chikungunya

’Une faute grave de l’État’

17 décembre 2005

Hier matin, sur les ondes de Kanal océan Indien, Jean Saint-Marc a commenté les derniers chiffres officiels des personnes atteintes par le chikungunya (voir “Témoignages” d’hier)  : ils sont passés de 5.372 le 4 décembre dernier à 5.620 le 13 décembre. Soit une augmentation de 248 malades en 9 jours. Ce qui fait une moyenne de 27,5 malades de plus par jour.
Les services de l’État peuvent toujours estimer que "l’épidémie est en hausse modérée", selon les termes de leur communiqué, mais les Réunionnais constatent que les foyers de transmission active du virus s’étendent de plus en plus dans le pays : ils vont désormais de Bras-Panon jusqu’à Saint-Joseph en passant par le Nord et l’Ouest.
Pour Jean Saint-Marc, "l’État ne prend toujours pas les mesures nécessaires pour enrayer l’épidémie et éradiquer le moustique porteur du chikungunya". Et d’ajouter : "devant ces carences, dans les milieux médicaux on s’attend, du fait de l’inefficacité des services de prévention, à une résurgence du paludisme".
Le secrétaire du PCR a rappelé que "depuis le début de l’épidémie, nous avons insisté sur la gravité de cette maladie, d’où l’on peut ressortir très affaibli. Mais le pouvoir n’écoute pas la population réunionnaise. Proportionnellement, si une telle épidémie avait touché la France, plus d’un demi million de personnes auraient été touchées et il y aurait déjà eu 15 à 25 millions de journées d’arrêts maladie. Tout le monde serait sur le pied de guerre. Ici, l’État ne fait pas grand-chose et le mal continue de s’étendre. En plus, l’État utilise un insecticide non pertinent, qui ne détruit pas seulement les moustiques mais aussi les insectes utiles, alors qu’il existe un traitement biologique avec un bacille".
Jean Saint-Marc a conclu : "c’est une faute grave de l’État, qui va marquer profondément La Réunion".

L. B.

Chikungunya

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus