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Embrassades et rassemblements sans respect des gestes barrière
20 août 2020, par
La qualification du PSG pour la finale de la plus importante compétition de clubs de football en Europe a donné lieu à des manifestations où les gestes barrière n’étaient clairement pas respectés, sans que les autorités n’anticipent une telle situation ou n’interviennent pour faire cesser ce qui peut devenir des foyers de coronavirus. Cela veut-il dire que lorsqu’une équipe française joue une demi-finale de Ligue des Champions, les participants aux rassemblements de supporters organisés à La Réunion dans des lieux publics sont dans une bulle où le coronavirus ne peut circuler ? Réponse dimanche lors de la finale entre le PSG et le Bayern de Munich.
Ces deux derniers jours ont vu l’organisation de manifestations incompatibles avec les mesures de précaution nécessaires pour lutter contre la vague de contaminations COVID-19 qui touche La Réunion.
L’industrie du football s’est remise en marche. Les clubs les plus riches d’Europe disputent une compétition bouleversée en raison du coronavirus. Cette industrie est tellement puissante qu’elle n’a plus besoin de spectateurs dans les stades pour engranger des recettes. Cette perte est en effet largement compensée par les droits de télévision où l’unité de compte est la centaine de millions d’euros. Les Réunionnais contribuent à alimenter cette industrie en payant des abonnements à des chaînes payantes notamment.
8 équipes qualifiées disputent un tournoi à huis clos au Portugal. Cette décision vise à empêcher que les stades puissent être un foyer de coronavirus. 2 équipes françaises sont qualifiées. La plus riche est celle du Paris-Saint-Germain. Les moyens financiers du Qatar ont permis au club parisien d’avoir un budget parmi les plus importants d’Europe.
A La Réunion, les compétitions sportives impliquant des équipes françaises sont l’occasion de manifestations. Lors de la dernière Coupe du Monde, nombreux étaient les supporters à vouloir se faire passer pour plus Français que Français, brandissant drapeaux tricolores et chantant la Marseillaise. Ce sentiment est exacerbé si la glorieuse incertitude du sport penche du côté de l’équipe française au fur et à mesure de sa progression dans le tournoi.
Mardi, face à l’armada parisienne, les chances de son adversaire étaient fort réduites. Le plus riche a gagné, et c’était une équipe française.
La demi-finale impliquant le PSG a donc donné lieu à des scènes de liesse dignes de la dernière Coupe du Monde. Ce sujet a constitué l’ouverture du journal télévisé de Réunion Première. Il montrait de nombreuses embrassades et le peu de cas qui était fait des gestes barrière. Mais avec l’arrivée à La Réunion d’une première vague de contamination à cause de l’arrivée massive de cas importés de France non détectés à leur arrivée, ces scènes de liesse pourraient donner lieu à des drames quand sera passé le délai d’incubation du coronavirus.
Il est tout de même surprenant que les autorités n’aient pas anticipé ce phénomène en prenant les mesures appropriées pour interdire ce type de rassemblement. Tout aussi étonnante est l’absence de réaction de la part de ces mêmes autorités qui sont pourtant promptes à rendre responsable les Réunionnais de la crise sanitaire qui touche notre pays.
Cela voudrait-il dire que quand il s’agit d’une manifestation de chauvinisme en faveur d’une équipe représentant la France, les participants sont porteurs d’une immunité au coronavirus ?
Le prochain match est prévu dimanche, la réponse à cette question sera donc connue très prochainement.
M.M.
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