Santé et coopération régionale

Premier service de dialyse à l’hôpital universitaire Befelatanana

1er février 2006

C’est la première fois dans l’histoire de la médecine de Madagascar qu’un centre de service de dialyse public ouvre ses portes. Cette action pour traitement de l’insuffisance rénale est aussi une action pérenne, exemplaire en termes de coopération régionale.

Seuls les pays riches ont accès à la dialyse, et Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Depuis quelques années, le pays développe une politique visant à faire régresser la mortalité infanto-juvénile et infantile. La demande de création d’un service de dialyse a été à nouveau formulée par les autorités malgaches en marge du 3ème Sommet des chefs d’État de la COI à Madagascar. Celles-ci souhaitant, comme le rappelle la consul de Madagascar à La Réunion Léa Ravololondratavy, "offrir une accessibilité au soin à la majorité des Malgaches". Malgré l’accord du président de la République française, on ne voyait pourtant rien venir.

La coopération dans l’union

Finalement, c’est l’Association pour l’utilisation du rein artificiel à La Réunion (AURAR) dont la directrice est Marie-Rose Gras, qui a conclu une convention de partenariat avec le Centre hospitalier universitaire d’Antananarivo. La directrice explique que l’association a fait don de 10 appareils ainsi que d’un circuit d’eau osmosée, et que l’AURAR répondra aux demandes des techniciens malgaches en termes de maintenance et recevra 3 mois par an, un ou plusieurs médecins néphrologues de Madagascar qui interviendront en qualité de praticiens remplaçants à l’AURAR.
De son côté, l’Union hospitalière de l’océan Indien, représentée hier par son président, le docteur Christophe Kichenin - qui saluait "les premiers pas de la Région dans sa nouvelle compétence en matière de santé" -, a décidé avec le CHD Félix Guyon de fournir du matériel, des lits et tous les équipements nécessaires pour les chambres des malades.
Le Centre hospitalier universitaire Befelatanana à Antananarivo a mis à disposition des locaux, installé le traitement d’eau et une boucle de distribution, mis en place un groupe électrogène et accueille les équipes de l’AURAR. Ainsi, les patients malgaches atteints de troubles rénaux graves auront accès à la dialyse.

Inauguration le 24 février

À raison de 2, voire 3 séances par jour sur 10 postes de dialyse, ce sont 40 , voire 60 patients qui pourront être pris en charge. Le service pourra aussi prendre en charge les situations nécessitant une dialyse d’urgence. Les générateurs de dialyse offerts par l’AURAR viennent d’être remplacés pour répondre à une évolution réglementaire française, mais ont une durée de vie de 10 ans encore.
L’AURAR a déjà mis à disposition 2 techniciens pour préparer les locaux. L’association recevra 2 infirmiers en formation à La Réunion pour une durée de 50 jours. Du 20 au 23 février, 2 techniciens de l’AURAR, un médecin néphrologue et la directrice se déplaceront pour installer et vérifier les postes de dialyse, former les médecins locaux à l’utilisation de ce type de poste et préparer le démarrage du service qui sera inauguré le 24 février.
Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans le partenariat établi avec le doyen de la Faculté de Médecine d’Antanarivo, Paul Rajaonarivelo - qui voit là se réaliser un rêve - et le ministre de la Santé malgache, Jean-Louis Robinson - qui a manifesté son soutien au projet lors d’un entretien le 5 décembre dernier avec les représentants de la Région. La Région a quant à elle assumé le transport des équipements.

Eiffel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • qui peut me renseigner sur ce centre de dialyse, sur les différents centres de dialyse à madagascar, sur les coûts actuels, sur les possibilités de greffe ? merci


Témoignages - 80e année


+ Lus