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Transfert du service de prophylaxie au Département
28 janvier 2006
Les courriers des préfets Vian et Cayrel entre les mains, Nassimah Dindar rappelait hier que l’État lui a toujours notifié vouloir garder sous sa responsabilité la compétence de la lutte antivectorielle dans notre île. Il prévoit en revanche, dans le cadre de la loi de décentralisation, le transfert des services de prophylaxie aux Départements, soit à La Réunion, la gestion de 40 agents dont la moitié est en partance pour la retraite. Si la présidente se dit prête à aller au-delà de ses compétences pour s’unir à la bataille contre le chikungunya, elle attend un soutien de l’État à la hauteur de l’urgence sanitaire.
L’ancien service de prophylaxie de la DRASS comptait 160 agents. Après l’éradication du paludisme, le gouvernement, estimant certainement que nous étions à l’abri des maladies vectorielles, "a laissé mourir ce service, n’a pas anticipé", constate la présidente.
"Un transfert qui n’est pas clair"
Qualifié de "coquille vide" par le vice-président de la collectivité Ibrahim Dindar, ce qui reste du service de prophylaxie se résume à 40 agents dont la moitié doit partir à la retraite cette année et est dépourvu de médecin coordinateur. Dans l’attente du projet de décret officialisant ce transfert, qui se fera "sans précipitation" selon les propres termes du ministre de la Santé Xavier Bertrand, une fois la période de crise épidémique passée, le Conseil général doit travailler avec l’État sur la dimension que prendra ce nouveau service de prophylaxie. Et sur ce point, depuis plusieurs mois, les discussions semblent houleuses entre les 2 parties en raison d’"un transfert qui n’est pas clair" pour Nassimah Dindar.
Le Département aurait en charge la mise à disposition les agents, le volet opérationnel, alors que l’État, qui souhaite continuer à décider des zones d’intervention, serait garant de leur formation. Des discussions sont en cours pour que l’État s’engage à mettre véhicules et matériel à disposition des agents. Le service de prophylaxie aura une vocation et finalité régionales. Il travaillera en collaboration avec la DRASS de Mayotte et les services de santé des Comores. Nassimah Dindar insiste sur le sens de ce volet coopération régionale, car son statut de département français, de région européenne ne suffit pas à immuniser La Réunion contre les maladies endémiques. "C’est une réalité sociale, sanitaire et politique à prendre en compte".
"Prêt à aller plus loin si l’État nous accompagne"
Depuis le 1er janvier, 60 contrats d’avenir et 6 véhicules sont mis à disposition de la DRASS par le Département pour mener les opérations de démoustication, et 15 autres assurent cette mission pour une durée de 6 mois au sein de la collectivité. Mercredi, les élus ont voté un renforcement de ce plan d’action, avec la mise à disposition de 80 contrats d’avenir supplémentaires et de 6 nouveaux véhicules. "L’épidémie explose, on va plus vers 50.000 malades, on le sait, nos services voient cette réalité", souligne la présidente qui se dite prête à déployer 1.000 personnes supplémentaires (500 pour le Groupement de lutte antivectorielle d’insertion et de valorisation de l’environnement - GLAIVE - et 500 pour le Groupement pour la conservation, l’environnement et l’insertion professionnelle - GCEIP -) à condition que l’État prenne en charge le volet formation et les besoins matériels. Comme le Conseil régional, le Département sort de son champ de compétence et se dit "prêt à aller plus loin si l’État nous accompagne". Sa réponse est pour l’heure "plus ou moins satisfaisante", mais attendu que le ministre de la Santé rappelait encore à la présidente que l’aspect financier n’est pas une barrière, on peut espérer que l’État suive cette proposition visant à rejoindre ses préconisations de lutte unitaire contre l’épidémie.
