
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Les pouvoirs publics résisteront-ils à cette nouvelle offensive du capitalisme ?
12 juillet 2021, par
Pfizer-BioNtech estime qu’une troisième injection de son vaccin est nécessaire pour faire face aux variants de la COVID-19. Sachant que la nature d’un virus est de s’adapter en générant de nouvelles mutations, il y a fort à parier que cette demande n’est qu’un début. L’objectif de l’industrie pharmaceutique est en effet de créer un besoin permanent auprès d’une population solvable qui sera assouvi par un produit vendu très cher à l’efficacité limitée à quelques mois. Ceci explique pourquoi l’accent n’est pas mis sur les stratégies efficaces qui ont empêché la catastrophe sanitaire en Afrique, en Chine et au Vietnam, ainsi que sur les médicaments et vaccins produits en Chine ou à Cuba. Cela rappelle que le capitalisme a tout intérêt à ce que la crise sanitaire dure le plus longtemps possible, afin d’accumuler des dizaines de milliards d’euros de bénéfices annuels grâce à la COVID-19, auprès d’un marché captif de plusieurs centaines de millions de personnes vivant dans les pays les plus riches du monde.
L’alliance de Pfizer et BioNtech a débouché l’an dernier sur la production d’un médicament expérimental contre le coronavirus destiné spécifiquement aux pays riches : un vaccin utilisant l’ARN messager et devant se conserver à une température de -80 degrés. C’est ce médicament qui a été principalement injecté à la plupart des Réunionnais qui ont été vaccinés. Deux doses sont nécessaires. D’après les autorités sanitaires, la vaccination est complète une fois qu’un délai de deux semaines est écoulé depuis la seconde dose. Il faut donc acheter deux fois le même vaccin.
Alors que ce remède a été largement diffusé dans toute l’Union européenne, il ne dispose pas encore d’une autorisation sur le marché définitive, car des tests sont encore nécessaires pour prouver définitivement que le bénéfice l’emporte sur le risque dans tous les cas. Cela signifie donc que l’expérience se poursuit, avec la possibilité pour l’industrie pharmaceutique de bénéficier de très nombreuses données recueillies gratuitement grâce à des centaines de millions de sujets de test.
Le 8 mai dernier, l’Union européenne a commandé à Pfizer et BioNtech 1,6 milliards de doses supplémentaires de ce vaccin expérimental à livrer pour le second semestre. Juste après l’annonce de cette commande, Pfizer a annoncé une augmentation du prix du vaccin : de 15,50 euros à 19,50 euros, soit une hausse de 26 % du jour au lendemain ! C’est donc un des vaccins les plus chers. Et son efficacité est remise en doute par son concepteur !
En effet, la semaine dernière, Pfizer et BioNtech ont annoncé avoir demandé aux autorités sanitaires des États-Unis et de l’Union européenne la possibilité d’injecter une troisième dose de son vaccin six mois après la seconde. Selon les VRP de ces entreprises de l’industrie pharmaceutique, ceci permettrait de rendre le vaccin 5 à 10 fois plus efficace face au variant sud-africain (maintenant appelé Beta). Et des expérimentations sont en cours pour confirmer l’idée selon laquelle une troisième dose du Pfizer-BioNtech permettrait d’augmenter l’immunité face au variant indien (maintenant dénommé Delta).
Pfizer-BioNtech vont même jusqu’à préciser que « Même si la protection contre les cas graves de la maladie reste haute durant six mois, un déclin dans son efficacité contre les cas symptomatiques au cours du temps et de l’émergence de variants est attendu ». En Israël, un des pionniers de la vaccination avec le Pfizer-BioNtech, une flambée des contaminations est observée chez des personnes vaccinées en janvier ou février, indique Mickaël Dolsen, directeur scientifique du laboratoire Pfizer, avec officiellement une efficacité de 64 %, loin du taux initial. C’est donc finalement un produit low-cost qui est vendu à prix d’or avec la certitude d’avoir un débouché auprès des États les plus riches du monde.
