Visite de Roselyne Bachelot et de Marie-Luce Penchard

Paroles d’élues réunionnaises

29 août 2009, par Manuel Marchal

Des élus étaient invités à participer à la rencontre de Roselyne Bachelot et de Marie-Luce Penchard avec le personnel de santé. Voici les premiers enseignements que Catherine Gaud, Nassimah Dindar et Anne-Marie Payet tirent de cette réunion, ainsi que leur première analyse sur la visite des deux ministres.

• Catherine Gaud, vice-présidente de la Région : soutien de la ministre de la Santé au CHU

« Je suis assez satisfaite de cette visite. Il était important que la ministre vienne à La Réunion, car nous sommes en situation d’épidémie de grippe A.
Il est important d’adapter le Plan grippe à la situation de La Réunion. Nous ne sommes pas face à des cas isolés, mais c’est une épidémie.
Il est aussi essentiel d’anticiper sur les problèmes d’organisation dans le travail que cette épidémie peut entrainer. Par exemple, dans notre service à l’hôpital, quand plusieurs personnes ont été malades simultanément, cela a été très perturbant.
Selon moi, le premier bilan de cette visite est globalement positif, et il est à noter que dans le livre d’or du Centre hospitalier "Felix Guyon", Roselyne Bachelot a écrit que le CHU est maintenant la prochaine étape ».


• Nassimah Dindar, présidente du Département : un moratoire pour l’application de la nouvelle loi sur les hôpitaux

« Roselyne Bachelot est venu présenter à l’ensemble du personnel soignant l’application des modalités définies pour lutter contre l’épidémie de grippe A. Elle a également indiqué comment le ministère compte accompagner l’ARH, et elle a fait le point sur la question des vaccins.
Elle a aussi évoqué le CHR qui veut devenir un CHU, et la réorganisation que cela implique. La création du CHU nécessite un accompagnement, et c’est la création d’une vraie filière dans les métiers de la Santé, avec la formation, les scientifiques…
L’autre aspect de la discussion porte sur la nouvelle loi sur les hôpitaux. Si elle s’appliquait immédiatement à La Réunion, elle ferait perdre plusieurs millions d’euros aux services hospitaliers. Nous avons besoin d’obtenir un moratoire de quelques années, c’est une revendication très forte que nous portons.
En effet, il est à souligner que le personnel a fait de gros efforts pour remettre les finances de l’hôpital à flot. Le déficit a été comblé grâce à la volonté de tous ».


• Anne-Marie Payet, sénatrice de La Réunion : envisager des exceptions pour tenir compte de notre situation

« Au Sénat, je défends plusieurs dossiers concernant la Santé. C’est par exemple la reconnaissance du niveau licence pour le Diplôme d’État d’infirmier. Cela concerne les futurs infirmiers, mais aussi ceux qui sont aussi en activité. Je souhaite aussi que la capacité d’accueil des centres de formation d’infirmiers à La Réunion augmente. Le développement de cet outil de formation, c’est un moyen de résorber le chômage et de faire rayonner La Réunion dans l’océan Indien.
J’ai aussi déposé des amendements au niveau de la Commission du Sénat afin d’apporter une solution au problème du manque de pharmacie à La Réunion. Les textes réglementant l’ouverture des nouvelles officines s’appuient sur les résultats du dernier recensement. Nous demandons qu’il soit possible d’anticiper les résultats du recensement pour ouvrir sans attendre de nouvelles pharmacies. C’est ce qui s’est passé aux Avirons, où une seule pharmacie était ouverte au centre ville, pour 8.000 habitants.
Dans cette période de crise sanitaire, la ministre peut envisager des exceptions, d’autant que la jurisprudence dit que l’administration n’est pas obligée d’attendre les résultats du recensement si des éléments démontrent l’augmentation de la population. Et La Réunion est le deuxième département derrière la Guyane en terme de croissance démographique. »

Propos recueillis par M.M.

Spécial 50 ans du PCR

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