Plainte contre X de l’ORGECO-Réunion et l’Île de La Réunion contre le chikungunya

’Pour la manifestation de la vérité’

18 février 2006

Les associations l’ORGECO-Réunion et l’Île de La Réunion contre le chikungunya s’expliquaient hier matin sur leur ’dépôt de plainte contre X, en application de l’article 121-3 du code pénal, pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui’. Les associations La Possession Autrement et Agir Pou Nout Tout les épaulent dans cette démarche.

La rencontre organisée par les associations l’ORGECO-Réunion, l’île de La Réunion contre le chikungunya, La Possession Autrement, prévue normalement au site du Lazaret à la Grande-Chaloupe, a eu lieu sous le pont de la route en corniche en raison du mauvais temps. Leurs responsables exposaient "les motifs de la plainte déposée contre X pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui par négligence" en parlant du chikungunya. Ils conviaient pour ce rendez-vous l’association Agir Pou Nout Tout.

Clarifier et apaiser la situation

Noor Olivier Bassand, le président de l’ORGECO-Réunion et Josette Brosse, la présidente de l’association l’Île de La Réunion contre le chikungunya, portaient plainte contre X récemment. Pour ses responsables, "il y a eu, sans aucun doute, assistance tardive à La Réunion en danger". L’île vit depuis des mois "une crise sanitaire d’une ampleur et d’une gravité sans précédent", dénoncent-ils. "Seule la justice permettra la manifestation de la vérité". "Notre plainte permettra de clarifier, voire d’apaiser la situation et obligera la puissance, dans son ensemble, à communiquer les vrais chiffres, de véritables données statistiques, et d’enclencher la machine à lutter contre le mal absolu déclaré, notre seul ennemi : le chikungunya, pour le présent et pour le futur", déclarent-ils. Pour Jean-Hugues Ratenon d’Agir Pou Nout Tout, "toute la vérité doit être dite dans cette affaire".
Le lieu de la rencontre avec la presse n’a pas été choisi au hasard. Ici, des engagés ont débarqué puis se sont retrouvés en quarantaine. Ils ont ensuite effectué une visite médicale à Saint-Denis avant de retrouver les labeurs des champs. Roland Lambert de La Possession Autrement met l’accent sur la nécessité "de tout faire pour mettre le chikungunya en quarantaine", pour protéger la vie économique de l’île. Ces responsables proposent même "la création d’un observatoire des maladies de l’océan Indien".

Jean-Fabrice Nativel


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