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Le président de la Région dans Le Monde
27 février 2006
Dans son édition datée d’hier, Le Monde faisait son ouverture sur une interview de Paul Vergès dans la perspective de l’arrivée du Premier ministre à La Réunion quelques heures plus tard. Nous reproduisons ci-après cet entretien avec l’envoyée spéciale du quotidien parisien, Ariane Chemin.
Dominique de Villepin est attendu sur l’Île de La Réunion, dimanche 26 février. Il en repartira le lendemain après avoir tenté d’apaiser et de rassurer une population qui s’est sentie "abandonnée" par Paris. Paul Vergès, président du Conseil régional, se fait l’écho de cette colère.
o Qu’attendez-vous de la visite du Premier ministre à La Réunion ?
- Les ministres défilent ici à un rythme qui nous était inconnu. Ils parlent. Ou le Premier ministre annonce quelque chose de concret, des moyens de protection pour la population, des aides pour les personnes atteintes, des indemnisations, des efforts pour la recherche, le tout dans une procédure de concertation, et la situation peut se redresser. Ou il reste vague, et La Réunion sera déçue. Le problème décisif, c’est de recréer la confiance.
o Vous avez estimé que le gouvernement avait perdu "10 mois"...
- Ici, nous sommes de l’autre côté de l’équateur, au Sud de la planète. Je pense que, depuis le début de l’épidémie, certains responsables de l’État, ici ou à Paris, l’ont oublié. Pour cette raison, des erreurs ont été commises qui ont semé le désarroi et la confusion dans l’opinion publique réunionnaise. La Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS) a estimé que l’hiver serait funeste au moustique porteur du virus apparu en avril 2005.
Mais l’hiver austral, d’avril à septembre, n’a rien à voir avec la rigueur de l’hiver de l’autre côté des mers. L’épidémie est repartie de plus belle, en janvier. On a perdu 10 mois, qui ont créé les conditions de la gravité et de la généralisation de l’épidémie. Il n’y avait que quelques cas dans l’île. Aujourd’hui, un Réunionnais sur cinq est touché.
o Dans votre hémicycle, certaines voix se sont demandées si, pour le gouvernement, "les poulets" n’étaient pas "plus importants que les Réunionnais".
- Il faut absolument lutter contre la grippe aviaire. C’est évident car le danger potentiel est trop grave. Mais pensez qu’à La Réunion, il y a déjà 157.000 personnes touchées et 77 morts pour près de 770.000 habitants. Si vous rapportez cela à la population française, cela correspond à 12 millions de personnes atteintes ou, en proportion, à la moitié des morts de la canicule de l’été 2003 ! Et ce n’est pas fini. Le soir, La Réunion - qui est téléphage - voit se déplacer immédiatement un Premier ministre et des gendarmes fouiller les voitures parce qu’un canard est mort. Imaginez l’effet médiatique. Elle se dit : comment expliquer une telle mobilisation là-bas et rien pour nous au début de l’épidémie ? Ces interrogations s’ajoutent au désarroi. On a dit aussi qu’on ne pouvait pas mourir du chikungunya, et on en meurt.
o A-t-on tenté de minimiser la crise ?
- De nombreux médecins qui avaient identifié, début 2005, des cas de chikungunya, l’avaient dit à la DRASS, et se sont vu répondre que la maladie n’était pas à déclaration obligatoire. La presse locale s’en est fait l’écho, sans être démentie. Le réflexe a été, sans doute, de ne pas effrayer le touriste. On a perdu du temps et le moustique se reproduit très vite.
o Les Réunionnais peinent souvent à croire que le mal vient du moustique.
- Normal ! Les services de l’État, en abandonnant la lutte il y a 30 ans, avec l’éradication du paludisme, l’ont laissé accroire. L’unique service réunionnais de prophylaxie employait, en 1960, 145 agents pour 300.000 insulaires. Il en compte 45 aujourd’hui. L’opinion n’était pas préparée à un retour du moustique qu’elle ne craignait plus. Imaginez que Monseigneur Gilbert Aubry, l’évêque de La Réunion, a été obligé d’expliquer dimanche à ses fidèles, à La Plaine-des-Palmistes, que le chikungunya n’est pas un châtiment de Dieu ! L’opinion, quand elle n’est pas préparée, s’effraye. C’est ce qui se passe avec la campagne de démoustication.
o Certains pensent que les insecticides utilisés sont dangereux.
- On fait souvent les choses dans la précipitation, c’est un problème. On prétend que les insecticides utilisés ne sont pas nocifs, mais la population ne comprend pas pourquoi, alors, les services de désinsectisation se déplacent la nuit, demandent aux personnes de fermer leurs fenêtres, de ranger les jouets des enfants qui traînent dehors et de ne pas manger de fruits ou de légumes de leur jardin pendant 15 jours. On a réfléchi trop tard au frein que constituait le prix des produits répulsifs pour une population comptant 330.000 "pauvres" affiliés à la Couverture maladie universelle. La communication écrite a été privilégiée, or plus de 100.000 personnes sont illettrées. Tout ce monde parle créole. Il faut s’adresser aux gens dans leur langue.
o Comment expliquer la faiblesse des connaissances et de la recherche sur ce virus ?
- Il a touché, jusqu’à présent, des pays pauvres. Un vaccin n’est donc pas rentable. On se dit qu’on ne va pas perdre de l’argent pour ça. Or La Réunion pourrait devenir un laboratoire et aider des pays de l’océan Indien. Un redressement est possible, mais il faut faire vite car il est déjà très tard.
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