
C’était un 30 juin
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27 octobre 2020
Dans son souci habituel de privilégier l’intérêt du patient, la qualité et la transparence en médecine, MED’OCEAN s’est penchée sur l’état des recherches concernant les vaccins contre la COVID.
La situation est inédite, tant en ce qui concerne le nombre d’équipes qui se sont mises à chercher un vaccin, que par la rapidité des recherches induite par la pression qui pèse sur ces équipes (on rappelle que le développement normal d’un vaccin prend en général 10 ans). 136vaccins sont à l’étude dans le monde, mais seuls 44 font l’objet d’études chez les primates ou l’homme(petit nombre), et 11 d’entre eux en phase III (comparer l’efficacité à un placebo chez l’homme sur un grand nombre).
Il est tout d’abord curieux de remarquer que ces essais de phase III se basent tous sauf un sur un objectif d’efficacité à 60 % (un vaccin n’est jamais efficace à 100 %) prenant pour critère premier l’efficacité sur les formes légères à modérées. Seul un essai a pour critère principal l’efficacité sur les formes modérées à sévères [1]. Quand on sait que ce sont évidemment ces formes-à qui posent problème, on peut se poser des questions… Et rien n’indique qu’un vaccin efficace sur les formes modérées pourrait l’être sur les formes sévères ! ! Par exemple, dans le cas de la grippe saisonnière, l’augmentation du pourcentage de personnes âgées vaccinées ces dernières années ne s’est pas traduite par une réduction du nombre de décès, malgré l’efficacité du vaccin pour prévenir les formes légères à modérées dans cette population [2].
Ensuite il faudra précisément être sûr que ce vaccin n’augmente pas de façon paradoxale les cas graves et du coup la mortalité, ce qui s’est passé avec le vaccin contre la dengue, qui a été arrêté aux Philippines, et dont le fabricant lui-même déconseille l’emploi [3]. De plus, on est incapable actuellement de dire, parmi les candidats de tête, quelle est la durée de l’immunité éventuellement provoquée (6 mois, 1 an, plus ?), on est incapable de savoir si le virus ne va pas muter et nécessiter une adaptation régulière (cf vaccin anti grippal dont l’efficacité est fortement impactée par ces mutations).
De nouvelles voies sont envisagées pour ce vaccin anti-Covid, par exemple les vaccins à ARN ou à ADN, pour lesquels on a très peu de recul en termes de sécurité, n’étant utilisés jusqu’à présent que chez l’animal [4]. Ces vaccins pourraient aussi (sur le plan théorique) aggraver ou provoquer des maladies auto-immunes, des thromboses, voire des cancers [5]. Ces craintes sont possiblement infondées, mais il faudra du temps pour en être sûr…
Bref, on essaie de développer un vaccin contre un virus qu’on connaît encre très peu. Par ailleurs, la pression exercée par la situation (très forts enjeux géopolitiques), mais aussi par le sentiment d’impuissance et la peur du grand public face à cette infection peu connue, peut inciter l’industrie à aller très vite, trop vite. C’est au pays, au laboratoire, qui produira le premier vaccin, ou qui en aura acheté le plus, mais qui prendra garde en même temps d’en offrir un peu aux pays démunis…
Comme toujours, hélas, dans le domaine de la santé, les enjeux économiques sont énormes. La course au « premier vaccin » - dans la mesure où l’épidémie, qui peut s’éteindre d’elle-même, ne laissera peut-être pas le temps à un vaccin d’être vendu !-risque fort de nuire à la sécurité d’évaluation de ces vaccins (balance bénéfices/risques). Des fonds publics sont alloués sous forme de « pré achats », dans l’urgence aux industriels. Certes, ces pouvoirs publics négocient une tentative de contre partie sous forme de garantie des prix (prix coûtant au début) et de la disponibilité (monde entier au début), mais limitée dans le temps. Ces préachats ne présupposent même pas de contrôle particulier des États sur la qualité de ces recherches !
Comme pour le vaccin anti H1N1, les industriels ont négocié une clause de « non-responsabilité » en cas d’effets indésirables ou de décès potentiels à venir, compte tenu des délais serrés qu’on leur demande. En clair, ils ne prennent pas autant de risques qu’ils veulent bien le dire en cas d’échec, et se préparent des bénéfices considérables en cas de succès (comme pour la grippe, dont, en plus, le vaccin doit être « refabriqué » chaque année pour s’adapter aux mutations) [6].
Il faut bien comprendre qu’en ce qui concerne la sécurité des recherches sur les vaccins, le problème est différent de celui concernant les médicaments curatifs : on administre un vaccin à quelqu’un qui n’est pas malade. La sécurité d’emploi ne peut donc supporter aucune entorse (si quelqu’un est de toute façon malade, « essayer » un traitement quitte à avoir des effets indésirables, peut être admis).C’est la raison pour laquelle ASTRA ZENECA stoppe début septembre son essai devant un effet indésirable grave (on apprend le décès d’un patient en octobre, est-ce le même ?), Johnson et Johnson est également obligé de stopper « temporairement » son essai pour un patient tombé malade. Cela pourrait être rassurant car prouvant que ces essais sont rigoureux, mais démontre aussi qu’il y a de l’empressement à trouver !
D’un super business à faire sur le dos de cette pandémie via la fabrication d’un vaccin (et, tant qu’on y est, l’instauration possible de son caractère « obligatoire » pour pouvoir voyager), à la possibilité, non nulle mais assez peu probable, que l’évolution de celle-ci puisse être enrayée par un vaccin sûr et efficace dans des délais attendus, la réflexion doit considérer avant tout le bien être (définition OMS de la santé) de l’ensemble de la population (et pas seulement des jeunes ou des vieux à risque ou des actifs…) ! En conclusion, il faut donc essayer de se détacher de l’émotion ambiante pour considérer lucidement ce qu’on nous dit sur cette épidémie de façon générale, et sur un potentiel vaccin en particulier. Il ne s’agit pas de dénigrer les actions, parfois prises dans la nécessité de trancher et au gré de l’évolution de l’épidémie, mais de bien faire attention à tous les éléments en jeu.
La mise au point d’un vaccin efficace et sûr devrait se faire en toute transparence.
MED’OCEAN
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