Épidémie de chikungunya

Protéger les habitants sans nuire à notre île

28 décembre 2005

Invitée du journal de Télé Réunion, la Sénatrice Gélita Hoarau a insisté sur un certain nombre de points.
Lorsqu’on écoute la plainte des victimes du virus, lorsqu’on constate la sous-estimation - volontaire ou non, peu importe - de l’épidémie de chikungunya, il faut se rendre à l’évidence : quels que soient les efforts consentis par le corps médical, quels que soient les moyens mis en œuvre par les communes tout d’abord, puis par le Département et l’État ensuite, La Réunion n’a pas été et n’est toujours pas en mesure de juguler cette épidémie.
Depuis 10 mois, le nombre de malades n’a pas diminué, bien au contraire. Or, aujourd’hui tout le monde souligne qu’on a multiplié par 35 le nombre des personnes affectées à la lutte contre les moustiques vecteurs de la maladie. Près de 1 million d’euros a déjà été dépensé dans une lutte inefficace.
Mais l’argent n’est pas tout car, depuis trois mois désormais, c’est de manière massive qu’on déverse des litres et des litres de Pirimiphos-méthyl, un puissant pesticide. Outre le fait qu’en peu de temps ce produit s’avère être d’une efficacité toute relative dans la lutte anti-moustique (59% des moustiques adultes survivent), il tue abeilles, guêpes et pucerons ainsi que d’autres insectes parfaitement utiles. Enfin, ce pesticide est extrêmement toxique pour toute vie aquatique et il constitue un poison pour les animaux et l’Homme.
Il est donc urgent d’obtenir que l’État accepte de faire de la lutte contre le chikungunya une cause nationale afin que nos scientifiques puissent se faire entendre des autorités et qu’on entreprenne au plus vite une lutte biologique massive et qui, protégeant efficacement les humains, ne nuise pas à notre île.

Jean Saint-Marc

Chikungunya

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