Estéfani
Pour les personnes fragiles et isolées
Solidarité et information
Le Département qui a en charge le volet social à La Réunion actionne un plan de soutien en direction du public fragile -personnes âgées, handicapées, malades, mères seules et femmes enceintes - qui est isolé et sans soutien familial. Les personnes âgées, handicapées (plus de 65 ans ou 60 ans si inaptes au travail), et les mères de familles atteintes par le chikungunya pourront bénéficier de 60 heures d’aide ménagère le premier mois et 30 le second, sachant que ce barème est souple et dépendra de l’état physique de la personne. Les demandes seront traitées sous 48 heures avec une mise à disposition rapide des aides. De même, les procédures d’aides supplémentaires pour les bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) seront accélérées. De plus, le Département va mobiliser ses antennes locales, les associations médico-sociales, tous les acteurs de terrain sous sa coupelle pour délivrer services et informations au grand public. Il va participer à l’achat de produits répulsifs pour les érémistes. Un numéro vert devrait se mettre en place en fin de semaine prochaine pour guider et informer le public et la Minute Santé du Département sur Antenne Réunion consacrera plusieurs éditions à la maladie.
Estéfani
An plis ke sa
o Pas de CHU, mais un CHR d’ici 2 à 3 ans
André Maurice Pihouée, médecin et conseiller général et Claude Alcaraz, directeur des Actions Santé du Département, ont rencontré jeudi les membres de la mission sanitaire. Le docteur Pihouée a suggéré que des virologues, des entomologistes, au fait de la reproduction, de la durée de vie des moustiques soient dépêchés par le gouvernement dans notre île pour en apprendre plus sur la maladie et son vecteur. De même, des contacts entre cliniciens pourraient être bénéfiques pour la prise en charge des malades. "Tout reste à faire... les études peuvent durer plusieurs mois, des années", souligne le docteur Pihouée qui rappelle que si La Réunion avait une un CHU, elle aurait pu déjà engager des recherches. Le problème a été évoqué avec la mission, et le gouvernement dit soutenir en premier lieu la création d’un CHR qui pourrait voir le jour d’ici 2 à 3 ans.
o Pas de vaccin
Le docteur Pihouée soutien qu’il n’existe à ce jour aucun vaccin contre le chikungunya et que cette éventualité est aux États-Unis au stade des études de faisabilité. Il n’y a que les médicaments symptomatiques pour traiter la maladie, et selon le docteur Alcaraz, il ne faut pas donner de faux espoirs à la population.
o Le Port cité en exemple
L’opération de mise à disposition de bennes mobiles engagée par la commune du Port a été saluée hier par le président de l’Association des maires de La Réunion, Jean-Louis Lagourgue. Il estime que les autres communes doivent s’inspirer de cette initiative, aller plus loin que les contributions apportées à la DRASS, "mettre le paquet". C’est pourquoi, au plus tard en fin de semaine prochaine, le temps d’informer la population, les communes de la CINOR vont activer une opération “vide greniers” visant à libérer les Réunionnais de leurs encombrants.
o Fermeture des écoles : la "décision est difficile"
Le préfet, en accord avec les maires, a décrété que la rentrée du primaire serait, comme pour le secondaire, repoussée au 6 février. Certains parents qui ont laissé leurs enfants dans les centres de vacances au sein des écoles ne comprennent pas cette mesure de dernière minute. Jean-Louis Lagourgue rappelle que si "toutes les communes ont fait le nécessaire, à quelques exceptions, cette semaine supplémentaire va permettre de travailler autour des écoles". Il souligne que cette décision est loisible à chaque mairie, mais que certaines communes sont en rupture de produits, voire de personnels de démoustication, atteints par la maladie.
o Le chik et son lot de problèmes
2.000 repas destinés à la cuisine centrale du Port pour la rentrée sont sur les bras du Conseil général. Sa présidente démontre ainsi que "tous les jours, le chikungunya amène de nouveaux problèmes". Elle se refuse à jeter cette nourriture qui est sous le joug d’une législation sanitaire scrupuleuse relative à la chaîne du froid. La collectivité tente de trouver le moyen d’en faire bénéficier les associations d’entraide aux personnes nécessiteuses.
Estéfani
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