Journée mondiale de lutte contre le SIDA

Plus de 33 millions de personnes touchées par le VIH/SIDA

1er décembre 2009

C’est aujourd’hui qu’a lieu la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Une semaine avant cette date, l’Organisation Mondiale de la Santé et le Programme des Nations Unies sur le SIDA ont publié ’Le Point sur l’épidémie’. Ce document explique que jamais autant d’êtres humains n’ont vécu avec le VIH, ce qui est signe de la progression de l’épidémie, mais aussi de l’accès plus grand aux traitements. Le rapport précise que depuis 1996, près de 3 millions de vies ont été sauvées grâce aux traitements.

Selon de nouvelles données publiées dans “Le point sur l’épidémie” de SIDA 2009, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 17% au cours des huit dernières années. Depuis 2001, date de la signature de la Déclaration d’engagement des Nations Unies sur le VIH/SIDA, le nombre des nouvelles infections en Afrique subsaharienne a baissé de près de 15%, ce qui représente environ 400.000 infections de moins en 2008. En Asie de l’Est, les nouvelles infections à VIH ont diminué d’environ 25% et en Asie du Sud et du Sud-Est de 10% au cours du même laps de temps. En Europe orientale, après une augmentation spectaculaire des nouvelles infections parmi les consommateurs de drogues injectables, l’épidémie s’est considérablement stabilisée. Toutefois, dans certains pays, il y a des indications selon lesquelles les nouvelles infections à VIH repartent à la hausse.

Le rapport, publié par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et l’Organisation Mondiale de la Santé, souligne qu’au-delà du pic et du cours naturel de l’épidémie, les programmes de prévention du VIH font une différence.
« La bonne nouvelle, c’est que nous avons des preuves que les déclins que nous constatons sont dus, en partie du moins, à la prévention du VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Toutefois, les conclusions nous montrent aussi que les programmes de prévention ne sont souvent pas à la hauteur et que si nous réussissons mieux à faire en sorte que les ressources et les programmes soient dirigés là où ils auront le plus d’impact, des progrès plus rapides peuvent être faits et davantage de vies sauvées ».

Le double rapport montre également que le visage de l’épidémie est en train de changer et que les activités de prévention ne suivent pas. Par exemple, l’épidémie en Europe orientale et en Asie centrale, qui se caractérisait auparavant par la consommation de drogues injectables, se propage désormais aux partenaires sexuel(le)s des personnes qui s’injectent des drogues. De même, dans certaines parties de l’Asie, l’épidémie, autrefois alimentée par une transmission du virus par le biais du commerce du sexe et de la consommation de drogues injectables, affecte de plus en plus les couples hétérosexuels.

Les données indiquent que peu de programmes de prévention du VIH existent à l’intention des personnes de plus de 25 ans, des couples mariés ou des personnes vivant au sein de relations stables, des veufs(ves) et des divorcé(e)s. Ce sont les groupes mêmes au sein desquels une prévalence élevée du VIH a été constatée dans nombre de pays d’Afrique subsaharienne. Au Swaziland par exemple, les personnes de plus de 25 ans représentaient plus des deux tiers des infections chez l’adulte, et pourtant, rares sont les programmes de prévention conçus à l’intention des personnes plus âgées.
Les fonds consacrés à la prévention du VIH constituent désormais le pourcentage le plus faible des budgets de nombreux pays. Par exemple, au Swaziland, à peine 17% du budget total pour le SIDA ont été dépensés pour la prévention, malgré un taux national de prévalence du VIH de 26%. Au Ghana, le budget alloué à la prévention a été coupé de 43% en 2007 par rapport aux niveaux de 2005.

Les données tirées du “Point sur l’épidémie” de SIDA montrent également qu’à 33,4 millions, (31,1 millions–35,8 millions) il y a davantage de personnes infectées par le VIH que jamais, car les gens vivent plus longtemps du fait des effets bénéfiques de la thérapie antirétrovirale et de la croissance démographique. Toutefois, le nombre des décès liés au SIDA a décliné de plus de 10% au cours des cinq dernières années, alors que plus de personnes ont pu avoir accès au traitement salvateur. L’ONUSIDA et l’OMS estiment que depuis qu’un traitement efficace est devenu disponible en 1996, quelque 2,9 millions de vies ont été sauvées.


• 33,4 millions (31,1 millions–35,8 millions) de personnes vivent avec le VIH à travers le monde
• 2,7 millions (2,4 millions–3,0 millions) de personnes ont été nouvellement infectées en 2008
• 2 millions (1,7 million–2,4 millions) de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA en 2008

VIH/SIDA

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