Journée mondiale de lutte contre la maladie

SIDA : la pandémie se féminise dangereusement

1er décembre 2004

Selon le rapport 2004 de l’ONUSIDA, le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde a atteint son niveau le plus élevé avec une estimation passant de 36,6 millions en 2002 à 39,4 millions d’individus en 2004 dont 4,9 millions de nouveaux cas d’infection et 3,1 millions de personnes mortes de la maladie. Actuellement, ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribu.

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Selon le rapport 2004 de l’ONUSIDA, le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde a atteint son niveau le plus élevé avec une estimation passant de 36,6 millions en 2002 à 39,4 millions d’individus en 2004 dont 4,9 millions de nouveaux cas d’infection et 3,1 millions de personnes mortes de la maladie. Actuellement, ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribu.
Le nombre des femmes vivant avec le VIH a augmenté dans chacune des régions du monde au cours de ces deux dernières années, indique un nouveau rapport de l’ONU publié mardi dernier à New York. Le rapport souligne que l’Asie de l’Est a enregistré la plus forte progression, suivie de l’Europe de l’est et de l’Asie centrale.
Le nombre des personnes vivant avec le VIH dans le monde a atteint son niveau le plus élevé, passant de 36,6 million en 2002 à 39,4 millions. Les femmes sont de plus en plus touchées et représentent aujourd’hui presque la moitié des 37,2 millions de personnes âgés de 15 à 49 ans vivant avec le VIH dans le monde. Avec environ 10% de la population mondiale, l’Afrique subsaharienne compte plus de 25,4 millions de personnes vivant avec le VIH dont près de 60% sont des femmes, soit 13,3 millions. Les femmes sont physiquement plus vulnérables à l’infection du VIH que les hommes, indique le rapport, soulignant que des millions de jeunes commencent leur vie sexuelle sans pour autant avoir accès aux services de prévention.
Pour le Dr Badara Samb, conseiller médical auprès du Département VIH/SIDA de l’OMS, "les femmes et les filles ne sont pas du tout favorisées en Afrique, d’où la nécessité de faire quelque chose en urgence. La situation est grave parce que les trois quarts de tous les jeunes entre 15 et 24 ans vivant avec le VIH sont de sexe féminin". Il a souligné qu’en 2003, sur plus de 6 millions de jeunes infectés, 4,65 millions sont des filles.
Pour le médecin, la progression de la maladie s’explique par la précocité de la sexualité chez les filles et surtout par "la prédation" dont elles font l’objet parce qu’elles n’ont pas de ressources et doivent subvenir à leurs besoin. Le Dr Samb a indiqué que, sur le plan physique, les femmes sont plus sensibles à l’infection par le VIH que les hommes et la transmission d’un homme à une femme pendant les rapports sexuels a deux fois plus de risque de se produire que la transmission d’une femme à un homme. "Aujourd’hui, il faut réarmer les filles en leur assurant une scolarité suivie et en leur permettant un accès au marché du travail pour avoir un revenu. Ce sont là les deux meilleures façons de les aider", a affirmé le Dr Badara Samb.


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