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Rôle et devenir des infirmières scolaires

25 septembre 2007, par Sophie Périabe

Pendant deux jours, Anne-Marie Gibergues et Marie-Rose Sarlandier, respectivement ancienne Secrétaire générale et Trésorière nationale de SNIES UNSA Education (syndicat national des infirmières scolaires) animent un stage afin de relancer le syndicat dans le département.
En effet, depuis quelques années il y avait une carence au niveau du secrétaire académique et « nous venons pour remonter le syndicat SNIES UNSA, d’autant plus, qu’il est le second syndicat de France en termes de représentativité », après la FSU, souligne l’ancienne secrétaire générale de SNIES UNSA.

Au niveau de l’UNSA, « nous sommes pour que tous les maillons de la chaîne éducation soient représentés et c’est pour cela que nous appuyons aussi cette démarche », indique Erick Chavriacouty, Secrétaire régional adjoint de UNSA Education à La Réunion.
Dans notre île comme en métropole, les problèmes que rencontrent les infirmières scolaires sont les mêmes : manque de création de poste, problème au niveau des implantations.
Pour Anne-Marie Gibergues, il faut davantage de justice sociale. « Par exemple, il existe des établissements où il n’y a pas d’infirmières scolaires et d’autres où il y en a plusieurs. Il est donc nécessaire de négocier concernant ces implantations et ça, c’est le rôle du syndicat ». Même si au niveau local, nous avons eu 10 postes supplémentaires créés l’année dernière, il y a encore un gros manque. Pour Erick Chavriacouty, « avec cette dotation, nous avons réussi à gérer l’urgence, le minimum vital est assuré, mais il manque encore dans le qualitatif ».

Place essentielle des infirmières scolaires dans le système éducatif

Outre son rôle d’écoute, l’infirmière scolaire participe également au projet d’établissement. Ainsi, ces personnels peuvent travailler sur un projet d’éducation à la santé et à la citoyenneté, par exemple. « Les infirmières travaillent également en étroite relation avec tous les autres personnels, notamment les enseignants. L’éducation à la sexualité peut être menée avec le professeur de biologie » ,explique Marie Rose Sarlandier.
L’objectif est de créer un cadre propice pour la réussite de tous les élèves.
Néanmoins, même si on constate parfois que le gouvernement se rend compte des difficultés et met en place un certain nombre de dispositif, les moyens manquent, et pas qu’au niveau du personnel.
En effet, les représentantes du SNIES UNSA précisaient que concernant notamment le plan départemental de l’éducation à la santé, que le gouvernement a mis en place, deux heures d’éducation sexuelle étaient obligatoires par classe. En dépit de la loi, sur le terrain, l’application de cette loi dépend de la volonté du chef d’établissement.
Même constat au sujet d’une des priorités nationales : former les jeunes aux premiers secours.
« L’application de ce dispositif implique qu’il faut sortir les élèves par 10 et pour 10 heures de formation. Donc, il faut ensuite rattraper les cours, réorganiser les emplois du temps, et cela dépend encore une fois de la volonté du chef d’établissement. Il est donc essentiel que ces projets soient portés au projet d’établissement et pour cela il faut être représenté », conclut l’ancienne secrétaire générale de SNIES UNSA.
À noter que des élections professionnelles sont prévues pour le mois de décembre prochain, et le syndicat compte bien retrouver une représentativité au niveau local.

Sophie Périabe


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