Une députée présente sur tous les fronts

Quelles mesures compte prendre le gouvernement face à l’épidémie qui frappe les troupeaux ?

22 mai 2006

Comme elle s’y était engagée le 2 mai dernier, lors de sa rencontre avec les éleveurs de la Plaine-des-Palmistes confrontés à l’épidémie d’IBR qui décime leurs troupeaux, Huguette Bello a adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau. Elle souligne la gravité de la situation et demande une expertise extérieure.
Ci-dessous le texte intégral de la question publiée au Journal officiel.

Huguette Bello appelle l’attention du ministre de l’Agriculture sur les difficultés que rencontre un nombre croissant d’éleveurs de La Réunion en raison d’une épidémie qui frappe leurs bovins. En effet, de plus en plus de troupeaux sont victimes de l’IBR (Rhinotrachéite infectieuse bovine). Apparue depuis 2003, suite à des importations, par des coopératives, de vaches en provenance de la France métropolitaine, l’IBR ne cesse de progresser dans l’île. Une quinzaine d’élevages ont été officiellement recensés comme touchés par cette maladie transmise par un virus. Elle provoque des fièvres, une diminution de la production de lait et une destruction des défenses immunitaires qui aboutit le plus souvent à la mort de l’animal contaminé.

Cette crise sanitaire n’est évidemment pas sans conséquences sur la situation des éleveurs qui sont confrontés à une diminution très importante de la production de lait, et donc de leur revenu, mais surtout à la perte de leur troupeau. Certains éleveurs se retrouvent ainsi avec des endettements très importants et vivent avec leur famille dans une grande détresse. Ils n’ont eu droit en effet jusqu’à présent à aucune indemnisation.

Trois ans après le début de la propagation de cette maladie dans les élevages de La Réunion, il devient urgent de se pencher sur cette crise sanitaire pour déterminer de façon prioritaire les solutions à mettre en œuvre pour éradiquer cette maladie, ainsi que les dispositifs d’aides et d’indemnisation pour les éleveurs. Il faudra aussi se pencher sur l’origine de la contamination des cheptels de La Réunion par l’IBR et établir les responsabilités. De la même façon, une réponse devra être apportée aux éleveurs qui s’interrogent sur les délais de réaction des autorités sanitaires compétentes.

Le climat de suspicion entre les différents acteurs de la filière, la situation dramatique de certains éleveurs et le souci de ne pas aggraver un sentiment de psychose chez les consommateurs de lait et de viande bovine plaident en faveur d’une analyse de cette crise par des experts indépendants. Aussi, elle demande au ministre les mesures qu’il compte prendre pour diligenter une telle expertise.

À suivre...


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