
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Service de Prophylaxie Renforcé
27 janvier 2007
Le retour de la saison des pluies s’accompagne de celui des moustiques. Cinq cas de chikungunya ont été déclarés la semaine dernière et 5 encore cette semaine, contre une fréquence hebdomadaire de 15.000 nouveaux malades l’année dernière à la même époque. L’immunité de la population, atteinte à 40%, la mobilisation sociale, mais aussi l’action du Service de Prophylaxie Renforcé créent les conditions favorables au suivi d’une épidémie encore bien présente.
Créé par arrêté préfectoral du 11 octobre 2006, le GIP-SPR (Groupement d’Intérêt Public - “Service de Prophylaxie Renforcé”) semble avoir trouvé sa vitesse de croisière. Son Directeur, Julien Thiria, ingénieur sanitaire à la DRASS, nous renseigne davantage sur les actions engagées.
« On cherche l’Albo mais aussi le Culex... »
Si le GIP n’a pas pour objectif, en outre irréalisable, d’éliminer tous les moustiques de la surface de La Réunion, en revanche, il réalise un certain nombre d’études qui lui permettent de suivre de près le vecteur. « On les contrôle beaucoup mieux, explique Julien Thiria. On traite plus en termes entomologique que épidémiologique ». Une action avant tout préventive qui concerne une cinquantaine de zones par semaine. Pour évaluer le risque épidémique, le GIP utilise 3 indices dits stégomyiens (de stégomya qui signifie moustique vecteur de la fièvre jaune comme c’est le cas pour l’Aèdes) qui se rapportent à la densité du vecteur ou à son abondance dans un milieu homogène et sur une période donnée. Il s’agit de “l’indice récipient” qui correspond au pourcentage de récipients contenant des larves et des nymphes, de “l’indice habitation” qui calcule le pourcentage de maisons contenant au moins un gîte positif et de “l’indice de Breteau” qui évalue le nombre moyen de gîtes positifs pour 100 maisons visitées.
En fonction de la valeur des indices calculés, un système pré-épidémique de surveillance renforcée est activé. Pour que cette prospection soit efficace, « on visite 60 maisons dans la même journée, explique Julien Thiria. On cherche l’Albo mais aussi le Culex, éventuellement vecteur d’autres arboviroses comme le West-Niles, la Dengue... On cherche aussi à savoir s’il s’agit de larves ou de nymphes ». En effet, la présence de nymphes, dernier stade avant l’éclosion du moustique, signifie que la personne visitée ne contrôle pas ses gîtes de ponte. Les fiches de relevés entomologiques mentionnent également les différentes natures de gîtes, car du pneu au sachet plastique oublié dehors, le vecteur peut se nicher partout. « La typologie des gîtes est importante, car elle permet ensuite de cibler le message auprès de la population ».
« Suivre dans le temps l’évolution dans les quartiers »
De manière générale, la densité du vecteur, et donc le risque épidémique, s’évalue à partir de l’indice de Breteau. Lorsque le seuil de 20 est dépassé, des actions de démoustication préventives sont effectuées et des opérations d’éducation sanitaire sont engagées pour informer la population du risque épidémique et rappeler les gestes à effectuer. En lien avec les intercommunalités, le nettoyage de l’espace public et la collecte des déchets sont accentués. En moyenne, 120 évaluations sont réalisées par mois. 40 zones, inscrites dans le réseau d’entomo-surveillance, qui comprennent des quartiers denses, de l’habitat collectif ou individuel, à faible densité de population, périphérique ou urbain... font l’objet d’études systématiques. « On veut suivre dans le temps l’évolution dans les quartiers, poursuit Julien Thiria. Sur 1 an, on pourra ainsi avoir une tendance. Quand les analyses auront été produites, on pourra réduire ce suivi à une dizaine de périmètres les plus représentatifs ». A côté de ces 40 zones cibles, le GIP oriente ses actions d’évaluations en fonction de la météorologie, des signalements de moustiques (3 à 4 personnes d’un même quartier qui signalent des moustiques et s’en suit une évaluation) et par signalements de cas de chikungunya.
