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Légionellose
10 septembre 2005
La légionellose est une des 22 maladies qui doivent être déclarées aux autorités, sa bactérie pouvant être mortelle. Depuis 1997, le nombre de cas déclarés augmente en France d’environ 30% par an, grâce à un renforcement de la surveillance. À La Réunion en revanche, le niveau très bas auquel stagnent les déclarations doit nous interpeller.
La légionellose a été décrite pour la première fois il y a près de 30 ans, à la suite d’une épidémie survenue lors d’un congrès d’anciens militaires nord-américains, d’où le nom de “maladie des légionnaires” et depuis, elle a été impliquée dans plusieurs foyers épidémiques décelés dans des hôpitaux ou des rassemblements de population. En France, chaque année sont identifiées plusieurs épidémies de légionellose : ce fut le cas à Paris en juillet 1998 lors de la Coupe du monde de football, puis à Rennes en décembre 2000 (meeting culturel).
La légionelle est une bactérie présente naturellement dans l’eau et les sols humides, à partir desquels elles peuvent coloniser des milieux artificiels - comme les réseaux d’eau chaude - et contaminer les installations de dispersion d’eau : douches, tours aéroréfrigérantes, brumisateurs...
C’est par les voies respiratoires que cette bactérie s’attaque à l’organisme humain, en cas de forte concentration. Pour la population générale, le risque de déclencher la maladie peut exister au-delà d’un niveau de concentration estimé par l’OMS à plus de 1.000 ou 103 UFC (Unité formant colonie) par litre d’eau. Ces normes, données à titre indicatif pour que les médecins soient en mesure d’apprécier les situations, changent selon les installations considérées.
La bactérie peut être mortelle
La légionellose est une des 22 maladies qui doivent être déclarées aux autorités, ce qui entraîne évidemment toutes sortes de contraintes, justifiées par le fait que la bactérie peut être mortelle. Cette déclaration obligatoire, qui existe depuis 1987 en France, a été renforcée en 1997, date depuis laquelle les cas de légionellose déclarés ont augmenté régulièrement. Selon un bulletin SPLF de mars 2004, "l’exhaustivité de la déclaration obligatoire est passée de 10% en 1995 à 33% en 1998 avec 1.124 cas estimés". Et depuis 1997, le nombre de cas déclarés augmente en France d’environ 30% par an. Ce résultat est attribué à un renforcement de la surveillance, à un diagnostic rapide (par test urinaire). C’est peut-être aussi dû au fait que, depuis mai 2001, la déclaration obligatoire s’impose aussi aux biologistes et non plus aux seuls médecins.
Éveiller les vigilances
Ce qui doit nous interpeller à La Réunion est le niveau très bas auquel stagnent les déclarations. En 1999, une notice de la DRASS relevait, pour l’année 1992, "deux cas probables de légionellose", puis plus rien jusqu’à la date de la parution. La déclaration de 3 cas cette année correspond-elle à la réalité, ou seulement à une part de réalité ? Et laquelle ? D’un point de vue simplement rationnel et “mécaniquement comparatif” - qui a certainement ses limites - compte tenu d’un niveau et d’un mode de vie rapproché de ce qu’il est en France (réseau de distribution d’eau potable et bientôt réseau d’assainissement, climatiseurs...), on pourrait penser que les conditions d’un nombre au moins proportionné de cas sont réunies. On pourrait même poser comme hypothèse qu’une combinaison (pas toujours maîtrisée) d’un certain niveau technologique et d’un climat tropical, peut constituer une condition aggravante.
Ceci, non pour mettre les choses au pire, mais pour éveiller les vigilances là où elles pourraient s’assoupir. La question du coût des analyses entre aussi en ligne de compte.
Dans le domaine industriel, une circulaire conjointe des Ministères de l’Écologie et de la Santé a engagé en août 2004 les autorités à activer un recueil exhaustif du parc des tours réfrigérantes humides, attirant l’attention sur les mesures de surveillance à prendre en été. Le décret du 1er décembre suivant (2004-1331) a donné un an aux exploitants d’installation, à savoir jusqu’au 6 décembre 2005, pour fournir au préfet toutes les informations utiles au suivi du fonctionnement et de la maintenance. Les dispositions complémentaires prises dans la foulée (13 décembre 2004) "sont applicables de plein droit à compter du 30 avril 2005, que l’exploitant ait procédé à la déclaration de ses installations ou non", ajoute la circulaire. Nous voilà tous avertis.
P. David
An plis ke sa
Transactions
Dans notre édition d’hier, nous avions évoqué le délai entre la date des analyses dans la tour aéroréfrigérante (11 août), la connaissance des résultats (29 août) et la communication de ces derniers au préfet (7 août).
Le représentant de l’État évoquait des "transactions" entre les services de contrôle et l’exploitant, dans la phase qui a suivi le rendu des observations de la DRIRE aux dirigeants de la Centrale.
On peut tout de même se demander pourquoi ceux qui ont la responsabilité de l’installation du Gol n’ont pas décidé immédiatement de tout arrêter et de donner l’alerte. Car la légionnellose est une des 22 maladies à déclaration obligatoire, ce qui souligne la gravité de la situation.
Comment dans ces conditions peut-on se permettre de tergiverser et de faire courir un risque sanitaire à des milliers de personnes ?
Pas de réponse pour le moment
Où sont analysés les échantillons prélevés dans les installations du Gol ? En France ? À La Réunion ? Ou ailleurs ? Hier après-midi à la DRASS, personne ne pouvait nous le dire.
Enquête à Rouen et au Havre
Le vendredi 12 août dernier, 2 cas de légionellose étaient diagnostiqués en Seine-Maritime dans les secteurs de Rouen et du Havre.
"Une enquête environnementale est menée par les services de la DDASS dans les lieux d’exposition potentiels fréquentés par les 2 malades dans les 14 jours précédant la date des premiers symptômes. Il s’agit des lieux de prise de douches et des zones avec présence de tours aéroréfrigérantes", précise Infocéanes.
Personnes fragiles : attention
Le 21 août, une patiente de 78 ans est décédée au centre de réadaptation Saint-Lazare, à Beauvais, des suites d’une grave maladie respiratoire contractée via un réseau d’eau contaminé : la légionellose. C’est ce que nous apprend FMC Radio.
Le 25 août, les services de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales de l’Oise sont intervenus en compagnie d’une équipe du Comité de lutte contre les infections nosocomiales.
Un premier traitement a été réalisé sur la totalité du réseau d’eau : le choc chloré.
10 jours sont nécessaires pour connaître l’efficacité de ce choc, affirme FMC Radio.
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