zone Océan Indien (Comores, Madagascar), en Afrique sub-saharienne (dont l’Afrique du Sud), en Inde et en Asie du sud-est : s’informer avant de voyager et prendre un traitement préventif contre le paludisme si nécessaire ; se protéger des piqûres de moustiques pendant son séjour ; en cas d’apparition de fièvre pendant le séjour et au retour à La Réunion, consulter immédiatement un médecin ou le service de consultation des voyageurs du CHU.

Situation du paludisme à La Réunion

Le paludisme, maladie provoquée par la piqûre d’un moustique appelé anophèle, ne circule plus à La Réunion depuis 1979. Les cas diagnostiqués sur l’île sont des cas de paludisme dits d’importation, c’est-à-dire que la maladie a été contractée lors d’un voyage hors de La Réunion.

Les cas de paludisme d’importation diagnostiqués à La Réunion :
(Source : Santé Publique France)

  • En 2001 : près de 200 cas
  • En 2005 : 142 cas
  • n 2010 : 84 cas
  • En 2015 : 27 cas
  • En 2020 : 16 cas
  • En 2021 : 1 cas (restriction des voyages due au Covid-19)
  • En 2022 : 16 cas
  • Depuis le début de l’année 2023 : 17 cas ont été diagnostiqués

Le dernier rapport de Santé Publique France sur les cas importés de paludisme à La Réunion signale qu’environ un Réunionnais sur deux qui s’est rendu dans une zone où le paludisme circule ces dernières années n’a pris aucune précaution particulière. Or, chaque année en France des voyageurs décèdent du paludisme suite à un voyage.

Zones concernées par le paludisme et où les Réunionnais voyagent le plus souvent :
- la zone Océan Indien (Madagascar, Comores)
- Afrique sub-saharienne, dont Afrique du sud,
- Inde,
- Asie du sud-est.

Comment se protéger du paludisme ?

Avant le départ

S’informer : Un traitement préventif est nécessaire pour tous séjours dans les pays où le paludisme est encore présent.

Avant de partir en voyage, il est nécessaire de s’informer :

  • Auprès de son médecin traitant, ou de son pharmacien
  • En prenant RDV pour une consultation des voyageurs au Centre Hospitalier Universitaire de La Réunion :
    - Site Nord (Saint-Denis)
    Unité d’infectiologie
    Allée des Topazes, Bellepierre
    Service de consultation internationale : le mardi matin et le mercredi après-midi.
    Téléphone : 02 62 90 68 70 ou le 02 62 90 55 60
    - Site Sud (Saint-Pierre)
    Service des maladies infectieuses et tropicales - Médecine interne.
    Avenue du Président Mitterrand, Terre Sainte
    Téléphone : 02 62 35 96 10.

Le traitement préventif antipaludique fait souvent l’objet d’un remboursement partiel ou total par les mutuelles. Les médicaments sont délivrés sur prescription médicale.

Se protéger : La prévention du paludisme pour les voyageurs repose sur un traitement antipaludique administré avant exposition potentielle au virus, soit avant le voyage, adaptée au type de voyage et à ses conditions de déroulement.

Au retour à La Réunion :

  • Continuer le traitement préventif antipaludique pour la durée précisée sur l’ordonnance.
  • En cas d’apparition de fièvre, consulter rapidement un médecin en lui indiquant le ou les pays visité(s).
  • Continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques dans les jours suivants l’arrivée pour ne pas transmettre la maladie.
  • Éliminer les récipients contenant de l’eau autour de son habitation.

Toute fièvre survenant pendant le séjour ou dans les 2 mois suivant le retour d’un pays où le paludisme est présent, quels que soient les symptômes associés, doit être considérée a priori comme pouvant être un paludisme et justifie une consultation médicale en URGENCE. Le paludisme peut être mortel si son traitement est retardé. Le retard à consulter constitue la première cause de décès par paludisme en France.


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