Protection de la population

Possible cas d’Ebola à La Réunion : le même principe de précaution doit s’appliquer dans tous les domaines

15 décembre 2014, par Manuel Marchal

Ebola est un phénomène qui peut toucher aujourd’hui n’importe quel pays. La Réunion le sait aujourd’hui. C’est aussi le cas dans d’autres domaines, notamment celui du changement climatique. Là aussi, des décisions doivent être prises pour protéger la population. La plus urgente est l’arrêt du projet de chantier de route en mer.

Un gaspillage dénoncé en France.

La Réunion a fait parler d’elle en France ce week-end. De retour d’Afrique de l’Ouest où elle participait à la lutte contre Ebola, une Réunionnaise a été confinée à l’hôpital de Bellepierre. Elle est fiévreuse et des tests doivent être réalisés pour savoir si elle a été atteinte par le virus.
Samedi en urgence, la préfecture a communiqué à ce sujet. Voici ce que dit l’État :

« La presse locale a fait état ce jour d’un cas possible de personne ayant contracté le virus Ebola. Il s’agit d’un personnel de santé, partie en Guinée à titre humanitaire et revenu vendredi à La Réunion après un passage en métropole.

Le Préfet de la Réunion souhaite apporter des précisions sur cette situation :
– La personne bénéficiait d’un suivi médical, comme c’est le cas depuis quelques jours pour toutes les personnes revenant d’un séjour humanitaire dans la zone à risque. Jusqu’à son départ de Paris pour la Réunion, elle ne présentait ni fièvre ni symptômes.
– Vendredi, chez elle, elle a été prise d’une fièvre modérée et a appelé l’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) comme le prévoit le protocole national. A la demande de l’ARS OI, le SAMU l’a transférée à l’hôpital de référence (CHU Félix Guyon à Saint-Denis) où elle a été prise en charge dans une unité sécurisée. Toutes les mesures de confinement nécessaires ont été prises. Des rappels de personnels ont été effectués par le directeur du CHU afin d’assurer sa prise en charge dans les meilleures conditions.
– Les examens sont en cours pour savoir si c’est un cas avéré ; ce travail d’analyse est long et prendra encore plusieurs heures (24h à 48h).
– Par ailleurs, le Préfet de la Réunion tient à rappeler que cette personne n’a pas pu représenter un risque de contagion. En effet, ce n’est qu’à l’apparition des symptômes graves (vomissements, diarrhées…), que les personnes deviennent contagieuses par contact avec les fluides biologiques. »

Le littoral zone de danger

Ceci rappelle que La Réunion fait partie du monde. Elle peut être concernée par des phénomènes se déroulant à des milliers de kilomètres.
Ce qui est valable pour l’épidémie d’Ebola l’est aussi pour d’autres sujets comme le changement climatique.
En effet, le niveau de la mer monte, La Réunion aussi est touchée. Cela implique d’éviter de construire des infrastructures sur le littoral.
Il est donc important que la population puisse être pleinement informée sur la réalité de ce danger qui tue aujourd’hui beaucoup plus qu’Ebola, et qui amènera demain des millions de personnes à déménager dans le monde.
Cela implique également d’appliquer, comme pour Ebola, les décisions nécessaires à la protection de la population. La première est l’arrêt du projet de chantier de route en mer.

A la Une de l’actuRoute du littoralEbola

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