« On fait alors un relevé d’indice pour savoir s’il y a un lien entre l’entomologique et l’épidémiologique. Il ne suffit pas d’avoir une forte densité de moustiques pour que le virus se déclare, d’où la nécessité de mettre en corrélation les données ». Les brigades commandos peuvent aussi répondre aux demandes particulières enregistrées au numéro Vert, soit environ 250 interventions par mois.
« On est plutôt satisfait »
En comparaison de l’année dernière, où l’on a tiré à boulets rouges sur l’ambulance - à savoir la coquille vide du service de prophylaxie qui comptait 40 agents et n’avait pas connu de recrutement ces 25 dernières années -, on comprend aisément que Julien Thiria souligne qu’« aujourd’hui, on est mieux, tout est ciblé ». La mise en place d’un vrai service de prophylaxie permet assurément un meilleur suivi du risque épidémique. « L’impasse épidémiologique », à savoir un taux d’immunité évalué à 40%, mais aussi la mobilisation sont actuellement favorables. « On est plutôt satisfait, concède Julien Thiria. Il y a une part de mobilisation sociale et aussi une situation épidémiologique dans les autres pays plutôt calme même si l’on sait que le virus tourne partout ». Pour parler du retrait de l’épidémie, il faut néanmoins parvenir à un taux d’atteinte de 80% de la population. D’ici là, l’anticipation, le suivi, l’analyse, l’observation et bien sûr l’action individuelle et collective sont plus que jamais de rigueur.
Stéphanie Longeras
« L’intérêt majeur de ce GIP... »
« ... il permet un contact direct avec les maires »
L’Etat s’est engagé à pourvoir le GIP d’un effectif de 220 personnes d’ici 2008. Actuellement, ce sont 150 agents qui sont rattachés au Service de Prophylaxie Renforcé. Dans le cadre d’un concours mis en place au plan régional, 47 fonctionnaires réunionnais ont intégré la structure la semaine dernière. Un recrutement local des plus pertinents, comme le relève Julien Thiria qui rappelle que le contact avec la population en est facilité. Un nouveau recrutement devrait avoir cours au 1er janvier 2008, mais les modalités ne sont pas encore connues. A ces 150 personnes, s’ajoutent 500 agents mis à disposition par les collectivités, les communes et les intercommunalités qui ont pour mission principale l’entretien des ravines. Au-delà du fait que la création de ce nouveau service de prophylaxie fasse suite au refus du Département d’accepter une compétence inscrite de façon assez laconique dans la loi de décentralisation de 2004, « l’intérêt majeur de ce GIP est qu’il permet un contact direct avec les maires qui ont un rôle majeur à jouer en termes de salubrité publique avec l’entretien des bâtiments publics, des cimetières, des canaux, de l’aménagement du milieu urbain, des ordures... et de prévention avec les relais locaux des CCAS. C’est un gros intérêt de travailler avec les communes. Et puis, le Service de Prophylaxie Renforcé permet d’apporter un seul message à la population ».
L’indice de Breteau explose
Régions Nord et Est sous surveillance
L’indice de Breteau, estimé à partir du tableau de l’Organisation Mondiale de la Santé, à savoir le nombre de gîtes positifs divisé par le nombre de maisons enquêtées, multiplié par 100, est le seul véritable indicateur du risque épidémique. Dépassé un indice de 50 l’épidémie est censé se déclarer à condition que le virus soit présent dans les populations ou que la population ne soit pas immunisée. Cette semaine, 10 indices étaient supérieurs à 25 avec des pics de 156,5 et 130 pour Saint-Denis, 86,7 pour Saint-Marie ou encore 66,7 pour Saint-Benoît. En cette période, le Nord et l’Est de l’île, plus directement touchés par les pluies, font l’objet d’une surveillance rapprochée.
SL
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