Nouveau coronavirus

Risque vital engagé pour les deux patients français

14 mai 2013

Le deuxième homme contaminé après avoir partagé la chambre d’hôpital du premier malade au CHRU de Lille a du être aussi placé lundi sous assistance ventilatoire par respirateur suite à une dégradation de son état de santé.

Le pronostic vital des deux patients atteints par le nouveau coronavirus est engagé, « mais il existe aussi des chances raisonnables qu’ils puissent s’en sortir » , a déclaré le Pr Daniel Mathieu, chef du service réanimation du CHRU de Lille, lors d’un point de presse à l’AFP. Le manque de recul sur cette pathologie ne permet pas de déterminer un pronostic à l’heure actuelle.

L’état stationnaire du premier patient contaminé est toujours jugé sérieux.

L’état du second malade s’est aggravé ce qui a conduit à le placer sous respiration artificielle.

L’absence d’amélioration des deux cas « est un des motifs de préoccupation » , selon le Pr Mathieu. « Il n’existe pas actuellement de traitement spécifique reconnu de l’infection à coronavirus. Les antiviraux dont on dispose ne semblent pas forcément efficaces » , a-t-il ajouté.

Les deux patients présentaient des « facteurs de risque avec un certain degré d’immunodépression », qui peut expliquer leur contamination, a précisé le médecin.

Pour éviter toute nouvelle contamination, des mesures de précaution "maximales" sont prises. Les deux malades sont soignés dans des "chambres à dépression", qui empêchent que l’atmosphère de la chambre contamine le reste de l’hôpital. Ils sont pris en charge par une "équipe soignante dédiée" qui prend des précautions pour éviter toute contamination.

Le risque de contamination du personnel médical ou de la population a été pris en considération.

De grandes similitudes avec le SRAS

Le nouveau coronavirus (nCoV) présente de grandes similitudes avec le virus qui avait causé l’épidémie de SRAS, souligne un spécialiste de l’Institut Pasteur, Arnaud Fontanet à l’AFP. Provoquée par un virus de la même famille des coronavirus, l’épidémie de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) avait provoqué en 2003 la mort de plus de 800 personnes, principalement en Chine et en Asie, avant d’être jugulée.

Comme pour le SRAS, « les personnes touchées (NDLR : par le nCoV) sont des adultes atteints de comorbidités (NDLR : d’autres pathologies considérées comme facteur aggravant), les transmissions se font par voies respiratoires et contacts étroits, la mortalité est forte. » Selon lui, « la transmission se réalise par contact rapproché, à moins d’un mètre de distance, plutôt par des postillons. Se laver les mains fréquemment avait été très important durant l’épidémie de SRAS, pour diminuer la transmission. L’hygiène des mains et aussi le port de masque avaient permis de limiter la transmission ».

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