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Sous-estimation du chikungunya et carence de l’État
23 décembre 2005
Qu’ont fait les responsables et les acteurs de la santé publique à La Réunion pour lutter contre l’épidémie de chikungunya qui sévit depuis 4 mois à La Réunion ? Non seulement l’action est insuffisante, mais le choix d’une lutte chimique vient menacer gravement l’environnement ainsi que les Réunionnais. En matière de santé, sommes-nous des citoyens de seconde zone ?
Depuis le mois de septembre, le Parti communiste réunionnais dénonce la sous-évaluation constante du chikungunya, une menace qui n’a jamais été prise au sérieux par les responsables de la santé publique. Éric Fruteau se référant à "l’ampleur de la lutte menée par les anciens contre le paludisme", demande si "nous sommes tellement européanisés pour en oublier notre position, et laisser la population en danger face à cette maladie tropicale".
4 mois d’alerte sans réponse
Dès l’apparition du virus, le Parti communiste réunionnais a souligné la dangerosité du chikungunya et le refus de transparence des responsables de la santé publique. Le 13 octobre, face à la gravité de l’épidémie, le PCR en appelait déjà à la responsabilité de l’État, et le 19 octobre, la sénatrice Gélita Hoarau écrivait une première lettre en ce sens au ministre de l’Outre-mer François Baroin et une autre lettre le 10 novembre au ministre de la Santé Xavier Bertrand. Le 27 octobre et le 30 novembre, c’est le Conseil général qui alertait l’État. Le PCR a multiplié les rendez-vous avec la presse sur ce sujet. Aujourd’hui, les maires du Port, de Saint-Denis, de Saint-Paul demandent à l’État de prendre ses responsabilités.
À ce jour, ces multiples sollicitations restent sans réponses. Le 23 novembre, l’Institut de veille sanitaire confirme pourtant que l’épidémie repart à la hausse. "L’État se défausse et semble considérer que c’est l’affaire des Réunionnais", déplore Éric Fruteau, "le bulletin du groupe d’observation globale de La Réunion en titrant “Chikungunya lé resté là” semble nous appeler à la résignation. Il n’en est pas question. “Sommes-nous des Français de seconde zone en matière de Santé publique ?”"
Une lutte inefficace si elle n’est pas de grande ampleur
La lutte contre les moustiques réclame des moyens conséquents, et le PCR le répète : le service de prophylaxie doit être doté pour pouvoir agir de manière pérenne. Avec 5.668 cas recensés et 2 nouveaux cas chaque semaine, touchant majoritairement les personnes de plus de 30 ans dont 60% de femmes avec un risque avéré de transmission au fœtus, l’heure est grave. Toutes les villes côtières sont gagnées par la maladie. À Deux-Rives, quartier de Sainte-Suzanne, un médecin relève une fréquence de 10 nouveaux cas par jour.
"Sans une forte lutte de grande ampleur, menée sur toute l’île, comme il y en eu contre le paludisme, l’action est condamnée à l’inefficacité", déclare Éric Fruteau.
Depuis le début, le PCR prône une lutte biologique à grande échelle, via le BTI, "un larvicide qui dégage une protéine qui se fixe sur les parois du tube digestif de la larve et fait gonfler puis éclater ses cellules", précise le responsable politique, "cette méthode n’est pas dangereuse pour l’environnement et ne présente aucun risque car elle s’attaque aux 2 seules espèces porteuses du chikungunya".
Un pesticide plus dangereux que le chikungunya
En choisissant la lutte chimique, les services de l’État menacent non seulement notre environnement mais aussi notre santé. Éric Fruteau explique pourquoi : "La DRASS a décidé d’utiliser le pirimiphos-méthyl (voir encadré) , un organo-phosphate qui se présente sous la forme d’un liquide concentré, l’actomoustique, un insecticide qu’il nous dit de nous procurer à Fermes et Jardins. Ce pesticide très puissant à été développé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale dans leur recherche de gaz neurotoxiques. C’est un des pesticides les plus toxiques pour l’Homme et l’animal. Des études britanniques montrent qu’après pulvérisation, il peut se retrouver dans les produits de l’agriculture, comme les céréales. C’est un produit chimique destiné à tuer, toxique pour le milieu aquatique, dangereux à l’inhalation, causant des lésions pulmonaires, agressant les yeux et la peau en s’attaquant à la gaine des nerfs. On nous demande de l’utiliser sans information, sans prévention, alors que 110.000 habitants sont illettrés et n’auront pas accès aux précautions d’emplois. C’est une carence de plus. De plus, pour utiliser ce produit, il est conseillé l’achat d’un kit de protection comprenant une combinaison jetable, des lunettes, un masque à cartouche d’une valeur de 117 euros, le bidon étant lui à 40 euros... Les gens vont reculer devant un coût aussi élevé et risquent de graves complications alors même qu’ils cherchent à protéger leur santé". Pour le PCR, le choix de la DRASS reste incompréhensible.
Eiffel
Dangerosité du pesticide
Le pirimiphos-méthyl, conseillé et utilisé par les services de l’État dans la lutte chimique contre le chikungunya, est reconnu par l’Organisation mondiale de la santé comme modérément dangereux pour l’Homme. L’Agence de l’environnement américaine note qu’il est source de cancer et prévient des risques pour le système nerveux, le développement embryonnaire du fœtus, le système de reproduction... Un jouet en plastique qui serait aspergé reste toxique 2 semaines. Le produit est également dangereux pour les abeilles, les guêpes, les poissons...
Gélita Hoarau demande une mission sénatoriale
Chikungunya : cause nationale
La sénatrice Gélita Hoarau a interpellé les ministres de l’Outre-mer et de la Santé qui lui ont répondu que des mesures allaient être prises. Les Réunionnais attendent toujours. Si tous les Réunionnais doivent s’engager dans la lutte, la sénatrice estime qu’"un plan de bataille doit être mis en place par l’État, car la lutte à mener est au-dessus des moyens de La Réunion. Il faut que ça devienne une cause nationale, que la nation prenne ce problème à bras le corps". Écrivant au président du Sénat, elle a demandé la mise en place d’une mission sénatoriale à La Réunion, pour mener une enquête auprès des responsables et des acteurs de la santé publique. François Baroin et Xavier Bertrand ont été avertis de cette démarche. Gélita Hoarau s’indigne : "la situation va en se dégradant et entraîne des conséquences sanitaire, économique, touristique. On nous considère vraiment comme des Français de seconde zone. Le gouvernement est obligé de prendre des mesures énergiques".
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