La stratégie de Pfizer-BioNtech est un exemple concret du capitalisme. Ces industriels profitent de la crise sanitaire pour mettre au point de nouveaux produits avec l’aide de fonds publics, diffusent ensuite un produit expérimental dans les pays du monde ayant le plus fort pouvoir d’achat. Selon les informations données à la population, ce médicament n’empêche pas de transmettre le coronavirus, mais d’éviter les formes graves et donc d’aller à l’hôpital. Son utilisation est encouragée par les autorités qui instaurent des discriminations entre les personnes ayant reçu ce traitement expérimental et les autres, c’est le cas notamment de la fin des motifs impérieux afin de permettre aux touristes vaccinés de venir à La Réunion, et aux Réunionnais vaccinés qui ont les moyens de voyager en France et ailleurs pour y passer leurs vacances. Un besoin nouveau est donc créé au sein d’une population capable de se payer un des vaccins les plus chers au monde : Pfizer-BioNtech a donc passé ce cap important pour toute entreprise capitaliste.
Or, il est déjà clair que ce médicament n’apporte pas une solution définitive au coronavirus puisque si le vaccin permet d’acquérir une immunité, elle n’est que temporaire selon ses concepteurs et varie en fonction des variants.
Tout porte à croire que la demande d’une troisième injection n’est qu’un début. Comme toute créature vivante, le coronavirus évolue. Son adaptation a déjà produit plusieurs autres virus à l’origine de nouvelle épidémies. Le coronavirus n’est pas un cas isolé : tous les ans, il est nécessaire de mettre au point un nouveau vaccin contre la grippe car le virus évolue.
Il faut donc s’attendre à ce que l’industrie pharmaceutique cherche à imposer des rappels réguliers pour entretenir une immunité qui ne sera jamais définitive. Et compte tenu du fait que le coronavirus est bien plus dangereux que la grippe saisonnière, l’industrie pharmaceutique pourra s’appuyer sur les pouvoirs publics pour écouler sa production.
Ainsi, après avoir créé un besoin, l’entreprise capitaliste le rend permanent tout en fixant elle-même le prix du produit qui sera acheté par l’argent des cotisations des travailleurs à la Sécurité sociale. C’est la rente rêvée par tout capitaliste.
A partir de là, il est aisé de comprendre pourquoi les dirigeants occidentaux misent essentiellement sur la vaccination de masse pour tenter de sortir de la crise. C’est un moyen pour relancer les bénéfices de l’industrie pharmaceutique occidentale. Car c’est un marché considérable qui s’ouvre. Si 500 millions d’Occidentaux doivent faire un rappel vaccinal tous les 6 mois, Pfizer-BioNtech est assuré de vendre pour 39 milliards d’euros de vaccins tous les ans au prix actuel, financés par la Sécurité sociale pour la part concernant La Réunion.
Ceci permet aussi de comprendre pourquoi les autorités ne misent pas sur la prévention des maladies infectieuses en recourant notamment à la pharmacopée traditionnelle qui permet de renforcer le système immunitaire, de donner la possibilité à l’organisme de vaincre la COVID-19 et ensuite de bénéficier d’une immunité prouvée plus longue que celle des vaccins. C’est pourtant la stratégie employée dans la majorité des pays du monde qui n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour accéder aux vaccins, notamment sur notre continent africain. Compte tenu du faible nombre de décès observés chez nos voisins chez qui la COVID-19 est entrée, cette stratégie a donné de bien meilleurs résultats qu’aux États-Unis, en Europe et à La Réunion.
Mais à la différence des produits de l’industrie pharmaceutique, les plantes médicinales et l’hygiène de vie ne sont pas des sources de profits rapides et importants pour les capitalistes qui de surcroît, ne peuvent en fixer le prix. C’est pourquoi les gouvernements occidentaux ont choisi une stratégie allant dans le sens des actionnaires de l’industrie pharmaceutique. C’est tout simplement l’application du capitalisme.
M.M.
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Messages
13 juillet 2021, 05:15, par La vérité si je mens !
Plussoie totalement !
Le poudré de Paris n’existe et n’est président de la République que parce qu’il y a eu l’affaire Fillon.