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Un milliard d’euros pour construire des usines : le ticket d’entrée payé par l’Europe pour orienter le développement de l’industrie pharmaceutique du continent ?
23 juillet 2021, par
L’Union européenne annonce un plan de financement d’un milliard d’euros pour aider à la construction des usines de fabrication de vaccins en Afrique. L’objectif est de réduire de 99 % la dépendance aux importations. Le projet le plus avancé est celui de l’Institut Pasteur de Dakar. Les intentions louables des Européens sont-elles à relativiser ? Ce milliard d’euros n’est-t-il pas le prix du ticket d’entrée pour avoir la possibilité d’orienter le développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique en fonction des intérêts des Européens ?
L’Union européenne a annoncé hier dépasser son objectif de livraison pour l’initiative COVAX, avec 200 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 mis à disposition d’ici la fin de l’année au lieu de 100 millions comme initialement prévu. COVAX vise à mettre à disposition gratuite des doses de vaccins pour les pays à revenu faible ou intermédiaire. C’est avec le soutien de COVAX qu’a commencé la campagne de vaccination à Madagascar notamment.
Par ailleurs, l’Equipe Europe, instance regroupant l’Union européenne, ses institutions et les Etats membres, a lancé une initiative concernant la fabrication de vaccins, de médicaments et de technologies de la santé ainsi que l’accès à ceux-ci en Afrique.
« Cette initiative contribuera à créer les conditions propices à la fabrication locale — en Afrique — de vaccins, moyennant un financement d’un milliard d’euros par le budget de l’Union et des institutions européennes de financement du développement, telles que la Banque européenne d’investissement (BEI).
Le 9 juillet, l’Équipe Europe a accepté de soutenir les investissements à grande échelle dans la production de vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar, ainsi que d’autres mesures de soutien. La nouvelle usine de fabrication réduira la dépendance de l’Afrique aux importations de vaccins, qui est actuellement de 99 %, et renforcera la résilience de ce continent face aux pandémies futures », indique un communiqué de la Commission européenne publié hier.
Les intentions louables des Européens sont-elles à relativiser ? En effet, la pandémie de coronavirus a rappelé le potentiel de l’Afrique en termes de médicaments contre la COVID-19. Pour le moment, c’est le continent qui a résisté le mieux, mis à part l’Océanie. Ceci repose sur une tradition qui n’a pas été oubliée : celle de créer les conditions pour être en bonne santé, et donc avoir un système immunitaire capable de combattre avec succès la COVID-19.
A Madagascar, la recherche de solutions à partir des atouts du pays a débouché sur le démarrage d’une industrie pharmaceutique locale : Pharmalagasy. Après le CVO déjà diffusé, les essais sont bien avancés au sujet du CVO+, traitement curatif contre le coronavirus.
Sous cet angle, la contribution d’un milliard d’euros peut être analysée comme le ticket d’entrée payé par l’Europe pour être un des acteurs du développement de l’industrie pharmaceutique africaine afin de pouvoir orienter la production en fonction des besoins de la population européenne. En transférant une technologie vers des pays où le coût de production est bien moins élevé, le prix du médicament peut diminuer et avec lui le prix payé par les Européens pour continuer à se vacciner.
Compte tenu de l’orientation clairement capitaliste des dirigeants de l’Union européenne, un mouvement de délocalisation a transféré une partie de l’outil de production vers les pays où les travailleurs sont beaucoup moins payés, tandis que le prix final payé par le consommateur européen n’est pas lui divisé par 10. La différence est empochée par les capitalistes qui prospèrent sur la mise en concurrence des travailleurs. Le développement d’une industrie pharmaceutique en Afrique n’est-il pas un moyen pour les capitalistes européens d’augmenter leurs profits en y délocalisant la production ?
Affaire à suivre…
M.M.
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