Plusieurs motions ont été déposées hier sur le chikungunya. La première, présentée par Yvon Virapin pour l’Alliance, est relative à la protection des salariés face aux conséquences du chikungunya. Il est demandé un engagement de l’État de financer à 100% le maintien de la rémunération des salariés qui seraient mis en chômage technique ou partiel ou qui seraient malades. Il est également demandé de faire appliquer les dispositifs existants, conventionnels ou législatifs qui ne le sont pas aujourd’hui à La Réunion.
Véronique Dénès a présenté pour les Verts une motion qui demande d’utiliser les méthodes mécaniques et les protections domestiques ou individuelles contre le moustique pour stopper la contagion, qui dit oui à la lutte larvicide et conseille des insecticides à base de l’huile de neem qui outre leurs avantages écologiques permettraient de réduire les coûts par dix. Elle demande également qu’une partie de la somme allouée par l’État soit consacrée à l’anticipation sur le repeuplement de la faune et de la flore et la mise en place d’une cellule de réflexions avec des experts pour évaluer les dégâts directs et indirects.

Débat

Si le groupe PS/Verts a accepté qu’une partie de la Séance Publique soit consacrée à la grave crise sanitaire du chikungunya, cela n’a pas empêché Michel Vergoz et d’autres élus du même groupe de partir avant la fin du débat une fois qu’ils avaient pu dire ce qu’ils avaient à dire, sans écouter les autres interventions. Les élus ont regretté que toute la vérité n’ait pas été dite aux Réunionnais. Pour les Verts, cette crise où l’on use intempestivement d’insecticides doit nous amener à porter un autre regard sur la vie et à revoir nos choix de société. Hilaire Maillot a rendu un hommage particulier aux emplois verts de La Région qui s’investissent au jour le jour dans la guerre contre le moustique. Maya Cesari a insisté sur l’importance capitale que revêt la création annoncée d’un centre de recherche, la situation étant dans une situation de laboratoire expérimental grandeur nature.
Ce débat prenait pour base la contribution de la Région dans l’épidémie de Chikungunya, se traduisant par la proposition de deux mesures : l’intervention de la Région à titre exceptionnel sur le volet formation professionnelle du secteur Café, Hôtellerie, Restauration, et le dispositif de garantie en faveur des entreprises en difficultés.

Eiffel