Chikungunya : 70.000 cas ou la question de la fiabilité des chiffres

Une estimation qui a du sens et de la valeur

10 février 2006

Selon Philippe Quénel, dans la situation actuelle, cela ne peut être qu’une estimation, d’autant que les cas asymptomatiques, les porteurs sains ne sont pas identifiés. Avec le renforcement du Réseau Sentinelles à 45 médecins, la couverture géographique est meilleure, la vision spatiale des chiffres est plus robuste, donc la projection plus probante. Cependant, ce n’est qu’après le pic épidémique qu’une étude précise pourra être réalisée.
L’essentiel aujourd’hui est d’avoir une vision spatio-temporelle de l’évolution de l’épidémie, de constater que l’épidémie est actuellement plus intense dans l’Est et l’Ouest (Saint-Paul, Saint-Leu, Saint-Benoît), pour permettre un ajustement de la lutte anti-vectorielle.
Enfin, pour l’entomologiste, ces chiffres ont du sens car ils permettent un suivi du recours aux soins, aux urgences, au numéro vert, un rapprochement avec la mortalité et l’absentéisme au travail. Ces indicateurs cohérents, pertinents permettent de mesurer la variabilité du phénomène, d’avoir un sens de la valeur scientifique et décisionnelle.

Estéfani


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