Les mesures d’indemnisation

Très insuffisant pour survivre à la crise du chikungunya

18 mars 2006

Président de la Commission tourisme à la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion et vice-président de la CCI, Paul Caro est très loin d’être satisfait des mesures gouvernementales de soutien annoncées la veille par la Préfecture.
Le tourisme, ce sont 2.400 entreprises, et c’est le secteur le plus sinistré par les conséquences économiques du chikungunya, rappelle Paul Caro. D’autres sont touchés : Bâtiment, commerce, fournisseurs de l’industrie touristique...
"Je ne peux pas dire que la circulaire portant sur les indemnisations nous satisfait, ou satisfait qui que ce soit", affirme-t-il : montants insuffisants et plafonds trop faibles. Or, souligne Paul Caro, "la responsabilité des pouvoirs publics est engagée dans la propagation de l’épidémie". Le gouvernement a le devoir d’indemniser intégralement les pertes des entreprises qui voient leur chiffre d’affaires s’effondrer à cause du chikungunya. Quand le Premier ministre est venu annoncer que l’État allait compenser les pertes à 80%, "nous avons bien voulu accepter", explique Paul Caro, "car cela nous permettait de passer la crise". En instaurant des plafonds d’indemnisation, le gouvernement "revient sur sa parole, nous ne pouvons pas l’admettre".
Paul Caro se fait l’écho de la détermination des professionnels du tourisme à lutter pour la survie de leur outil de travail. "Toutes les entreprises doivent pouvoir passer la crise", ajoute le vice-président de la CCI, d’autant plus qu’elles ne sont pour rien dans le déclenchement et la propagation d’une l’épidémie qui les touche de plein fouet et menace leur survie.


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