Fièvres, douleurs, éruptions cutanées...

Sus au moustique pour enrayer l’épidémie de Chikungunya

14 mai 2005

Le 14 avril dernier, la Direction régionale des affaires sociales et sanitaires présentait les risques d’épidémies. Aujourd’hui, La Réunion, comme tout l’océan Indien, doit faire face à un virus non mortel, le Chikungunya, mais qui provoque des symptômes graves : fièvres, douleurs musculaires et articulatoires, éruptions cutanées...

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Le médecin général de la santé publique Christian Lasalle dans sa conférence du 14 avril et les services de la DRASS avaient prévenu du risque et l’affirment : nous sommes actuellement devant une épidémie de grande ampleur. Le Chikungunya est une maladie à virus qui ne passe que par les moustiques et qui touche pour la première fois l’océan Indien. Aujourd’hui il est présent dans tous les pays de l’océan Indien. Ses principaux symptômes sont des douleurs musculaires, articulatoires et une forte fièvre ainsi que des éruptions cutanées ressemblant à la rougeole.

L’épidémie progresse rapidement

À La Réunion l’épidémie se concentre à Saint-Pierre et à Saint-Denis, au 12 mai 150 cas étaient dénombrés ; on pourrait dépasser les 200 aujourd’hui. Saint-Denis est le plus grand foyer. La progression est exponentielle. Des cas isolés sont rencontrés à Saint-André, à la Ravine-des-Cabris ou à Saint-Gilles.
À Saint-Denis autour des Camélias, l’épidémie gagne sur la Providence, pousse vers Montgaillard, Bellepierre. Dans l’Ouest, les villes du Port et la Possession sont également menacées.
Le premier cas, précise Philippe Renault, a été repéré rue Suffren à Saint-Pierre. Le dispositif de surveillance s’est alors mis en route, alertant la Cellule interrégionale d’épidémiologie de La Réunion et de Mayotte. Les personnes qui présentent les symptômes sont en moyenne âgées de plus de trente ans, il y a plus de femmes que d’hommes. Très peu de personnes sont hospitalisées. Le Chikungunya fait souffrir, mais il n’est pas mortel. Il faut bien veiller à ne pas le confondre avec la dengue.

Seul le moustique transmet le virus

Julien Thiria, ingénieur du génie sanitaire, explique comment s’en prévenir. Les enquêtes épidémiologiques cernent les quartiers à risque et invite les habitants à détruire les lieux de pontes des moustiques, des pulvérisations d’insecticides sont effectuées contre les moustiques déjà adultes.
La prévention consiste à se protéger le plus efficacement possible contre les moustiques (crème, moustiquaire, ventilateurs, serpentins, port de vêtement long...). Le moustique Aedes (c’est celui qui a les taches blanches) pique principalement le matin et le soir. Le jardinage favorise son éveil.
En plus de se protéger du moustique, il faut réduire les lieux de reproduction que sont les retenues d’eau comme les soucoupes, les vases, les détritus en pleine nature, les fûts,...
En cas d’apparition des symptômes, consultez un médecin. Une personne atteinte n’est pas contagieuse, seul un moustique l’ayant piquée peut transmettre le virus à d’autres personnes.

Eiffel

Chikungunya

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