Rapport de l’OMS sur le paludisme dans le monde

Plusieurs menaces entravent la lutte contre le paludisme

13 décembre 2022

Malgré les avancées recensées, la lutte contre le paludisme doit faire à de nombreuses difficultés, en particulier dans la Région africaine, où ont été enregistrés environ 95 % des cas et 96 % des décès comptabilisés dans le monde en 2021.

Les perturbations liées à la pandémie de COVID-19 et la convergence des crises humanitaires, des difficultés auxquelles sont confrontés les systèmes de santé, des restrictions de financement, de l’aggravation des menaces biologiques et de l’efficacité faiblissante des principaux outils de lutte contre les maladies sont autant de menaces qui pèsent sur la riposte mondiale au paludisme. C’est ce que rappelle l’OMS dans son rapport annuel sur la lutte contre le paludisme publié le 8 décembre dernier.

« Malgré les progrès réalisés, la Région africaine demeure la région la plus durement touchée par cette maladie mortelle », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Nous avons de toute urgence besoin de nouveaux outils – et des financements nécessaires à leur déploiement – pour vaincre le paludisme ».

En 2021, le financement total en faveur de la lutte contre le paludisme a atteint 3,5 milliards de dollars des États-Unis (USD), ce qui représente une augmentation par rapport aux deux années précédentes, mais reste bien en deçà des 7,3 milliards USD estimés nécessaires à l’échelle mondiale pour vaincre le paludisme comme prévu.

En même temps, la diminution de l’efficacité des outils fondamentaux de lutte contre le paludisme, principalement des moustiquaires imprégnées d’insecticide, entrave la poursuite des progrès contre la maladie. Plusieurs menaces pèsent sur cet outil essentiel de prévention : la résistance aux insecticides, l’accès insuffisant aux moustiquaires, la diminution du nombre total de MMI du fait qu’elles ne sont pas remplacées au même rythme où les moustiquaires existantes deviennent usées par l’usage quotidien, et l’évolution du comportement des moustiques, qui semblent frapper plus tôt, avant l’heure à laquelle les gens vont se coucher, et se reposer ensuite en plein air, évitant ainsi d’être exposés aux insecticides.

On observe également d’autres risques en hausse, notamment les mutations des parasites, qui ont une incidence sur l’efficacité des tests de diagnostic rapide, la résistance croissante des parasites aux antipaludéens, et l’invasion, en Afrique, d’un moustique adapté au milieu urbain et résistant à bon nombre des insecticides utilisés à l’heure actuelle.


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