Trois ans après

SIDA, tuberculose et paludisme : Le Fonds mondial dépasse ses objectifs

29 août 2005

Trois ans après sa création, le Fonds mondial pour lutter contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme a un impact important sur la lutte contre ces trois maladies qui tuent des millions de personnes chaque année dans le monde, particulièrement en Afrique.
Dans un communiqué publié mardi, le Fonds basé à Genève indique que ses 300 programmes aident à traiter 220.000 personnes porteuses du VIH, 600.000 personnes atteintes de la tuberculose et 1,1 million d’individus souffrant du paludisme. Selon le communiqué, le Fonds a alloué 3,1 milliards de dollars pour les deux premières années à 316 programmes dans 127 pays et le total des investissements sur cinq ans va atteindre 8,1 milliards de dollars. Sur les 3,1 milliards de dollars engagés au cours des deux premières années, 56% sont allés à la lutte contre le VIH/SIDA, 13% à la tuberculose et 31% au paludisme. 60% de ces fonds ont été dépensés en Afrique subsaharienne.
En fait, 103% de l’objectif de traitement du SIDA et 156% de celui du paludisme ont été atteints. "Ces résultats sont supérieurs aux objectifs prévus à la mi-2005", souligne le communiqué qui indique que le Fonds contribue actuellement pour un cinquième de toutes les ressources extérieures débloquées dans le monde pour lutter contre le VIH/SIDA, pour deux tiers pour la tuberculose et de beaucoup plus en ce qui concerne le paludisme.

Résultats positifs

Une analyse du portefeuille de subventions du Fonds montre que sur 74 subventions d’une durée de 18 mois, 80% ont atteint ou dépassé les objectifs et prises dans leur ensemble. Ces 74 subventions ont dépassé tous leurs objectifs sauf ceux concernant la distribution des moustiquaires imprégnées. Une analyse séparée des subventions accordées aux États "fragiles", qui "ne peuvent ou ne vont pas rendre les services essentiels à la majorité de leur population y compris les pauvres", démontre que les subventions qui leur sont accordées ne donnent que des résultats marginaux.
"Il est extrêmement gratifiant de voir que notre portefeuille de subventions se porte mieux et même mieux que prévu", a déclaré Carol Jacobs, le président du conseil d’administration du Fonds mondial. "Ceci indique que la structure financière du Fonds mondial, qui laisse les pays concevoir et appliquer leurs propres programmes et qui récompense la bonne performance, marche même dans les pays qui traditionnellement ne sont pas en mesure d’utiliser adéquatement les financements extérieurs", a-t-il souligné.

Hommage aux travailleurs de la Santé

"Nous finançons des programmes dans la plupart des pays les plus pauvres du monde et le secteur de la Santé reçoit traditionnellement la plus petite part des budgets de ces pays", a déclaré Richard Feachem, le directeur exécutif du Fonds mondial.
"Privés de personnel qualifié et d’infrastructures, ces pays sont rarement bien préparés à investir rapidement d’importantes nouvelles ressources dans des résultats. Le fait que ces programmes aient atteint des résultats significatifs après si peu de temps est un hommage aux efforts énormes consentis par des milliers de travailleurs de la Santé qui opèrent dans des conditions extrêmement difficiles", a déclaré Richard Feachem.


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