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Gélita Hoarau interpelle à nouveau le gouvernement sur la gravité du chikungunya
12 novembre 2005
Gélita Hoarau, sénatrice de La Réunion, est intervenue ce jeudi à la tribune du Sénat dans le cadre du débat organisé sur la grippe aviaire. À cette occasion, l’élue réunionnaise a informé la représentation nationale sur la ’réalité actuelle d’une véritable catastrophe sanitaire’ qui déjà aujourd’hui fait des ravages, le chikungunya. Elle a une nouvelle fois demandé des mesures suffisantes pour éradiquer le mal.
Après avoir rappelé la gravité du chikungunya à La Réunion, une maladie qui peut entraîner des complications neurologiques sévères comme des encéphalites, Gélita Hoarau a insisté jeudi au Sénat sur la nécessité de prendre la mesure de l’épidémie. "II faut s’attendre à ce que le chikungunya devienne endémique, et à la veille du retour de la saison cyclonique, l’explosion de l’épidémie prend une tournure de fatalité".
Compte tenu de la gravité de la situation présente et à venir, la sénatrice de La Réunion a plaidé en faveur de l’élaboration au niveau de l’État d’un vaste plan d’éradication de l’épidémie, comme ce fut le cas dans les années 50 contre le paludisme, où La Réunion a été citée en exemple. S’adressant an ministre de la Santé, Gélita Hoarau a insisté sur la "nécessité d’en faire autant cette fois-ci". Cela suppose, a-t-elle ajouté, que "les communes, si elles devaient être sollicitées, doivent voir leurs moyens renforcés par ceux de la DRASS et surtout par des moyens exceptionnels de I’État".
Gélita Hoarau a regretté que le plan départemental de lutte renforcée présenté par le préfet de La Réunion n’était pas à la mesure des besoins.
Les réponses du ministre
En réponse, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a indiqué que les pouvoirs publics étaient pleinement engagés dans la lutte contre cette "affection virale, proche de la dengue".
Le ministre de la Santé a annoncé, qu’en liaison avec le ministre de l’Outre-mer, il avait demandé que les autorités à La Réunion s’équipent en matériel de désinsectisation. Des crédits de 12.000 euros ont déjà été dégagés. 40.000 euros devraient suivre.
Mais surtout, le ministre de la Santé a donné suite à la proposition de la sénatrice concernant la "création de contrats aidés" pour soutenir les efforts réalisés pour juguler l’épidémie.
Xavier Bertrand a également insisté sur le rôle que La Réunion peut jouer au sein de la C.O.I. pour la prévention de la grippe aviaire dans toute la région. Il a expliqué que la nécessité d’information, de transparence ainsi que le respect du principe de précaution avaient rendu nécessaire la publicité faite autour des 3 cas suspects de grippe aviaire en définitive non avérés. Il a annoncé qu’il avait demandé qu’une mission se rende sur place afin d’évaluer la situation et de tirer les enseignements de cet épisode.
L’intervention de Gélita Hoarau
Pour "des moyens exceptionnels de l’État" contre le chikungunya
On lira ci-après le texte de l’intervention faite jeudi dernier, lors de la séance publique du Sénat consacrée aux questions orales au gouvernement, par la sénatrice Gélita Hoarau dans le cadre de la discussion sur l’état de préparation de la France face aux risques de la grippe aviaire. Les inter-titres sont de “Témoignages”.
"Je voudrais tout d’abord saluer l’initiative de notre collègue, M. Nicolas About, pour ce débat sur la grippe aviaire, débat nécessaire et utile.
Nous sommes en la matière face à un risque de catastrophe sanitaire majeure dont la survenance est encore incertaine.
C’est là une situation sans précédent.
Par son action, l’Homme peut encore agir pour éloigner la menace, alors que, communément nous sommes trop souvent dans la réaction face aux fléaux déjà inscrits dans la réalité.
Cette capacité d’anticipation est un atout majeur.
Mais je voudrais attirer votre attention sur la réalité, à l’échelle de La Réunion, d’une véritable catastrophe sanitaire qui, déjà aujourd’hui, fait des ravages.
Je veux parler du chikungunya.
“Les os brisés”
“Chikungunya” est un mot de la langue swahili qui signifie en français “les os brisés”.
Le chikungunya est une maladie qui génère des douleurs articulaires aiguës invalidantes, qui peuvent durer plusieurs mois.
Si la maladie n’est pas reconnue comme mortelle, en revanche la DRASS vient de révéler qu’elle peut déclencher de graves complications neurologiques, notamment des encéphalites. 2 cas d’encéphalites ont été formellement établis et 2 autres sont qualifiés d’hautement probables par l’Institut Pasteur. Dans un des cas avérés, il s’agit d’une encéphalite développé par un nourrisson suite à la transmission du virus de la mère a l’enfant.
Une véritable épidémie
À La Réunion, à l’heure actuelle, plus de 4.000 personnes sont officiellement atteintes par la maladie. Mais selon d’autres sources, ce serait 20.000 personnes qui seraient contaminées, et les cas de contamination se dénombrent encore journellement. Ce sont plus de 100 cas qui sont détectés par semaine.
On est donc face à une véritable épidémie.
Un médecin de la DRASS a déclaré qu’il faut s’attendre à ce que cela devienne endémique.
Un journal local écrivait : "la certitude d’une explosion de l’épidémie avec le retour de la saison cyclonique prend une tournure de fatalité".
L’exemple des années 50
Alerté - à mon sens, un peu tardivement -, le ministre de l’Outre-mer, M. François Baroin, a demandé à M. le préfet de La Réunion de présenter un plan départemental de lutte renforcée.
Ce qui a été fait.
Mais ce plan - reposant pour l’essentiel sur les efforts que peuvent consentir en hommes les communes - ne nous semble pas à la mesure des besoins.
Il y a lieu, compte tenu de la gravité de la situation présente et à venir, d’élaborer au niveau de l’État un vaste plan d’éradication de l’épidémie, comme ce fut le cas dans les années 50 contre le paludisme, où La Réunion a été citée en exemple.
Un service de prophylaxie dense et efficace a eu raison de cette maladie.
Un service de veille sanitaire et sociale
Il conviendrait d’en faire autant cette fois-ci. Cela suppose que les communes, si elles doivent être sollicitées, doivent voir leurs moyens renforcés par ceux de la DRASS et aussi par des moyens exceptionnels de l’État.
On pourrait aussi mobiliser des jeunes filles et jeunes hommes en contrats aidés sous la responsabilité de la DRASS.
À partir de ces expériences, nous pourrions ainsi créer un véritable service de veille sanitaire et sociale, qui pourrait également prévenir le danger de la grippe aviaire.
Pour nos voisins
Enfin, comme le chikungunya est une maladie qui nous vient des pays du Sud-Ouest de l’océan Indien, l’expérience réunionnaise pourrait servir à nos voisins immédiats, dans le cas d’une opération sanitaire souhaitée par tous, et notamment par nos partenaires de la Commission de l’océan Indien (COI).
Il y a danger pour la santé publique
Les Réunionnais ont observé avec une certaine perplexité la mauvaise publicité faite à tous les niveaux face à un cas de grippe aviaire non avérée dans leur île, en même temps qu’ils ont le sentiment que tout n’est pas mis en œuvre pour juguler l’épidémie du chikungunya.
Non seulement il y a danger pour la santé publique, mais en plus l’immobilisation pendant plusieurs mois de milliers de personnes au travail est une perte économique et sociale, que La Réunion ne peut accepter.
Dans ce contexte, vous comprendrez Monsieur le ministre, que vos réponses sont très attendues aujourd’hui des Réunionnais."
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