Troisième réunion de travail sur le chikungunya à la Région

Pour la venue d’une mission d’experts internationaux

25 février 2006

Un communiqué conjoint Département-Région, relatif aux travaux du groupe pluridisciplinaire, créé face à l’épidémie de chikungunya rend compte de la troisième réunion de travail sur le chikungunya à la Région. Les inter-titres sont de ’Témoignages’.

La troisième réunion de travail rassemblant les partenaires de différents secteurs s’est tenue lundi 20 février à la Région. A l’initiative conjointe de la Région et du Département, ce groupe de travail propose une approche pluridisciplinaire du chikungunya. Si l’écoute de la parole de tous est primordiale, l’objectif concret est l’échange d’informations et la formulation de solutions à soumettre à l’Etat, dans le souci d’une approche globale et cohérente, afin de prendre en compte les différents paramètres : santé, économie, environnement, communication...

Informer les Réunionnais

Le groupe "communication" a présenté son plan d’action. Il propose des émissions diffusées simultanément sur les radios de l’île, publiques, associatives ou privées. Les auditeurs pourront poser leurs questions et les réponses seront amenées par des spécialistes dans les domaines de la santé, de l’environnement, des insectes etc. Par ailleurs, les actions de communication "de proximité" seront amplifiées, avec l’information de réseaux ressources (associations, groupes de paroles...) dont le but est de transmettre une information claire, réelle, sans tomber ni dans le catastrophisme ni la banalisation de ce problème majeur de santé publique.
Le groupe de travail sur l’impact environnemental, qui a tenu une première réunion, a fait part des conclusions des échanges intervenus. Il a été évoqué l’importance de mettre en perspective les cartes situant les zones où se trouvent les espèces animales et végétales à protéger en priorité, les zones naturelles, les zones d’habitation. Par ailleurs, il a été souligné la nécessité d’harmoniser les cartes utilisées par les différents services de démoustication.
Enfin, il a été rappelé la nécessité d’une part d’informer la population avant et après le passage des services de démoustication, et de former ceux-ci à l’utilisation du matériel et des produits.

Renforcer les connaissances

En outre, des informations ont été données : le principe du lancement d’une enquête de "séroprévalence" de grande ampleur a été accepté. Il s’agit d’une analyse de sang sur des personnes contaminées ou non afin de connaître plus précisément le nombre de personnes touchées par l’épidémie. En effet, les moyens de lutte ne sont pas les mêmes si 20% de la population est atteinte ou si le taux s’élève à 60%.
Enfin, conformément à la demande exprimée à plusieurs reprises par la Région, le groupe pluridisciplinaire souligne à nouveau l’intérêt de la venue d’experts entomologistes internationaux, afin de compléter, confronter et enrichir les avis précédemment formulés. Des initiatives seront prises en ce sens.
En l’état actuel des connaissances, bien que le chikungunya soit apparu dans les années 1950, on ne maîtrise que peu d’informations quant aux spécificités du moustique qui sévit à La Réunion.
En effet, bien des questions restent à ce jour sans réponse : le virus a-t-il évolué ? Le moustique a-t-il lui aussi évolué ? Les traitements appliqués sont-ils efficaces ?
Les suggestions formulées par les participants à cette troisième réunion seront envoyées aux services d’Etat.
Une prochaine réunion est programmée pour le 9 mars à 19 heures".

Chikungunya

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