Une nouvelle épidémie propagée par un moustique

Pas de Zika à La Réunion, méfiance aux Antilles et en Guyane

30 janvier 2016

Depuis plusieurs mois, une épidémie majeure de Zika sévit en Amérique du Sud et en Amérique centrale où de nombreux pays sont touchés. Cette épidémie s’est récemment propagée en Martinique et en Guyane, qui viennent de rentrer en phase épidémique. A ce jour, aucun cas de ZIKA ni autochtone ni même importé n’a été identifié à La Réunion et à Mayotte. Il n’y a donc pas de mesures spécifiques à prendre pour les femmes enceintes souhaitant se rendre à la Réunion ou à Mayotte, ou pour les femmes vivant à La Réunion ou à Mayotte. Précisions de l’ARS :

Afin de limiter les risques de survenue d’une épidémie de Zika à La Réunion et à Mayotte, l’ARS Océan Indien (ARS OI) rappelle les mesures de prévention. Elle engage notamment les voyageurs revenant d’une zone à risque à continuer à se protéger des piqûres de moustiques à leur retour, même en l’absence de signes de la maladie, et à se signaler très rapidement à leur médecin traitant, en cas d’apparition des symptômes.

A l’heure actuelle, aucun cas de Zika n’a été détecté à La Réunion, à Mayotte ou dans les autres pays de la zone d’échanges régionale. Toutefois, nos deux îles restent vulnérables du fait de l’omniprésence du moustique tigre susceptible de transmettre ce virus. L’introduction du virus par un voyageur de retour d’une zone à risque peut être à l’origine de la propagation de la maladie. La vigilance de tous est donc nécessaire.

Qu’est-ce que Zika ?

Le Zika est une maladie virale proche de la dengue, transmise par les moustiques du genre Aedes, et notamment Aedes albopictus, le moustique tigre, largement présent à la Réunion. Le virus Zika ne se transmet pas d’homme à homme, mais seulement par l’intermédiaire d’une piqûre de moustiques. Dans la grande majorité des cas, les symptômes sont les suivants :

• une éruption cutanée,

• une fièvre souvent modérée,

• des douleurs articulaires,

• des maux de tête,

• de la fatigue …

L’évolution est le plus souvent rapidement favorable, les symptômes disparaissant au bout de quelques jours. Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccins actifs sur le virus Zika. Le traitement est seulement symptomatique.

Cependant, si la majorité des cas ne présentent pas de signes de gravité, des complications neurologiques en lien avec l’infection par le virus Zika été décrites au Brésil et en Polynésie française. Des anomalies du développement cérébral intra-utérin, et notamment des microcéphalies (périmètre du crâne plus petit que la normale), ont également été observées chez des fœtus et des nouveaux nés de mères enceintes pendant la période épidémique. Des travaux de recherche sont actuellement conduits dans ces pays pour mieux décrire et comprendre ces complications. Cette situation implique en cas d’épidémie une vigilance particulière chez les femmes enceintes.

Pas de Zika dans l’océan Indien

Dans son avis du 20 janvier 2016, le Haut Conseil de Santé Publique renforce en particulier les mesures d’information et de prévention à destination des femmes enceintes et « recommande aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou, en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika ».

L’Océan Indien est actuellement exempt d’épidémie de Zika et même de cas avérés. Il n’y a donc pas de mesures spécifiques à prendre pour les femmes enceintes souhaitant se rendre à la Réunion ou à Mayotte et pour les femmes vivant à La Réunion ou à Mayotte.

Mesures de vigilance

Pour éviter l’introduction et la propagation du virus à la Réunion et à Mayotte, l’ARS OI rappelle qu’il est impératif, au retour de voyage d’une zone d’épidémie de :

• se protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine à 10 jours suivant la date de retour (répulsifs, vêtements longs,…)

• en cas d’apparition d’une éruption cutanée éventuellement associée à une fièvre même modérée, à des douleurs musculaires ou à une grande fatigue :

 - consulter rapidement son médecin en lui indiquant 
 les pays préalablement visités,

 - continuer impérativement à se protéger des piqûres de 
 moustiques pour éviter de contaminer son entourage.

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