Colère des habitants de Bellemène et de Bois Rouge à Saint-Paul

Sans eau depuis vendredi

23 février 2006

Un groupe d’habitants des quartiers de Bellemène et de Bois Rouge à Saint-Paul sont privés d’eau depuis vendredi. Hier matin, ils manifestaient leur ras-le-bol, car aucun élu de la majorité municipale de Saint-Paul n’a souhaité entendre leur détresse. Emmanuel Séraphin les a soutenus devant tant d’indifférence.

Hier en début de matinée, des habitants des quartiers de Bellemène et de Bois Rouge situés dans les hauts de Saint-Paul exposaient leur situation à Emmanuel Séraphin, le candidat de l’Alliance à la cantonale partielle de l’année dernière. Ils lui manifestaient leur mécontentement, car depuis vendredi dernier, ils se trouvent sans eau. "Les fortes pluies ont endommagé la canalisation, celle des Orangers, qui les alimente en eau", explique-t-il avec amertume.

Des oubliés

"Les habitants ont interpellé plusieurs fois Gilbert Mardenalom, le conseiller général du coin. Il ne leur a pas répondu. Ils se sont rendus aussi à la mairie de Saint-Paul pour exposer la détresse dans laquelle ils se trouvaient. Mais aucune solution ne leur a été proposée", note-t-il. Durant ces jours aux précipitations importantes, "aucun élu ne leur a rendu visite". Il déplore ce manque d’intérêt à l’égard de ces oubliés des hauts. En effet, "les promesses électorales sont rangées aux oubliettes".

Pris au piège

Les habitants ont rempli pendant ces jours diluviens des réservoirs d’eau de pluie. Ils remarquent aujourd’hui que ces récipients sont de véritables nids larvaires. Ils observent simultanément la prolifération de moustiques. Ces habitants des hauts ne sont pas aisés et par conséquent, ils ne peuvent se fournir en spray ou autres produits répulsifs, dont les prix ne cessent d’augmenter semaine après semaine. Des personnes âgées et malades sont piégées, malgré elles, par le chikungunya.

Un aménagement à revoir

Impossible aussi de se toiletter et de toiletter les bébés, de se soigner dans de bonnes conditions d’hygiène. Lors de ces pluies impressionnantes, ces quartiers étaient coupés des autres. Impossible de franchir les radiers. Depuis de nombreuses années, la population de ces quartiers réclament la construction de ponts pour leur sécurité en cas de catastrophe. Elles insistent pour l’aménagement de canalisation sur des routes communales et départementales. En effet, lors des pluies, l’eau se déverse chez des particuliers, entraînant dans leur coulée de la boue.
Hier matin se déroulait également dans ces quartiers une opération de démoustication opérée par l’armée. Elle s’arrêtait un moment faute d’eau. Curieusement, après cette manifestation improvisée de certains habitants de Bellemène et Bois Rouge, l’eau abondait à leur robinet à 11 heures.

J.-F. N.


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