Collectivités locales, État et professionnels de santé

Réunion de travail sur le chikungunya à la Région Réunion

4 février 2006

À l’initiative de la Région Réunion et du Département, de nombreux partenaires ont été réunis jeudi soir pour une analyse de la situation provoquée par l’épidémie de chikungunya dans l’île. Parmi les secteurs représentés, les collectivités locales (Région, Département, Association des maires) et l’État (dont la DRASS), des membres du secteur médical (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes...), des associations de consommateurs, des associations de familles, des organismes de recherche, des organisations de protection de la nature et de l’environnement ont participé à cette réunion animée par Catherine Gaud, vice-présidente de la Région, déléguée à la Prévention et à la solidarité.

Amplifier la communication

Les participants ont souligné la pertinence de l’organisation d’une telle rencontre, pour entendre la parole de chacun, échanger les informations, analyser la situation dans sa globalité et, ainsi, élaborer des propositions concrètes. Il s’agit de favoriser une approche pluridisciplinaire de ce problème de santé publique encore mal connu et qui touche toute La Réunion.
Parmi les nombreux points évoqués, celui concernant l’information et la communication a été unanimement souligné. De l’avis de tous, les campagnes menées doivent être amplifiées et nécessitent d’être plus ciblées. Quant aux moyens de communication, un meilleur partenariat a été souhaité, notamment avec les radios et télévisions. Un groupe de travail a été mis en place pour concevoir des messages clairs, plus proches de la population. La mobilisation d’un plus grand nombre d’acteurs est demandée : le monde médical et paramédical, mais aussi les acteurs de terrain, les associations, les travailleurs sociaux, les facteurs... L’idée de faire appel à des personnalités pour transmettre ces messages a également été retenue.

Impact environnemental et économique

Le problème de l’évaluation et de l’efficacité des moyens de lutte utilisés, notamment sous l’angle de la protection de l’environnement, a été largement évoqué. Il est inséparable de la recherche. Un groupe de travail sur la question de l’impact environnemental a été instauré, en même temps que se poursuivront les actions de recherche clinique et épidémiologique.
Par ailleurs, la question économique a été abordée, notamment par le biais du coût des médicaments de prévention. Ce problème pourra être évoqué lors d’une prochaine rencontre regroupant les acteurs économiques, qui aura lieu lundi prochain à la Région. En effet, il convient de prendre en compte l’ensemble des paramètres entrant dans la composition des prix : quantités achetées, transport, octroi de mer, TVA, marges bénéficiaires...
Cette première réunion a donc permis de mutualiser les informations, de compléter les connaissances de chacun et de formuler des propositions pour améliorer les moyens de lutte déjà engagés. Une prochaine rencontre est programmée pour le 13 février.


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