Médicaments et chikungunya ?

Pharmacies en rupture de stock

18 janvier 2006

Quels sont les médicaments le plus souvent prescrits pour lutter contre les symptômes du chikungunya ? Les pharmacies parviennent-elles à répondre à la demande ? Nous nous sommes adressés à la Pharmacie du Moufia pour nous éclairer sur ces questions.

Bien que le numéro vert de la DRASS prétende qu’il n’y a pas de cas déclarés dans le secteur du Moufia, cette officine est régulièrement obligée de se réapprovisionner. Elle ne serait pas la seule.
Sabrina Turpin, pharmacienne titulaire, était de garde ce dimanche. Les ordonnances pour des antalgiques et anti-inflammatoires se sont succédé toute la journée. Faisons le point.

Problèmes d’approvisionnement

Les antalgiques, médicaments qui permettent de traiter la fièvre et les douleurs, sont les mieux placés en tête des ordonnances. Le Doliprane, antalgique de classe I, est prescrit dans une posologie maximale de 4 grammes par jour. Viennent ensuite les antalgiques de classe II, pour traiter les douleurs jusqu’à intenses, avant la prescription ultime de morphine. Ce sont le Dextropropoxyphène Paracétamol, un diantalvic, le Paracétamol Codéiné ou encore le Lamaline.
Viennent ensuite, sur les ordonnances, les anti-inflammatoires : Ibuprofène, le plus puissant, Kétoprofène et Brexin, le moins puissant. Les antistaminiques peuvent être prescrits pour soulager les démangeaisons éventuelles au niveau des articulations.
Tous ces génériques, remboursés par la Sécurité sociale, sont actuellement très demandés, entraînant le coût social énorme que l’on peut imaginer. La pharmacie fait état de problèmes de réapprovisionnement réguliers rencontrés par l’ensemble de ses confrères. Il faut également penser qu’il s’agit là des ordonnances, mais que tous les malades du chikungunya ne vont pas consulter et se soignent par eux-mêmes.

Un conseil averti en vaut deux

Se vendent aussi beaucoup de gels anti-inflammatoires tels que le Nifluril, le Niflugel, l’Arnica ou le Baume Saint-Bernard et des traitements pour pallier à la fatigue, de la Vitamine C à forte dose, du Ginseng ou encore du Guronsan. Deux plantes vertes sont également très prisées par les clients : le noni et le propolis qui semblent apaiser efficacement les douleurs de certains. En une journée, la pharmacie a vendu ses 15 boîtes. Peut-être là des personnes qui n’ont pas consulté ? Un nouveau diffuseur anti-moustique baptisé “Manouka”, dont l’efficacité serait de 11 semaines, remporte aussi les faveurs des clients. Sur ses 250 unités, la pharmacie en a vendu 170 en 15 jours.
Mais attention, les protections anti-moustiques feront l’objet d’une autorisation de mise sur le marché en 2008. Il faut demander conseil à son pharmacien avant d’acheter un produit dont l’utilisation varie en fonction de l’âge de la personne. Un nourrisson ne peut pas utiliser de crème réservée aux adultes, ou une femme enceinte se passer des huiles essentielles sur le corps. Entre les diffuseurs liquides, les tablettes, les spirales, les sprays répulsifs pour la peau et ceux pour les vêtements, les crèmes, les huiles essentielles de géranium et de citronnelle... un conseil averti en vaut deux.

Estéfani


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