Journée portes ouvertes de la Mutualité française

Solidarité et accès à des soins de qualité pour tous

24 juin 2004

En réponse aux propositions gouvernementales sur la réforme de l’assurance maladie, la Mutualité de La Réunion organisait mardi une journée portes ouvertes sur le thème ’La santé demain, ça nous regarde’. Plus qu’une réforme, la Mutualité française parle d’une modernisation nécessaire de notre système de santé, basée sur la solidarité et l’accès à des soins de qualité pour tous.

Cette journée d’accueil et d’information, organisée au plan national comme local, a voulu mettre l’accent sur "le principe solidaire de la mutualité", comme le souligne Monique Caumes, responsable de la communication à la Mutualité de La Réunion : "Contrairement aux autres assureurs, nous ne sommes pas là pour faire des bénéfices ou du profit. Les surplus financiers sont réutilisés". Elle parle d’une Mutualité qui offre tout un panel de services, adaptés aux besoins de chacun, et donc d’une estimation des cotisations qui varie en fonction du profil socioprofessionnel du client, de ses attentes et de ses besoins exprimés.
C’est ainsi que la Mutualité de La Réunion possède son propre centre optique, bientôt son centre dentaire mutualiste, et met en place de nouvelles mesures relatives à la petite enfance. "Toutes ces réalisations sanitaires et sociales répondent aux attentes de la population et proposent des tarifs normaux", explique encore la chargée de communication qui rappelle que la Mutualité souhaite assurer un suivi de santé à ses adhérents.

"Retrait de la franchise d’un euro"

Assurer un meilleur suivi des dossiers, une réelle coordination de tous acteurs de la santé et mettre l’accent sur l’aspect prévention font parties des propositions de la Mutualité. "On se bat pour l’accès des soins pour tous. Il n’est plus possible de laisser aujourd’hui des gens sans soin". C’est pourquoi la Mutualité française demande "le retrait de la franchise d’un euro, mesure qui pénalise les plus malades et les plus pauvres, et dénonce la hausse programmée du forfait journalier. Quant au choix de faire payer le déficit d’aujourd’hui aux générations futures, la Mutualité française le juge peu glorieux".
Dépendante d’un code de la mutualité, d’une gestion rigoureuse, Monique Caumes reconnaît que, comme beaucoup d’autres, la Mutualité française a dû faire face à l’augmentation des dépenses de santé, aux déremboursements de la Sécurité sociale en augmentant "raisonnablement ses tarifs" car "il faut bien financer ces surcoûts". Aujourd’hui "l’on est capable de proposer des produits pour tous".
Elle prend pour exemple, les personnes âgées, à la limite du seuil pour bénéficier de la CMU (Couverture maladie universelle), qui perçoivent le minimum vieillesse et qui sont ainsi "souvent rejetées de leur mutuelle". "On doit s’adapter et adapter nos garanties à la population". Et les autres professionnels doivent être en contact direct et permanent pour permettre une meilleure prise en charge des patients, sans pour autant "conduire à la liberté tarifaire pour les médecins spécialistes". C’est un point à renforcer pour permettre la modernisation de notre système de santé, de même que la formation continue et l’évaluation des professionnels de santé, "les moins développées" en France.

Estéfany


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