Prévention sanitaire à La Réunion

17 octobre 2008

Avant-hier, Huguette Bello, Députée-Maire, intervenait à l’Assemblée Nationale en posant une question à Madame la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, concernant la nécessité de l’application du dispositif de défense sanitaire et sociale...dans les DOM. 

« [La question] porte sur la récente nomination de conseillers sanitaires de zone destinée à renforcer le dispositif national de défense sanitaire et sociale. Les sept zones de défense sanitaire situées en France continentale se trouvent désormais dotées, en plus d’un conseiller de défense et de sécurité, d’un conseiller sanitaire. Par contre, dans les trois zones qui se trouvent dans les départements d’Outre-mer, un tel poste n’a pas été créé. »

La nécessité de la nomination d’un conseiller sanitaire dans les DOM

« Le conseiller sanitaire est pourtant, dans chacune des zones, l’expert en matière de santé. Il est chargé d’élaborer et de mettre en œuvre des actions destinées à prévenir et à affronter les crises sanitaires graves. Sa présence dans les départements d’Outre-mer devrait donc s’imposer puisque ces régions sont précisément celles où les risques épidémiques sont les plus grands. Aurait-on déjà oublié la redoutable épidémie de chikungunya qui a endeuillé La Réunion en 2006 ? Faut-il rappeler que, depuis le début du siècle, aucun autre territoire de la République n’a jamais été frappé par une crise sanitaire de cette ampleur ? »

« Du fait de leur situation géographique, les régions d’Outre-mer sont particulièrement exposées aux maladies virales émergentes et ré-émergentes. L’été austral qui débutera bientôt à La Réunion est une période à risque. Elle exige beaucoup de vigilance et, bien sûr, des actions de prévention ; ces dernières, on le sait, sont rendues, cette année, encore plus difficiles du fait de la réduction des contrats-aidés qui n’a pas épargné le secteur de l’environnement. »

« Nous le savons tous, Madame la Ministre : dans le domaine de la veille sanitaire, c’est le critère du niveau de risque qui doit être privilégié, et non pas des considérations d’ordre démographique ou, encore moins, budgétaire. »

« C’est pourquoi, dans le souci d’éviter qu’une nouvelle crise sanitaire ne vienne s’ajouter à la rude crise économique actuelle, nous vous demandons de renforcer les compétences en matière sanitaire dans les zones de défense de l’outre-mer. En un mot, de leur appliquer le droit commun, comme vous permet de le faire l’article 3 de l’arrêté du 14 février 2008. »

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  • La pandémie grippale a d’ailleurs révélé l’importance de doter les trois zones de défense d’outre mer (Antilles, Guyane et La Réunion Océan Indien) de conseiller sanitaire de zone et de conseiller de défense et de sécurité


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